Sous la plume du journaliste Gabriel Rozenberg, le très ancien et très conservateur journal britannique The Times met aujourd’hui en cause la politique de vente d’une grande partie des réserves d’or de la Banque d’Angleterre (Bank of England, ou BoE). Très ancien car le Times remonte à la fin du XVIIIème siècle, et très conservateur… car il fait partie depuis 1981 du groupe de médias News Corp de l’américain d’origine australienne Rupert Murdoch, également détenteur de Fox News. Bref rappel des faits : à l’instigation de Gordon Brown, numéro deux du gouvernement Blair et Chancelier de l’Echiquier – c’est ainsi qu’on dit « Ministre des Finances » au royaume de Sa Gracieuse Majesté -, l’institut émetteur britannique s’est défait de presque tout l’or qu’il lui restait. Mais il se trouve que le cours de l’or a continuellement monté depuis 2000. Et que Merrill Lynch prévoit aujourd’hui que l’once va bientôt toucher les 600 dollars. Alors, fallait-il vendre un actif dont le prix ne cesse de monter ?
Photo : le siège de la Banque d’Angleterre, à Londres.
Autre question d’actualité alors que les établissements émetteurs de la zone euro sont responsables des 5/6èmes des ventes d’or des banques centrales dans le monde, faut-il continuer à vendre du métal jaune ?
Traveling arrière sur des décisions politiques aussi peu évoquées qu’elles sont contestables du point de vue de la gestion du patrimoine public.
Il était une fois… l’or de la Banque d’Angleterre
Dans son édition de ce matin, le Times ouvre son article en indiquant que « les prévisions selon lesquelles l’or pourrait bientôt dépasser la barre des 600 dollars l’once ont fait monter la pression qui pèse sur les épaules de Gordon Brown la nuit dernière, à propos de sa décision controversée de vendre la majorité des réserves d’or de l’Angleterre ». Damned, Gordon Brown a donc vendu l’or anglais ? « Le Chancelier a vendu 395 tonnes d’or britannique entre 1999 et 2002, ce qui a généré 3,5 milliards de dollars de produit de cession. Au cours de clôture d’hier, une telle vente aurait rapport plus de 7 milliards de dollars », écrit le journal. Oops…
Précisons d’emblée que le Times n’a jamais été tendre avec les travaillistes, tout spécialement depuis que le journal est la propriété de Murdoch.
Pourquoi diable est-il question d’or aujourd’hui ? Car à la Chambre des Communes, chambre basse du parlement britannique, l’heure est à la discussion du budget. Et les choses se passent bien mal pour Gordon Brown. Dans son édition d’aujourd’hui, le quotidien The Independent rappelle que la situation budgétaire n’est plus rose outre-Manche : « le gouvernement a emprunté en février 2006 le plus important montant jamais enregistré pour ce mois depuis 9 ans », soit 2,3 milliards de livres sterling, contre 1,4 milliard en février 2005. Et comme en France, les prévisions budgétaires pour l’ensemble de l’exercice sont remises en cause.
En outre, le Times constate que la programmation des ventes d’or de la Banque d’Angleterre a toujours été désastreuse. Hasard du calendrier, malchance ? Peu importe maintenant, mais il se trouve que les cessions sont intervenues au moment ou les cours étaient les plus bas ces dernières années. Selon « certains », écrit le Times sans donner plus de détails sur la source de son information, la cession d’or de la BoE pourrait être « une manoeuvre furtive pour faciliter l’entrée du Royaume-Uni dans l’Union monétaire européenne ».
Mais la Banque d’Angleterre a vendu presque tout son or depuis longtemps !
Sans remettre en cause le talent de nos confrères du Times, les statistiques officielle des stocks d’or compilées par le World Gold Council, le Conseil mondial de l’Or, montrent qu’il est un peu excessif de prétendre que Brown a vendu l’or anglais. Même si cela n’enlève rien à la bien mauvaise affaire que ce fut pour le contribuable britannique ces dernières années, le mouvement de dégagement du métal jaune par les Britanniques est bien plus ancien : à preuve, depuis 1970, jamais le stock d’or britannique n’a dépassé les 1.000 tonnes.
De 1948… Histoire de comparer un peu les différentes politiques de détention d’or, consultons l’historique des avoirs officiels d’or détenus par les banques centrales. D’abord en 1948, première année où les séries sont disponibles. A l’époque, les banques centrales mondiales détenaient 30.200 tonnes d’or au total. La Federal Reserve Bank américaine arrivait en premier, avec ses 21.700 tonnes (soit non loin des trois quarts du total), suivie par notre bonne vieille Banque d’Angleterre, avec 1.400 tonnes (soit 4,6% du total), et la Banque nationale suisse (1.200 tonnes). Notre pauvre France n’arrivait pas à l’époque à aligner ne serait-ce que 500 tonnes.
