Nous y voilà, si nous suggérions dès le début du conflit entre Russie et Géorgie, que les tarifs gaziers et le transit du gaz étaient semble toute pour une grand part à l’origine du différend, Poutine dévoile désormais sa stratégie au grand jour.
Le géant gazier russe Gazprom a en effet annoncé jeudi avoir proposé à la Géorgie un doublement du prix de ses livraisons de gaz pour 2007, le tarif étant proche de celui fixé à ses clients européens. Si ce n’est pas du chantage, cela y ressemble tout de même bigrement. Mais que nous réserve encore Poutine ?
I
Que vous soyez anti-Russe, c’est votre affaire, mais quel problème voyez-vous à ce que les Géorgiens payent 230 ce que les Allemands payent 290 ?
Et le trajet mon cher watson, vous aimeriez payer autant pour un paris berlin que pour un Paris Tlibissi ?
Le tarif n’est pas le nerf de la guerre à proprement parler, mais bien l’influence de la Russie sur cet ex-pays de l’Union Soviétique .
Il me semble que Poutine réagit comme chaque vendeur : il veut le plus cher possible ; par ailleurs, la Russie réagit à l’encerclement par les bases US et par les révolutions prétendûment spontanées de différentes couleurs, mais de même téléguidage US.
Ce qui est haïssable, c’est le communisme, pas le Russe.
Puisqu’on ne peut apparemment vivre sans impérialisme, au moins équilibrons-les.
Personnellement, je suis ravi de voir se mattre en place l’axe Paris Berlin Moscou, et, s’il se prolonge jusqu’à Tokyo et Séoul, tant mieux.
Ayons une doctrine Monroe pour nos continents.
Certes, les bases US se montrent très présentes dans la région , souvent sous le couvert de l’Otan, cf. en Roumanie.
je ne critique pas la Russie, loin de là, mais bien la stratégie oligarchique de Poutine .
Qu’il s’en mette plein les fouilles, OK, mais Mazarin maquerautait ses nièces en plus, c’est néanmoins un de nos meilleurs premiers ministres ; au moins Poutine a l’air de vouloir le bien de son état, sinon de son peuple (faut pas rêver, non plus), toujours mieux que les précédents qui ne pensaient qu’à leurs propres poches.
Le Bélarus pourrait payer ses fournitures de gaz russe 140 dollars les 1.000 m3 en 2007, soit trois fois plus cher que le prix actuel, a déclaré vendredi l’ambassadeur de Russie au Bélarus Alexandre Sourikov.
La Russie a proposé au Bélarus un prix de 200 dollars les 1.000 m3, mais « en déduisant les droits de douane de 30% (puisque le Bélarus et la Russie sont liés par un espace économique commun), le prix facturé devrait atteindre 140 dollars », a expliqué l’ambassadeur lors d’une conférence de presse.
L’ex-république soviétique reçoit actuellement son gaz au tarif de 46,68 dollars les 1.000 m3, un prix très modéré expliqué par le fait que Minsk est un allié fidèle de Moscou.
Mais les bonnes relations entre les deux pays ont souffert du blocage du projet d’union politique Russie-Bélarus, le président bélarusse Alexandre Loukachenko étant réticent à abandonner à Moscou une partie de la souveraineté de son pays et de ses prérogatives, malgré les pressions russes.
Fin septembre, le président bélarusse a prévenu qu’un doublement des prix du gaz russe « signifierait sans doute une possible coupure de tous les liens » avec la Russie.
Minsk dispose d’un argument important dans une éventuelle nouvelle guerre du gaz avec Moscou puisque quelque 20% des exportations de gaz russe vers l’Europe passent par ses gazoducs.
Gazprom a également annoncé jeudi avoir proposé à la Géorgie un doublement du prix de ses livraisons de gaz pour 2007 à 230 dollars les 1.000 m3, un prix qui s’approche de celui payé par les clients européens du groupe.
Tbilissi, qui connaît une crise diplomatique aiguë avec Moscou depuis plus d’un mois, a aussitôt dénoncé un tarif « politique » plus qu’économique.
« blocage du projet d’union politique Russie-Bélarus, le président bélarusse Alexandre Loukachenko étant réticent à abandonner à Moscou une partie de la souveraineté de son pays et de ses prérogatives, malgré les pressions russes. » , merci pour l’info , cela va dans la tendance de recréer une nouvelle Union Soviétique.
