Alors que les prix des métaux industriels dans leur globalité ont largement profité cette semaine de l’annonce faite par la Réserve fédérale américaine de sa volonté d’injecter 600 milliards de dollars dans l’économie US, le cuivre n’est pas en reste, loin s’en faut.
Le métal rouge a en effet atteint un niveau inégalé depuis 2 ans.
Alors que le cours du cuivre constitue le baromètre du marché, notons que son prix est grimpé vendredi jusqu’à 8769 dollars la tonne, son niveau le plus haut depuis début juillet 2008.
Au final, sur le LME, vendredi à 15H45 GMT, une tonne de cuivre pour livraison dans trois mois valait 8730 dollars la tonne contre 8.198 dollars la tonne vendredi dernier à 14H30 GMT.
Si l’annonce de la Fed et l’affaiblissement du billet vert ne sont pas étrangers à une telle situation, notons toutefois que des inquiétudes sur l’offre ont pu également influer la tendance haussière.
En effet, un mouvement social dans une mine au Chili – le plus important producteur de métal rouge au niveau mondial – pourrait faire redouter que les volumes disponibles sur les marchés ne permettent pas de satisfaire la demande.
Précisons que la mine géante de Collahuasi, laquelle produit environ 3% du cuivre mondial, était paralysée vendredi par le début d’une grève suite l’échec de négociations salariales.
Le syndicat de la mine souhaite que les salariés touchent une plus grande partie des bénéfices générés par la hausse du cuivre, dénonçant par ailleurs la « politique intransigeante » de l’entreprise. Les géants miniers Xstrata (Suisse) et Anglo American (Afrique du Sud, UK) qui gèrent le site, proposent quant à eux une prime spéciale de 26.000 dollars (18.300 euros) et une augmentation salariale mensuelle de 75 dollars (53 euros).
Pour rappel, Collahuasi, qui a produit 535.000 tonnes de cuivre en 2009, est la troisième mine de cuivre au monde. En mai dernier, les employés des sous-traitants de Collahuasi avaient déjà mené une grève de 11 jours en vue d’obtenir une augmentation de salaire et de meilleures conditions de travail et de logement. Le mouvement social avait alors paralysé la production.
Sources : ats, AFP
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