Enfin une bonne nouvelle dans le secteur alimentaire. Alors que le prix des matières premières agricoles s’enflamme, compte-tenu notamment à une réduction importante de la demande, elle-même due à des aléas climatiques, le ministre brésilien de l’Agriculture Wagner Rossi a annoncé mercredi que son pays allait enregistrer la meilleure récolte de céréales et soja de son histoire sur la période juillet 2010-juillet 2011.
Le Brésil devrait ainsi afficher une production de 153 millions de tonnes. Nettement plus chanceux que la Russie ou l’Argentine, le pays a bénéficié de meilleures conditions climatiques qu’à l’accoutumée, les quantités de soja, de riz, de coton et de haricots récoltés s’avérant supérieurs aux années précédentes.
Les volumes affichent ainsi une hausse de 2,6% par rapport à la période 2009-2010 durant laquelle ils avaient atteint 149,2 millions de tonnes.
Selon le ministère, la production de soja devrait atteindre 70,1 millions de tonnes (+2,1%), celle de riz 12,8 millions de tonnes (+10%), celle de haricots 3,6 millions de tonnes (+13,6%) et celle de coton 1,9 million de tonnes (+63%), a indiqué le ministère.
Alors que le cours des matières premières s’embrase, Wagner Rossi a nié toute contribution volontaire du Brésil à la hausse des prix des aliments pointée du doigt par les agences de l’ONU, tel que la FAO. « Nous produisons à un bas coût un produit d’excellente qualité que nous mettons sur le marché à un prix juste« , a ainsi martelé le ministre.
« Il n’est pas juste que, quand les choses vont bien pour le Brésil, pour la première fois, les pays riches veuillent limiter les prix de nos produits. Ce n’est pas nous qui mettons (en vente) le produit cher, c’est la spéculation financière qui est entrée sur le marché« , a affirmé le ministre. Quoi qu’il en soit, précisons le Brésil est désormais le principal exportateur mondial de protéines animales (viandes) et végétales (soja).
Rappelons par ailleurs que grâce à des réformes récentes, le droit à l’alimentation est devenu un des droits sociaux garantis par la constitution brésilienne. Il est entériné par la loi brésilienne pour l’alimentation et la sécurité nutritionnelle. Une législation distincte exige que 30% des produits alimentaires utilisés dans les établissements scolaires soient achetés auprès des exploitations agricoles familiales.