Le président géorgien pro-occidental Mikheïl Saakachvili a déclaré vendredi à Monaco que le doublement du prix du gaz russe ne « sera pas une catastrophe » pour son pays qui compte sur d’autres sources d’approvisionnement et d’autres sources d’énergie.
« Je ne pense pas que cela sera une catastrophe mais ce sera certainement un mauvais précédent pour tout le monde. L’énergie ne doit pas être un instrument politique », a déclaré le président géorgien à une question portant sur la dernière proposition du géant russe Gazprom qui offre un contrat à Tbilissi multipliant par deux le prix de ses livraisons de gaz pour 2007.
« Nous avons des solutions de rechange », a expliqué le président géorgien lors du 8e sommet du Crans Montana Forum à Monte Carlo. Outre les « énergies alternatives », il a souligné que la Géorgie recevait du gaz d’Azerbaïdjan et qu’elle pourrait mener des négociations avec l’Iran.
« Nous voulons avoir des relations amicales avec tous nos voisins y compris la Russie », a ajouté M. Saakachvili qui a indiqué qu’il se rendrait au sommet de la Communauté des Etats indépendants (CEI) prévu à la fin du mois à Minsk.
Oui, j’avais vu l’info que j’ai synthétisée dans mon post 😉
néanmoins , il oublie de dire que le gazoduc Armenie-Iran qui lui permettra d’obtenir du gaz iranien et désormais aux mains de gazprom ..
cf.
Le gazoduc Iran-Arménie désormais contrôlé par la Russie
Certes, un 2eme gazoduc est en projet, mais les Georgiens pourraient avoir froid cet hiver.
En ce qui concerne le 1er gazoduc, il sera livée le 20 décembre au lieu du 31 décembre . Ca presse 🙂
La Géorgie n’entend pas acheter du gaz russe facturé 230 dollars les 1.000 mètres cubes
04/11/2006 17:15 TBILISSI, 4 novembre – RIA Novosti. La Géorgie n’a pas l’intention d’acheter du gaz russe au prix de 230 dollars les 1.000 mètres cubes, a dit le premier ministre géorgien, Zourab Nogaïdeli qui s’entretenait avec des journalistes à l’issue d’une visite effectuée samedi à la centrale hydroélectrique de Garbadani.
« S’il s’agit d’un prix commercial identique pour tous les pays de la région, alors nous le paierons. Mais s’il s’agit d’une opération punitive contre la Géorgie, alors nous ne le paierons évidemment pas », a-t-il dit.
Le chef du gouvernement a confirmé que Tbilissi menait des négociations avec la Turquie, l’Azerbaïdjan et l’Iran au sujet de livraisons de gaz à la Géorgie.
« Les pourparlers prendront fin prochainement et alors nous choisirons parmi ces trois partenaires éventuels en fonction des prix et des quantités de gaz proposés », a indiqué Zourab Nogaïdeli.
Un représentant de Gazprom avait déclaré jeudi à RIA Novosti qu’en 2007 le prix du gaz russe livré à la Géorgie pourrait être relevé, passant de 110 à 230 dollars les 1.000 mètres cubes.
Le géant gazier russe Gazprom a menacé mardi d’interrompre ses livraisons de gaz à la Géorgie, comme il l’avait fait au début de l’année avec l’Ukraine, si Tbilissi n’acceptait pas une hausse des prix.
« S’il n’y a pas d’accord, nous livrerons du gaz seulement à l’Arménie », a déclaré le vice-président de Gazprom, Alexandre Medvedev, lors d’une conférence de presse à Moscou. L’Arménie, ex-république du Caucase du Sud voisine de la Géorgie, partage avec Tbilissi une partie des gazoducs venant de Russie.
« Pas de contrat, pas de livraison », a ajouté M. Medvedev, évoquant la crise gazière avec l’Ukraine début 2006, qui avait eu des répercussions sur la fourniture en gaz russe des marchés européens.
Gazprom a demandé jeudi un doublement du prix du gaz fourni à la Géorgie pour 2007, alors que Moscou et Tbilissi traversent une grave crise diplomatique depuis la fin septembre.
Le géant gazier a adressé à Tbilissi une offre de livraison de gaz à 230 dollars les 1.000 m3 contre 110 dollars actuellement.
M. Medvedev n’a pas commenté l’état actuel des négociations ni un éventuel accord sur un prix inférieur, en échange par exemple de la cession d’actifs par les autorités géorgiennes, notamment dans la distribution gazière.