…à 2004 ! D’un bon dans le temps, penchons-nous sur ces mêmes statistiques en 2004. Le stock d’or global contrôlé officiellement par les banques centrales n’a guère varié, en dépit d’une forte hausse de la production de métal jaune – et de papier-monnaie… En 2004, ce stock était de 31.400 tonnes. Le classement change un peu de nature : la Fed américaine n’a plus officiellement que 8.100 tonnes, un niveau presque parfaitement stable depuis 1979, et reste en première place. Mais elle n’a plus qu’un gros quart du total, contre près des trois quarts un demi-siècle ans plus tôt… Absolument comme relativement, l’or américain a sans aucun doute perdu de sa superbe. Si tant est qu’il soit encore effectivement dans les coffres de Fort Knox…
La Banque d’Angleterre, elle, parvenait tout juste à aligner 312 tonnes en 2004, contre 715 en 1998. Et un record de 2.500 tonnes qui remonte à 1960… La Suisse fait preuve d’une remarquable stabilité sur longue période : 1.200 tonnes en 1948, 2.600 en 1998, et 1.350 en 2004.
C’est l’Allemagne qui a pris volé la place de numéro deux aux Britanniques : parti d’un stock d’or nul en 1948, la Bundesbank voit son tas de métal jaune culminer à 4.033 tonnes en 1968. Le stock allemand se maintiendra sous les 3.000 tonnes de 1979 à 1997, mais repasse en 1998 à 3.700 tonnes (la France suit le même mouvement cette même année), pour atteindre 3.400 tonnes en 2004. Nous avons vu dernièrement que la Buba a tout fait pour ne pas céder son or, comme voulait le faire le gouvernement de Berlin…
Jetons finalement un coup d’oeil sur le stock français. De 487 tonnes en 1948, il grimpera constamment pour culminer à 4.700 tonnes en 1975. Dès 1980, il est ramené à 3.200 tonnes et n’en bougera plus jusqu’en 2004. Mais les ventes « Sarkozy », qui devraient porter sur 100 tonnes par an pendant les 5 années que dureront l’accord CBGA II, devraient revenir sur cet état de fait.
Le graphique ci-contre présente l’évolution des détentions d’or monétaire depuis l’après-guerre, par grandes zones géographiques (source : World Gold Council, www.gold.org). A volume global quasi-constant, l’on constate une domination sans partage de la Fed américaine en 1948, immédiatement suivie par la montée en puissance des banques centrales européennes, jusqu’en 1973. A tel point qu’en 2004, l’Eurosystème de la zone euro rassemble plus de 12.000 tonnes d’or et se place ainsi au-dessus de la Fed. L’UE en son état de 2004 rassemblait 12.700 tonnes. Mais depuis le début des années 90, la proportion détenue par les pays occidentaux tend à reculer légèrement par rapport à l’ensemble, même si les pays en voie de développement détiennent encore peu d’or.
Parmi les principaux PVD aurifères, l’Asie est peu richement dotée le vieux Japon détient 765 tonnes, la Chine populaire 600 , la Chine nationaliste (Taiwan) 420. Ailleurs, la Russie arrive presque à 400 tonnes. L’Inde et le Venezuela contrôlent environ 350 tonnes chacun. Parmi les pays dépassant les 200 tonnes, citons le cas un peu spécial du petit Liban avec ses 286 énormes tonnes, bloquées depuis l’effondrement de la « Suisse du Moyen Orient » dans les années 70. Enfin, les Philippines et leur 220 tonnes, et la Banque des Règlements Internationaux, organisme multilatéral, et ses 208 tonnes.
Bref : tout cela pour dire que la BoE a certes vu son stock – ou plutôt ce qui restait de son stock – reculer de 56% entre 1998 et 2004. Mais que le « mal », si l’on peut parler ainsi de ses ventes d’or, était déjà fait depuis le début des années 70, à la différence des autres pays européens qui concentrent encore le principal de l’or monétaire mondial.
Autre cas d’école en matière de ventes d’or ratées : l’Australie
Grand producteur mondial d’or et de minéraux divers, l’Australie n’a jamais détenu un important stock d’or. A la différence de l’Afrique du Sud, qui a dépassé une année les 1.000 tonnes, en 1968.
Du milieu des années 60 jusqu’en 1996, la Reserve Bank of Australia (RBA) possédait toujours plus de 200 tonnes d’or dans ses salles fortes. Son stock ne connaissait que quelques menues variations. Mais en 1996, Ian Macfarlane (photo), qu’il ne faut pas confondre ne pas confondre avec son homonyme exact occupant le ministère de l’Industrie et des Ressources, passe de statut de vizir (vice-gouverneur) à celui de calife de la banque centrale d’Australie (gouverneur). Pour fêter son entrée en fonction, il vend d’un seul coup les deux tiers (166 tonnes) de l’or australien en 1997, ce qui ramène le stock à moins de 80 tonnes. Et contribue à déprimer le marché de l’or à la fin de l’année.
