Alors que les Emirats font d’ores et déjà la une de la presse, leur éventuelle participation au sein d’EADS restant toujours possible, une entreprise d’Abou Dhabi vient d’annoncer qu’elle entendait investir 5 mds USD dans une raffinerie au Pakistan.
Néanmoins, la sérénité est loin d’être de mise sur territoire pakistanais, le gouvernement ayant même donné l’alerte samedi pour renforcer la sécurité, après que les services de renseignements eurent signalé que 5 terroristes pourraient perpétrer des attaques dans le pays.
fsUne firme d’Abou Dhabi, International Investment Compagny (ICIC), entend investir 5 milliards de dollars pour créer une raffinerie de pétrole au Pakistan, a rapporté dimanche l’agence officielle Wam. Le projet de la raffinerie, d’une capacité de production de 200.000 à 300.000 barils par jour (bj), a été évoqué par le Conseil d’administration d’IPIC, réuni dimanche sous la présidence du ministre émirati des Affaires de la présidence, cheikh Mansour Ben Zayed Al-Nahyane.
Fondé en 1984, l’IPIC, une firme détenue par les autorités d’Abou Dhabi, supervise les investissements à l’étranger de cet émirat riche en pétrole et l’un des sept membres de la fédération des Emirats.
Dubaï, un autre émirat en pleine expansion, dispose de son propre organe en charge des investissements à l’étranger : Dubai International Capital (DIC). DIC appartient à la société publique Dubai Holding, lancée en octobre 2004 pour gérer les nouveaux projets géants de cet émirat.Elle vient d’annoncer qu’elle envisageait de céder une partie de sa participation dans DaimlerChrysler, dont les actions se vendent actuellement à 45-50 euros (57,8-64,2 dollars).
Selon le directeur exécutif de DIC, Sameer al-Ansari, le niveau actuel du cours de l’action pourrait offrir au groupe l’opportunité d’opérer une sortie partielle de sa participation dans Daimler. Pour rappel, DIC était devenue le troisième plus grand actionnaire dans DaimlerChrysler lorsqu’elle avait acquis en janvier 2005 une participation d’un milliard de dollars dans le capital de cette société. Elle est en train d’envisager une sortie partielle qui « pourrait être de 10%, de 15% ou de 20%.
M. Ansari a de nouveau démenti les fortes rumeurs de la semaine selon lesquelles DIC pourrait acquérir immédiatement des parts dans EADS, bien qu’il n’ait pas écarté cette éventualité. « En ce moment, DIC n’a pas l’intention d’acquérir des parts dans EADS », mais ce dernier pourrait être « une éventuelle opportunité d’investissement pour DIC » à l’avenir, a-t-il indiqué.
Le gouvernement pakistanais a pour sa part adressé des instructions aux gouvernements provinciaux et la mairie d’Islamabad pour placer les forces de sécurité en état d’alerte, après que les services de renseignements eurent signalé que « cinq terroristes » pourraient perpétrer des attaques « quelque part » dans le pays, a rapporté samedi le journal Dawn.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, quelque 500 commandos et policiers ont été déployés dans divers points stratégiques de la capitale, dont 150 sont chargés de la sécurité le long de la route Margalla et dans les environs des ambassades de Chine, du Danemark et de Norvège, selon une source de sécurité citée par le journal. Des agents de sécurité en civil ont été mobilisés pour surveiller tout passager suspect et les quartiers majoritairement afghans. Ces mesures ont été prises à la suite d’un attentat commis mercredi contre le camp de l’armée pakistanaise à Dargai, à environ 150 km au nord-ouest d’Islamabad, qui a fait au moins 42 morts parmi les soldats pakistanais.
Sources : AFP, Xinhuanet
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Le Pakistan déclenche une alerte antiterroriste dans ses aéroports
AFP 13.11.06 | 10h40
Le Pakistan a renforcé la sécurité dans tous ses aéroports pour empêcher d’éventuelles actions terroristes après l’attentat suicide perpétré mercredi qui a tué 42 soldats dans le nord-ouest du pays, a annoncé lundi un responsable. Les autorités ont placé les quelque 30 aéroports pakistanais en état de « vigilance élevée ». Ces mesures s’appliquent aux installations aéroportuaires de la capitale Islamabad, de la métropole économique Karachi et de la ville culturelle Lahore. « Il s’agit de mesures préventives prises au regard de la situation générale dans le pays et pour éviter tout incident fâcheux », a déclaré à l’AFP le vice directeur de la sûreté aéroportuaire Ejaz Qureshi. Au moins 42 soldats pakistanais ont été tués le 8 novembre lors d’une attaque suicide contre un centre de recrutement de l’armée du nord-ouest du pays, menée apparemment en réponse à un raid militaire contre une école coranique voisine qui avait fait 80 morts le 30 octobre. Cette attaque est la plus sanglante contre l’armée pakistanaise depuis l’alignement d’Islamabad sur les Etats-Unis dans leur « guerre contre le terrorisme » fin 2001. En Inde, voisin et rival du Pakistan, les mesures de sécurité ont également été renforcées dimanche dans les aéroports après que les autorités eurent reçu un avertissement du FBI américain concernant d’éventuels détournements d’avions à destination des Etats-Unis. New Delhi avait déjà déclenché jeudi une alerte antiterroriste dans ses aéroports après la découverte d’une lettre de menaces d’attentats à la voiture piégée, attribuée au réseau terroriste al-Qaïda.