« C’est à eux de définir » ce qu’ils peuvent proposer à Gazprom dans ces négociations, a déclaré M. Medvedev, insistant sur le fait qu’à terme « plus aucune ex-république » soviétique ne bénéficierait de « tarifs préférentiels ».
merci pour l’info !
rififi à prévoir , car le réel enjeu est bien là.
Certains disent même qu’au delà de cela, Poutine excerce la pression sur la Géorgie pour la remettre dans son « giron ».
Son objectif étant de + en + clairement de recréer une Union … et ce d’autant plus que les élections 2008 approchent.
Gazprom vendra son gaz à la Géorgie au prix actuel – 110 dollars les mille mètres cubes
ne se contentant plus d’user de la guerre des tarifs du gaz, Poutine souhaite désormais quasiment posséder le pouvoir sur les « robinets » lui-même …
La Géorgie menace toujours d’empêcher l’adhésion de la Russie à l’Organisation mondiale du Commerce (OMC), accusant Moscou de lui avoir imposé un blocus économique, rapporte vendredi le quotidien Kommersant citant la présidente du Parlement géorgien Nino Bourdjanadzé.
« L’OMC est basée sur les principes de libre échange et de transport de marchandises. La Russie viole ces principes à l’égard de la Géorgie: elle a introduit des sanctions économiques et de facto un blocus. Dans ce contexte nous ne pouvons pas admettre que la Russie entre dans cette organisation », a déclaré Mme Bourdjanadzé lors d’une visite jeudi en Russie.
« Si la Russie renonce à cette politique, la Géorgie ne s’opposera pas » à l’entrée de Moscou à l’OMC, a-t-elle ajouté.
Tbilissi, engagé dans un bras de fer diplomatique avec Moscou depuis l’expulsion fin septembre de quatre Russes accusés d’espionnage, exige que la Russie lève son embargo sur les vins et l’eau minérale géorgienne.
Moscou a suspendu toutes ses liaisons de transport et ses services postaux avec Tbilissi à la suite de ce scandale des « espions ».
La Géorgie a dénoncé en juillet l’accord bilatéral qu’elle avait déjà signé avec Moscou sur l’entrée de la Russie à l’OMC.
La Russie doit signer dimanche à Hanoï avec les Etats-Unis un accord qui doit lever un des derniers obstacles à son entrée dans l’organisation.
Géorgie: démission d’un ministre proche de Saakachvili
19:03 | 17/ 11/ 2006
TBILISSI, 17 novembre – RIA Novosti. Le ministre géorgien du Développement économique, Irakli Okrouachvili, jugé proche du président Mikhaïl Saakachvili et intransigeant vis-à-vis des régimes séparatistes, a présenté sa démission, a annoncé vendredi le service de presse de son ministère, cité par l’agence News Georgia.
« Irakli Okrouachvili a écrit sa lettre de démission hier qu’il a déjà envoyée au premier ministre géorgien Zourab Nogaïdeli », a déclaré la porte-parole du ministère du Développement économique, Nana Intskirveli, sans expliquer les motifs de la démission.
Le chef de la chancellerie du gouvernement géorgien, Petre Mamradze, interrogé par News Georgia, a par ailleurs indiqué qu’il ne disposait pas d’informations sur la démission du ministre.
Ministre du Développement économique depuis le 10 novembre dernier, Irakli Okrouachvili avait occupé plus tôt le poste de ministre de la Défense. Beaucoup d’experts expliquaient cette nouvelle affectation par les déclarations politiques de M.Okrouachvili qui avait notamment promis de célébrer le prochain Nouvel An à Tskhinvali, chef-lieu de la république sécessionniste d’Ossétie du Sud.
Les républiques séparatistes d’Abkhazie (nord-ouest), d’Adjarie (sud-ouest) et d’Ossétie du Sud (nord) ont proclamé leur indépendance après la chute de l’URSS, mais seule l’Adjarie est rentrée dans le giron géorgien. Des affrontements meurtriers qui ont opposé Abkhazes et Sud-Ossètes à la Géorgie à partir de 1992 n’ont cessé qu’après l’intervention d’une force internationale de maintien de la paix. Elu en 2004, le président Mikhaïl Saakachvili a promis de rétablir l’autorité de Tbilissi sur les régions séparatistes.