C’est la vente la plus massive qu’ait jamais enregistré la RBA depuis 1948, une année où l’once de métal jaune valait entre 300 et 350 dollars. Elle en vaut aujourd’hui 550. Et encore bravo !
Expert incontesté en gestion de fortune, Ian Macfarlane n’a de cesse d’additionner coups de génie et analyses imparables. Le 18 février 2006, il déclarait que « le fait que certains prix [immobiliers australiens, NDLR] chutent dans certains endroits n’est pas une raison de s’alarmer. Tout spécialement s’ils tombent là où ils avaient précédemment connu leurs plus fortes hausses. Cela me semble parfaitement normal ». Quand on vous dit que l’ami Ian s’y connaît en bons placements…
Et en guise de conclusion : pourquoi cette obsession vendeuse ?
Nous avons vu, dans un précédent article (voir le deuxième intertitre de ce papier), que l’accord CBGA II, par lequel les banques centrales de la zone euro, plus la Suisse et la Suède, peuvent vendre à elles toutes 500 tonnes d’or par an pendant cinq ans, risque de n’être pas utilisé à plein. Sous l’accord CBGA I, c’est la Suisse qui a honoré l’essentiel des ventes d’or. Mais elle a annoncé que cette politique est maintenant terminée. Et qu’elle ne vendra plus de lingots.
Il faudrait qu’un autre gros détenteur prenne le relais pour alimenter le marché primaire de l’or avec des lingots d’or monétaire, sous peine de causer un fort ‘déficit’. L’Allemagne, bien dotée, a vu la Buba triompher du gouvernement. Fait plutôt rare : une banque centrale a résisté aux velléités de son unique actionnaire… L’Italie, également dotée de plus de 2.000 tonnes, ne semble pas modifier son stock, et n’a prévu aucune cession. Reste enfin la France, et les ventes Sarkozy annoncées. Mais les 100 tonnes par an restent limitées…
Et l’annonce date d’avril 2004. A la fin de ce mois, l’once d’or valait 387 dollars l’once, et 324 euros. Ce matin à Londres, la même once cotait 553 dollars et 455 euros. Ce ne sont pas les malheureux intérêts générés par le produit de la cession qui peuvent rattraper un tel manque à gagner, puisque les taux longs sont actuellement au plus bas.
Alors pourquoi une telle obsession des banquiers centraux européens à vendre leur or qui n’arrête pas de monter ? Ce matin encore Merrill Lynch a fait savoir que « l’or devrait surperformer les autres classes d’actifs durant les prochaines années. Ceci car le ratio de l’indice Dow Jones sur l’or décline depuis plusieurs années et qu’il continuera certainement à en être ainsi », selon les propos de ses analystes rapportées par le journal canadien Globe & Mail de ce jour. Les obligations qu’achètent les banques centrales avec l’argent retiré des ventes d’or font partie des ces autres classes d’actifs.
Et Merrill précise, selon le quotidien : le ratio Dow Jones sur or est actuellement de 20 pour 1, après avoir été de 42 pour 1 dans les années 90. « Notre objectif de long terme pour ce ratio est de 13 pour 1. (…) Avec un Dow Jones à 11.000 points, cela se traduirait par un prix de l’once d’or à long terme de 850 dollars US, soit le pic atteint en janvier 1980 ».
Merrill Lynch n’est pas la seule banque a pronostiquer une forte hausse de l’or, loin de là. Mais cela n’a pas l’air de perturber les banquiers centraux europénns. En novembre 2005, lors la conférence de Johannesbourg organisée par le London Bullion Market Association, le marché de l’or de Londres, Isabelle Strauss-Kahn, responsable des opérations de marché de la Banque de France a déclaré, selon le site MiningMX : « notre banque vendra de l’or dans les années qui viennent – sans pour autant négliger le niveau des prix. (…) Le produit de la cession d’or sera investi dans des devises à hauts rendements ».
Si ces devises à haut rendement rapportent moins que la valorisation de l’or lui-même, quel peut bien être l’intérêt d’une telle cession, si ce n’est de mal gérer le patrimoine public ?
