Egypte : Moubarak reste « fidèle » au poste malgré la pression des USA

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Moubarak ne cédera pas aux pressions de la rue … et des Etats-Unis. S’exprimant jeudi soir à la télévision, il a en effet indiqué qu’il n’allait pas démissionner mais qu’il allait déléguer ses pouvoirs exécutifs tout en projetant d’amender  cinq articles de la Constitution.

 

Contrairement à ce qu’espérait la foule d’Egyptiens massés sur la place Tahrir au Caire, le Président égyptien entend bien conserver ses fonctions jusqu’en septembre prochain, date à laquelle une élection présidentielle est d’ores et déjà prévue de puis de longue date.

Concession de taille toutefois : Hosni Moubarak a annoncé qu’il déléguait ses pouvoirs à son vice-président Omar Souleimane. « Je suis conscient du danger que représente cette croisée des chemins (…) et cela nous impose de faire passer d’abord les intérêts supérieurs de la nation », a déclaré le Président.

« J’ai décidé de déléguer mes pouvoirs au vice-président conformément à ce que dit la Constitution« , a-t-il également précisé.

Le 1er février dernier, à l’issue d’une journée de forte mobilisation rassemblant plus de 1 million de personnes, Hosni Moubarak – au pouvoir depuis près de 30 ans – avait annoncé dans un discours télévisé qu’il ne se présenterait pas à l’élection présidentielle mais qu’il terminerait son mandat et ferait tout «pour qu’il y ait une transition pacifique».

 

Moubarak tient avant tout ne pas plier devant « les diktats étrangers« . Allusion à peine voilée à la politique étrangère de Washington … lui permettant au passage de tenter de réunir le peuple égyptien en son ensemble face une « menace extérieure ».

Rappelons à cet égard que mercredi, plusieurs élus de la Chambre des représentants américaine ont critiqué la politique du président Barack Obama, notamment face aux événements en Egypte. La présidente de la commission des Affaires étrangères de la Chambre, Ileana Ros-Lehtinen, indiquant que les Etats-Unis n’avaient « pas su tirer avantage efficacement de l’aide américaine pour la promotion des forces démocratiques« .

De son côté, le directeur du Washington Institute for Near East Policy, Robert Satloff, s’est montré très critique envers la position du Président américain  concernant un éventuel départ de Hosni Moubarak. « Moubarak a dit +huit mois+, Obama a dit +maintenant+. Chaque jour depuis lors est une victoire pour Moubarak« , a ainsi affirmé M. Satloff.

La semaine dernière, dans le cadre d’une entretien avec un journaliste de la chaîne de télévision américaine ABC, le Président égyptien avait affirmé qu’il souhaiterait quitter le pouvoir … tout en ajoutant ne pas vouloir agir de la sorte de peur que sa décision ne plonge l’Egypte dans le « chaos« .

Argument  rejeté en suivant par la Maison Blanche, cette  dernière  affirmant alors que la révolte populaire ne s’arrêterait pas sans réformes « concrètes« .

Le porte-parole du président Barack Obama, Robert Gibbs, avait  alors laissé entendre que la seule façon de mettre fin à la crise qui secoue l’Egypte serait de voir M. Moubarak quitter rapidement le pouvoir, la presse américaine semblant  parallèlement  disposer d’informations sur de fortes pressions  exercées par Washington en vue d’obtenir le départ du dirigeant.

« Il existe des mesures concrètes qu’il (M. Moubarak) peut prendre et que le vice-président (Omar Souleimane) peut prendre afin de progresser vers un vrai changement qui pourrait réduire l’instabilité et faire en sorte que (le pays) ne plonge pas dans le chaos qu’il décrit« , avait alors  déclaré M. Gibbs.

Mercredi, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit, avait quant à lui accusé  les Etats-Unis de chercher à « imposer » leur volonté à l’Egypte par leur exigence de réformes immédiates.

« Lorsque vous parlez de changements prompts et immédiats à un grand pays comme l’Egypte, avec lequel vous avez toujours maintenu les meilleures relations, vous lui imposez votre volonté », avait ainsi dénoncé le ministre lors d’un entretien à la chaîne de télévision américaine PBS.

La veille, le vice-président américain Joe Biden avait téléphoné à son homologue égyptien Omar Souleimane pour lui réclamer la fin immédiate de l’état d’urgence, tout de même en vigueur depuis le début de la présidence d’Hosni Moubarak …

Une injonction  qui avait « vraiment stupéfait » Ahmed Aboul Gheit :  « au moment où nous parlons, il y a 17.000 prisonniers en liberté dans les rues parce que les prisons ont été détruites. Comment pouvez-vous me demander d’abolir l’état d’urgence alors que je suis en difficulté ? Donnez-moi du temps, laissez-moi stabiliser le pays et l’Etat et nous nous pencherons sur cette question », avait-t-il promis.

Sources : AFP, Le Télégramme, Les Echos

 

(13 commentaires)

  1. Bonsoir.
    Moubarak va partir pour quoi ou pour qui ?
    mais c’est normal, les ILLUMINATI et les BILDERBERG avec leurs gros sabots se remarque

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