Sarcophage de Tchernobyl : Bouygues et Vinci retenus

Tchernobyl_radioactivitecimetiereLe consortium français Novarka a remporté un appel d’offres pour la construction d’un nouveau sarcophage pour le réacteur numéro 4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl (nord de l’Ukraine), ont annoncé mardi les autorités ukrainiennes.

Le consortium Novarka est conduit par Bouygues Travaux Publics et Vinci Construction Grands Projets. Il comprend aussi des entreprises allemandes et ukrainiennes.

Si l’on peut crier cocorico, soyons tout de même discret … par respect pour notre pauvre planète et les nombreuses victimes de la catastrophe. Un excellent reportage photo présenté l’année dernière à  Perpignan au Festival International de photo-journalisme « Visa pour l’Image » avait pu informer « le grand public » de l’ampleur des dégâts passés, actuels … et à  venir. Merci à  Gerd Ludwig d’avoir été témoin de cette catastrophe, au péril de sa vie.

« La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a désigné le consortium français Novarka vainqueur de l’appel d’offres pour la construction d’un nouveau sarcophage au-dessus du quatrième réacteur de la centrale de Tchernobyl« , a annoncé le ministre ukrainien des Situations d’urgence Nestor Choufritch cité par le site de son ministère. Selon l’agence russe Ria Novosti, le projet de Novarka est chiffré à 490 millions d’euros. Le contrat sera signé du 14 au 24 septembre, a ajouté le ministre ukrainien des Situations d’urgence.

« A la même période, il est prévu de signer un autre contrat avec la compagnie américaine Holtec International pour la construction d’un nouveau site de stockage du combustible nucléaire à  la centrale de Tchernobyl et pour faire des travaux afin de mettre en exploitation une usine de retraitement des déchets radioactifs liquides« , poursuit le communiqué du ministère.

Le ministère ajoute que la BERD a octroyé 330 millions d’euros pour la construction d’un nouveau sarcophage pour le réacteur numéro 4, pour terminer la construction d’un nouveau lieu de stockage du combustible nucléaire et terminer les travaux pour la mise en exploitation d’une usine de retraitement des déchets radioactifs. Il ajoute qu’un accord a été signé sur l’augmentation du financement d’un montant de 33,8 millions d’euros pour assurer la sécurité et l’exploitation des centrales nucléaires. Selon Ria-Novosti, la fin des travaux est prévue vers 2014-2015.

A ce jour, l’accident de la centrale nucléaire de Tchernobyl reste la catastrophe nucléaire la plus grave qu’ait connue l’humanité. Ce drame d’une ampleur colossale continue, vingt ans plus tard, à faire des victimes. Les niveaux de radioactivité sont toujours dangereusement élevés et il n’y a guère d’améliorations.

Le 26 avril 1986, le réacteur nucléaire n° 4 de la centrale de Tchernobyl explose. Plusieurs milliers d’Ukrainiens, Biélorusses et Russes sont évacués. La mobilisation internationale est immédiate que ce soit sur le plan humanitaire, financier, technique ou scientifique.

Les opérateurs de la centrale de Tchernobyl préparaient un exercice de sûreté sur le réacteur. L’essai devait permettre de tester le fonctionnement d’un nouveau système de refroidissement de secours. L’accident a eu lieu pendant cet exercice pour deux raisons principales : le réacteur, de type RBMK, présentait plusieurs défauts de conception, dont une instabilité dans certaines plages de fonctionnement, qui a eu pour effet d’entraîner une perte de contrôle, tandis que les agents en place ont violé certaines procédures de sécurité, empêchant l’arrêt du réacteur.

Ces déficiences et erreurs ont entraîné une augmentation incontrôlée de la puissance du réacteur et une détérioration importante du combustible, conduisant à un réchauffement brutal de l’eau qui s’est vaporisée dans le coeur du réacteur. Une explosion de vapeur s’est produite alors, à  l’intérieur du bâtiment, détruisant partiellement le réacteur et provoquant un incendie.

Depuis avril 1986, de nombreuses études ont été menées dans les pays touchés par les retombées de l’accident. Elles visent principalement à évaluer les conséquences radiologiques, dosimétriques et sanitaires des retombées de Tchernobyl. Les pays les plus touchés par l’accident de Tchernobyl sont ceux qui ont subi les plus fortes retombées radioactives. Il s’agit de la Biélorussie (23% de son territoire touché), de l’Ukraine (7% de son territoire touché) et de la Russie (0,3% du territoire touché.

Plus de 25.000 « liquidateurs » de la catastrophe, russes, ukrainiens et bélarusses, qui ont effectué divers travaux dont la construction d’un sarcophage autour du réacteur accidenté, sont décédés, selon des estimations officieuses.

La centrale de Tchernobyl, dont un dernier réacteur continuait à  produire de l’électricité, a été fermée en décembre 2000. Mais avec son sarcophage fissuré, construit dans l’urgence après l’accident pour confiner le réacteur et qui recouvre quelque 200 tonnes de magma radioactif, elle demeure une menace constante

La BERD avait lancé en 2004 un appel d’offres pour la construction d’une chape de quelque 20.000 tonnes autour du sarcophage de béton recouvrant les restes du réacteur accidenté.

Sources : AFP, Ria Novosti, Visa pour l’Image

 

(7 commentaires)

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