La communauté internationale a décidé vendredi d’entamer en 2008 le processus de révision du protocole de Kyoto de lutte contre l’effet de serre, qui conduira à la définition de ses engagements futurs.
La première période d’engagement des Etats signataires du traité international expire en 2012. La conférence de Nairobi avait en conséquence pour objectif de déterminer le cadre des négociations sur les suites à lui donner.
La conférence des 168 parties au traité, réunie à Nairobi, a « décidé que la révision du protocole de Kyoto conformément à l’article 9 devra commencer en 2008″, indique une résolution adoptée en séance plénière dans la soirée.
La fixation de nouveaux quotas d’émissions sera fondée sur les meilleures informations et évaluations scientifiques, notamment sur le quatrième rapport du Groupe intergouvernemental d’experts sur le changement climatique (GIEC), qui sera publié à partir de février 2007, précise le texte, qui ne fixe pas de calendrier pour la fin des travaux.
L’étendue et le contenu de la révision seront examinées lors de la troisième réunion des parties au protocole en décembre 2007, les parties étant par ailleurs invitées à déposer leurs remarques à partir du 17 août 2007.
C’est sur la base de cet examen du protocole que seront prises les décisions politiques concernant les futurs engagements. Le texte adopté en clôture de la conférence de Nairobi précise cependant que cette revue « ne doit pas conduire à de nouveaux engagements pour quelque partie que ce soit ». Cette précision aurait été exigée par la Chine qui refusait toute mention d’engagement chiffré, notamment pour les pays en développement puis pour l’ensemble des parties.
A l’heure actuelle, seuls les pays industrialisés sont soumis à des contraintes de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre et doivent donc renouveler leurs engagements pour l’avenir. Dans le même temps, ils espèrent convaincre les pays en développement de se joindre à leurs efforts.
Malgré une nouvelle réunion ministérielle tard jeudi soir et la reprise des travaux tôt vendredi matin, les négociations butaient depuis mercredi sur une proposition russe d’engagements volontaires qui, dans sa forme, était jugée « inacceptable » par les délégués et « farfelue » par le responsable climat de Greenpeace, Steve Sawyer.
En conclusion, le ministre de l’Environnement finlandais a déclaré au nom de l’Union européenne que cet accord démontrait « que nous ne sommes pas des touristes du changement climatique mais que nous pouvons prendre les décisions qui comptent pour renforcer » le protocole de Kyoto.
Le ministre allemand de l’Environnement Sigmar Gabriel a jugé cependant que ce qui avait été accompli lors de la conférence n’était pas suffisant, estimant qu’il y avait urgence.
Sources : AFP, Reuters
A lire également :
. Le réchauffement climatique à l’origine d’une récession ?
. USA et Canada se disputent déja le passage de l’Arctique
. Réchauffement climatique et fonte polaire : nouvelle voie maritime pour le pétrole
. Groenland : nouvel eldorado du pétrole
. La Norvège protège l’Arctique du pétrole