Pas de nouveau retard sur le 787 Dreamliner selon Boeing

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Alors que l’Airbus A380 est l’objet de problèmes moteurs, un avion de la compagnie australienne Qantas ayant même dû opérer un atterrissage d’urgence  suite à un incident majeur survenu sur l’un des ses appareils, Boeing tente de sauter sur l’occasion pour se refaire une place une soleil. A moins qu’il ne prépare déjà sa contre-attaque contre le motoriste Rolls-Royce. Lequel pourrait être largement « suspecté » de ne pas être étranger aux difficultés de taille impactant tant Boeing qu’Airbus.

Quoi qu’il en soit, le constructeur US a annoncé vendredi qu’il comptait toujours pouvoir livrer le premier 787 Dreamliner au cours du premier trimestre 2011.

L’avionneur réagissait ainsi à un article du magazine Aviation Week. Lequel, citant des sources proches du dossier, affirme que le groupe aurait déclaré à plusieurs de ses clients que de nouveaux retards dans la livraison de leurs appareils étaient à redouter. Selon le journal, Korean Air recevrait son premier 787 en août 2012, soit 10 mois plus tard que prévu.

Une information qui avait fait reculer le titre de Boeing de plus de 2% dans des échanges d’après-Bourse.

« Nous ne faisons aucun commentaire sur les calendriers de livraison particuliers de nos clients. Nous travaillons avec nos clients sur les calendriers de tous les modèles d’avions. Les dates de livraison peuvent changer pour toute une série de raisons« , a déclaré Loretta Gunter, porte-parole de Boeing, en guise de réponse.

Mais comme le dit le proverbe, il n’y a pas de fumée sans feu … La production du 787 Dreamliner affiche tout de même un retard de près de trois ans, engendrant d’ores et déjà des reports successifs. Principaux facteurs d’un tel « décalage » : des problèmes d’ingénierie et des difficultés d’approvisionnement de certains composants.

Le dernier report remonte au mois d’août 2010. A cette date, Boeing s’est vu contraint de repousser la première livraison de son appareil du quatrième trimestre 2010 au 1er trimestre 2011. Arguments invoqués : l’indisponibilité d’un réacteur du motoriste Rolls-Royce  nécessaire pour les vols d’essai.

Lequel Rolls Royce est également pointé du doigt dans le cadre du récent incident survenu sur l’Airbus A380 de Qantas.

Rappelons que le report annoncé en août dernier était intervenu quatre semaines après l’explosion d’un réacteur Trent 1000 de Rolls-Royce sur un site de tests à Derby, en Angleterre, l’accident ayant même contraint le groupe britannique à fermer temporairement ses installations. A cette date, Boeing avait précisé coopérer avec Rolls-Royce pour obtenir une livraison du réacteur concerné le plus rapidement possible, assurant que le report n’affecterait pas ses prévisions de résultats.

Rolls-Royce indiquait alors de son côté collaborer « étroitement avec Boeing pour accélérer la livraison et se conformer autant que possible au calendrier initial« . Enfin, officiellement … Car certains chez Rolls-Royce rejetaient à cette date la faute sur Boeing, laissant entendre que le constructeur américain aurait changé les plannings d’essais au dernier moment.

Sources : Reuters, AFP