Le principal négociateur américain sur le dossier nucléaire nord-coréen, Christopher Hill, a affirmé dimanche soir à Tokyo que tous les pays concernés étaient « résolus » face au régime de Pyongyang, réfutant toute idée de division au sein de la communauté internationale sur la réponse à apporter à la crise des missiles.
Russie et Chine avaient tout de même laissé sous-entendre vouloir mettre quelques bémols au semblant d’harmonie affichée par les américains, n’étant pas favorables à d’éventuelles sanctions. Pour rappel, le Conseil de sécurité de l’Onu a tenu mercredi une réunion d’urgence pour s’entretenir des positions à tenir suite aux essais de missiles réalisés le jour même par la Corée du Nord.
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juillet 2006 – 09:06
L’Inde teste un missile capable d’atteindre Pékin et Shanghai
NEW DELHI – L’Inde a procédé à son premier essai d’un missile balistique de moyenne portée à capacité nucléaire, ont annoncé des responsables indiens de la Défense. Cette arme pourrait atteindre les villes chinoises de Pékin et de Shanghai.
Le test d’un missile Agni-III s’est déroulé à Wheeler Island, à 180 kilomètres au nord-est de Bhubaneswar, capitale de l’Etat indien d’Orissa (Est), selon la même source. Le ministre de la Défense Pranab Mukherjee avait annoncé en mai que le missile était prêt.
Le test intervient en pleine crise suscitée par le tir d’essai mercredi d’au moins sept missiles nord-coréens, dont un Taeopodong-2 d’une portée suffisante pour frapper l’Alaska. L’ensemble des engins de la Corée du Nord se sont abîmés en mer du Japon peu après leur décollage.
L’Inde, puissance nucléaire déclarée depuis 1998, a déjà mis au point et déployé plusieurs missiles balistiques à capacité nucléaire.
Elle entend couronner son programme avec un missile balistique d’une portée de 5000 km baptisé Surya (Soleil) pour se donner la capacité militaire de frapper au-delà de l’Asie du Sud.
Missiles: Séoul lance un avertissement à la Corée du Nord
PUSAN (Corée du Sud), 12 juil 2006 (AFP)
La Corée du Sud a adressé mercredi un sérieux avertissement à sa voisine du Nord qu’elle a dissuadée de procéder à d’autres tirs de missiles tout en l’exhortant à reprendre les pourparlers sur ses programmes nucléaires, a-t-on appris de source officielle.
« Nous avons clairement indiqué que la situation pourrait échapper à tout contrôle si le Nord procédait à de nouveaux tirs de missiles », a indiqué Lee Kwan-Se, porte-parole de la délégation sud-coréenne aux rencontres intercoréennes ouvertes mercredi dans la ville de Pusan (sud-est).
« Nous avons également exhorté le Nord à revenir aux pourparlers à Six afin de prévenir une escalade des tensions et de résoudre la crise à travers le dialogue », a-t-il ajouté.
Ces pourparlers (Etats-Unis, deux Corée, Chine, Japon et Russie), lancés en 2003 et qui visent à obtenir de Pyongyang l’abandon définitif de son programme nucléaire, sont au point mort depuis novembre 2005.
De leur côté, les Nord-Coréens ont demandé à la Corée du Sud, alliée des Etat-Unis, « de cesser à partir de l’année prochaine toute manoeuvre militaire conjointe avec des puissances étrangères à de façon à éviter une guerre et à préserver la paix dans la péninsule coréenne », selon le porte-parole.
Ils ont également réitéré leur demande de livraison de 500.000 tonnes de riz que Séoul avait décidé de suspendre par mesure de rétorsion après les essais de la Corée communiste, selon la même source.
Une délégation de cinq responsables sud-coréens chapeautée par le ministre de l’Unification, Lee Jong-Seok, entame jusqu’à vendredi des entretiens avec leurs homologues du Nord conduits par Kwon Ho-ung, conseiller en chef du gouvernement.
Des réunions à haut niveau se tiennent depuis plusieurs années dans le but d’apaiser les tensions entre les deux pays toujours théoriquement en guerre en l’absence d’un traité de paix concluant le conflit de 1950-53.
La semonce sud-coréenne intervient alors qu’aucun progrès sensible n’a été enregistré à l’ONU dans la recherche d’un consensus sur la réponse à donner aux tirs de missiles du régime communiste, grandes puissances restant suspendues aux entretiens entre Pékin et Pyongyang.
La Chine et la Russie demeurent opposées à l’imposition de sanctions contre la Corée du Nord. La France a émis l’idée d’une approche graduelle, prévoyant une « déclaration présidentielle forte » sans écarter par la suite un projet de résolution contraignant proposé par le Japon.
La Corée du Nord a procédé le 5 juillet au tir d’essai de six missiles à courte et moyenne portée et d’un septième missile intercontinental de modèle Taepodong-2 pouvant en théorie atteindre les Etats-Unis. Tous se sont abîmés en mer du Japon au large des côtes nippones et russes.