Un mystère sur lequel nous vous invitons à réfléchir…
Note aux lecteurs : contrairement à ce que nous avons annoncé hier, nous aborderons finalement la question du Zimbabwe demain. Désolé pour ce report inopiné…
je pense que c’est le gonflement ininterrompue de la masse monetaire qui provoque cette nouvelle ruee vers l’or. trop d’argent en monaie est en circulation . aujourd’hui beaucoup trop de gens possedent des richesses en billet . comme la rarete fait la valeur alors on peut considerer que l’or ne court pas les rues et par consequent il represente une richesse certaine . donc les etats , voir les particuliers riches et malins veulent garantir leurs richesses billets qu’ils ont accumuler en achetant de l’or. aujourd’hui c’est un peu trop tard pour acheter mais ceux qui avaient compris ca il y a un an on quadruple leur capital en achetant bas et revendant actuellement. cette histoire ressemble a l’annonce d’une inflation terrible . matieres premieres,or,immobilier a la hausse , pour moi c’est deja une inflation a 2 chiffres.
Bonjour chère bubure,
Merci pour cette analyse pertinente, comme d’habitude, tout comme les analyses d’Emmanuel.
L’inflation à deux chiffres, on e parle de plus en plus dans les milieux spécialisés.
Amitiés, Marie
Bonjour Marie,
Toujours épaté par tes dossiers exhaustifs et bien présentés: celui des métaux précieux est vraiment génial. Petite interrrogation… et si cette obstination de certaines banques centrales à vendre de l’or ne résultait pas d’une adhésion butée au crédo qui voudrait que l’or ne soit qu’une « relique barbare »? Donc, foin de gestion avisée, mais guerre à l’or, dès fois cette survivance obsolète porterait atteinte à la toute puissance des agences d’émission de monnaie fiduciaire, beaucoup plus facile à manipuler? Plus grave, à mon avis, qu’on s’arroge ainsi le droit de dilapider le patrimoine national – il serait temps qu’un député s’interroge là-dessus.
Ciao
Bonjour Marc,
Merci pour les compliments, mais il faut aussi et SURTOUT adresser tes félicitations à Emmanuel, qui est l’auteur de cet article.
Bcp de gens pensent que l’or est et sera LA monnaie par excellence et c’est vrai que cette « cette obstination de certaines banques centrales à vendre de l’or » en surprend plus d’un.
Mais Emmanuel va te répondre, c’est lui le pro des métaux.
Ciao, buona giornata, Marie
Bonjour Marc,
Effectivement, la question mériterait d’être posée à nos hommes politiques.
A noter que la politique « aurifère » des banques centrales est des plus opaques :
– on ne connaît pas, parmi leur stock d’or qu’elles expriment en montant, quelle est la part de l’or physique et des créances sur tiers en or ;
– lorsqu’elles vendent de l’or, on ne sait donc pas si elles vendent de l’or physique ou des créances sur or (de l’or, ou du papier, en somme) ; et les ventes sont toujours exprimées en tonnes, donc pas moyen de savoir quel prix exact elles en ont retiré.
Cela serait pourtant utile, car dans la mesure où il semble difficile pour certaines banques centrales de récupérer leurs créances en or, il est possible que la créance en question soit, comme toute « créance pourrie », revendue moins cher que sa valeur d’émission.
Une telle info permettrait également de se faire une idée de la bonne gestion ou non du patrimoine public.
Bien sûr, ce que ne sont que des hypothèses. Mais l’opacité de la compta aurifère des banques centrales occidentales ne permet pas autre chose…
EG
Bonjour.
Je découvre ce forum un peu tard. Mais ce qui était vrai autrefois dans des valeurs refuges n’est plus d’actualité aujourd’hui.
Dans une économie en pleine effervécence , posséder de l’or reste une base morte. Pour exemple comparable avec un patrimoine de « terres agricoles « . La valeur n’a pratiquement pas augmentée depuis 30 ans , mais si ce bien devient constructible c’est « le jack-pot ».
Mème si ceux qui ont acheté de l’or au cours les plus bas , il n’ont pas d’autres solutions que de vendre pour récupérer les plus-values: donc perte de la base de production.Il est impossible d’utiliser les plus-values et de garder le produit de base qui génère ces plus-values.
Il se peut très bien que certaines créances soient garanties sur le stock d’or ? Dans ce cas un état en situation de faillite n’a pas d’autres solutions que de vendre , mais uniquement au cours du marché .
En conclusion l’or appartient a une autre époque , mais il rest une « poire pour la dernière soif » d’une économie destabilisé par une concurence mondiale .
La vente de l’or de la Banque d’Angleterre, c’est du Sarko tout cru !! Corruption et bidouillages sont les deux mamelles du Sarkoland et des conseillers de la Banque d’Angleterre dirait le bon Sully.
Pour le moment les choses avancent et pour le moment tout le monde rigole de Khalifa !! Ce qui doit faire vraiment plaisir à ES:
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/03/30/khalifa-sall-le-maire-de-dakar-condamne-a-cinq-ans-de-prison-ferme_5278839_3212.html
» bubure 21 mars 2006 à 21:43 » a bien détecté les symptômes mais a-t-il compris qu’il fallait liquider la majorité de ses actifs boursiers ? Rien n’est moins sur aveuglé qu’il est par l’or !!
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