Les pays riches ont du mal à maintenir le niveau de vie de leurs habitants, les salaires traînent les pieds et les prix des maisons explosent. Et l’Euro, dont voici un fidèle portrait, a augmenté de quelques bricoles quelques biens de consommation dite « courante », dont il n’y a pas moyen de se passer.
Les conditions de vie ne vont pas en s’améliorant et la grogne est encore plus âpre, plus rauque. Les multinationales n’ont pas l’air de trop mal se porter, mais le porte-monnaie… aïe, il est vide, surtout si on vient d’acheter un logement.
Même les fonctionnaires ont peur de ne pas arriver à se loger, depuis que Bercy leur a lâché un 0,8% d’augmentation, au lieu des 0,5% initialement prévus, alors que la pierre elle grimpe de 15% par an depuis des années !
D’après le CREDOC (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie), « à niveau de qualification constante, le salaire net moyen a connu une perte de pouvoir d’achat comprise entre 4 % et 8 %, depuis 1978 ».
Le logement est la principale cause du « ressenti de vie chère » des Français, et 3 millions de nos compatriotes se sont portés acquéreurs d’un bien immobilier depuis que la hausse continue a démarré en 1999, parfois pour l’habiter et souvent pour y investir leurs économie et « économiser » sur leurs impôts (ah Robien quand tu nous tiens). La part du budget familial consacrée au logement ne cesse de faire de l’escalade, et ceci malgré des taux très avantageux.
Je vous invite à relire mon article intitulé Immobilier : comment, mais comment, font-ils pour acheter encore ?, où on voit clairement que le niveau historiquement bas des taux ne parvient pas à apporter la somme mobilisée dans l’achat 2005, et ne justifie pas le surcoût des dernières années, et la corde au cou qui s’allonge, pas davantage.
Le surendettement galope puisque de nombreux ménages conscarent plus de 40% de leurs revenus à se loger, d’autant plus que les loyers ont mécaniquement flambé eux aussi, tellement qu’ils ont dû marquer une pause et finir par se replier. Les candidats ne correspondant plus aux exigeances surdimensionnées des bâilleurs et l’offre redevenant abondante.
La plus grande injustice réside probablement dans le constat qu’il y a désormais deux France, celle qui possède son logement ou qui l’a acquis au prix d’avant la folle envolée, et la France malchanceuse, étouffée par cette pierre qui sans être en or a vidé leurs escarcelles. L’un de nos prochains dossiers sera consacré à la fracture immobilière.
Immobilier et surendettement : l’audition de Christian Noyer à l’Assemblée
Issing, le chef économiste de la BCE commente la hausse de l’immobilier
Un article a lire dans le meme ordre d’idees
Boulimie de crédit chez les ménages
Par Florence Guédas – le 28/04/2006 – L’Agefi Hebdo
http://www.agefi.fr/articles/article.asp?id=977715
Merci Ghor !
Marie
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