La Réserve fédérale américaine (Fed) a laissé inchangé mardi son principal taux à 5,25% dans un contexte de modération de la croissance, même si « des risques d’inflation demeurent ».
Cette décision correspond aux attentes des analystes qui tablaient dans leur majorité sur un statu quo.
La Fed a ainsi fait une pause dans son cycle de resserrement monétaire, entamé en juin 2004. A l’époque, son principal taux directeur était encore fixé à 1% seulement.
Dans son communiqué, le comité de politique monétaire (FOMC) de la banque centrale américaine a souligné que « la croissance s’est modérée après avoir atteint un rythme élevé en début d’année ».
Cela reflète en partie « une décélération graduelle de l’immobilier résidentiel et les effets décalés des précédentes hausses de taux et des prix de l’énergie », selon la banque centrale. Mais dans le même temps « les chiffres de l’inflation de base ont été élevés ces derniers mois » et « il reste certains risques d’inflation », ajoute le texte. « L’ampleur et le moment de tout resserrement monétaire qui serait nécessaire pour parer à ces risques dépendra de l’évolution des perspectives pour l’inflation et la croissance », selon le communiqué.
L’euro progressait face légèrement face au dollar mardi, après la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed) de laisser son taux directeur inchangé à 5,25%.
Vers 18H35 GMT, l’euro valait 1,2859 dollar, contre 1,2839 dollar lundi soir. Le billet vert était quasiment inchangé face au yen, à 114,97 yens contre 115,09 yens la veille au soir.
La monnaie européenne a bondi à 1,2894 immédiatement après la publication du communiqué de la Fed, avant de retomber un peu après.
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WASHINGTON – Voici l’intégralité du communiqué publié
mardi par la Réserve fédérale (Fed) américaine à l’issue de la réunion de son
comité de politique monétaire qui a décidé de laissé inchangé, à 5,25%, son taux
d’intérêt directeur.
« Le Comité de politique monétaire a décidé de maintenir aujourd’hui son taux
directeur interbancaire à 5,25%.
« La croissance économique s’est modérée après avoir atteint un rythme plutôt
élevé en début d’année, reflétant partiellement une décélération progressive
dans l’immobilier résidentiel et l’effet différé des hausses de taux précédentes
et des prix de l’énergie.
« Les chiffres de l’inflation de base ont été élevés ces derniers mois, et
les niveaux élevés du taux d’utilisation des ressources et des prix de l’énergie
et d’autres matières premières ont le potentiel de soutenir les pressions
inflationnistes.
« Cependant les pressions inflationnistes semblent devoir se modérer à terme,
reflétant des attentes d’inflation contenues et les effets cumulatifs des
mesures de politique monétaire et d’autres facteurs réduisant la demande.
« Néanmoins, le comité estime qu’il reste certains risques d’inflation.
L’ampleur et le moment de tout resserrement monétaire qui serait nécessaire pour
parer à ces risques dépendra de l’évolution des perspectives pour l’inflation et
la croissance, selon les informations économiques lorsqu’elles seront publiées.
« Les membres du comité politique ayant voté pour cette décision ont été :
Ben Bernanke (président), Timothy Geithner (vice-président), Susan Bies, Jack
Guynn, Donald Kohn, Randall Kroszner, Sandra Pianalto, Kevin Warsh et Janet
Yellen.
Un membre a voté contre: Jeffrey Lacker, qui aurait préféré une hausse de 25
points de base du taux directeur lors de cette réunion. »