Géophysique rachète Veritas

Cggintro_graph_1La Compagnie générale de géophysique (CGG), spécialisée en services pétroliers va racheter son concurrent américain Veritas DGC via une offre amicale en liquide et en actions, d’un montant total de 3,1 milliards de dollars, selon un communiqué commun des deux groupes publié mardi.

Cette fusion crée « une société leader de son secteur au niveau mondial », a commenté Robert Brunck, PDG de CGG et qui prendra la tête de la nouvelle société.

Le groupe français va offrir aux actionnaires de Veritas, soit de recevoir 2,2501 American Depository Share (ADS) de CGG, à concurrence de 51% des actions Veritas, soit 75 dollars en liquide pour chaque titre apporté à l’offre.

Cette offre représente pour les actionnaires de Veritas une prime de 34,7% sur la moyenne 30 jours du cours de clôture de l’action au 29 août 2006. Elle a été approuvée par les conseils d’administration des deux sociétés.

L’opération présente de fortes complémentarités en termes de métiers, de géographies et de clients. CGG estime le plein effet annuel des synergies à environ 65 millions de dollars US avant impôts.

Le groupe français a précisé que cette opération aura un impact positif sur le bénéfice net par action en 2008, et un impact « relativement neutre » en 2007 sur le bénéfice par action avant coût de mise en oeuvre des synergies, coût de transaction et impact du traitement comptable de l’acquisition.

Les conseils d’administration des deux sociétés ont unanimement approuvé la transaction. Une fois l’opération dûment approuvée par les actionnaires et les autorités réglementaires compétentes, le groupe combiné opérera sous le nom « CGG-Veritas ».

La Compagnie générale de géophysique a par ailleurs publié mardi un bénéfice net de 29,7 millions d’euros pour son deuxième trimestre, contre une perte de 0,9 million un an plus tôt, pour un chiffre d’affaires de 312,4 millions d’euros, en hausse de 62%.

La nouvelle société aura un effectif total de 7.000 personnes et sera à la tête de la première « flotte sismique » mondiale, soit 20 navires spécialisés dans l’exploration des fonds sous-marins à la recherche de pétrole.

Le rapprochement de CGG et Veritas donnera naissance à un groupe sismique renforcé et de dimension mondiale, doté sur l’ensemble des marchés d’une offre élargie de services sismiques, et d’équipements géophysiques. Les activités combinées de services sismiques s’appuieront sur la première flotte sismique mondiale – composée de 20 navires, dont 14 navires 3D de forte capacité – et sur des équipes d’acquisition terrestre réparties de façon équivalente entre l’hémisphère Ouest et l’hémisphère Est. En matière de traitement de données et d’imagerie, la combinaison des positionnements respectifs de CGG et Veritas permettra de constituer la référence du secteur.

Via une politique d’innovation continue, le futur groupe devrait pouvoir devenir la référence de l’industrie sismique dans le domaine des technologies et des services, et ce pour une base élargie de clients, incluant des sociétés pétrolières indépendantes, internationales et nationales.

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Un commentaire

  1. ZOOM Géophysique perd 2,55%, rachat Veritas jugé sain mais dilutif
    PARIS, 5 sept 2006 (AFP)
    L’action de la Compagnie générale de Géophysique (CGG, services pétroliers) chutait mardi, les analystes saluant l’intérêt stratégique du rachat de Veritas DGC pour 3,1 milliards de dollars, mais craignant la dilution des futurs bénéfices par action à cause du prix à payer.
    A 13H18 (11H18 GMT), l’action de la CGG perdait 2,55% à 129,50 euros. L’ouverture des échanges sur le titre avait été différée à 13H00 (au lieu de 09H00 habituellement) en raison de l’annonce de l’opération sur Veritas DGC.
    La CGG va racheter son concurrent américain pour 3,1 milliards de dollars (environ 2,4 milliards d’euros), en titre et en liquide, donnant naissance à un poids lourd mondial sur le marché en pleine croissance des services pétroliers.
    Le prix à payer représente une « prime de 34,7% sur la moyenne sur 30 jours des cours de clôture de l’action Veritas au 29 août », souligne Sandrine Cauvin, l’analyste du courtier américain Raymond James.
    Mme Cauvin avait évoqué le scénario de cette fusion, la jugeant même probable, dans une étude envoyée à ses clients investisseurs le 1er septembre.
    La nouvelle société réunira 7.000 personnes, à la tête de la première « flotte sismique » mondiale, soit 20 navires, dont 14 capables de livrer des images en trois dimensions des fonds marins.
    Le prix payé est similaire à celui qu’avait retenu Schlumberger pour racheter WesternGeco, avec un multiple de 12 fois les bénéfices brut d’exploitation attendus pour l’année 2006, relève Exane BNP Paribas.
    Selon la banque, cette fusion offre l’avantage de se faire sur un mode amical, est basé sur une « logique saine », avec « une bonne complémentarité géographique » et un probable impact positif sur les prix de vente et l’activité dans cette industrie.
    Cependant, « nous nous attendons à ce que l’action réagisse négativement, compte tenu de l’expérience passée de Géophysique en matière d’acquisitions et d’augmentations de capital », ont commenté les analystes d’Exane BNP Paribas dans une note à leurs clients mardi.
    « La transaction aura un effet dilutif et les investisseurs vont craindre une augmentation de capital », ont-ils ajouté.
    Le groupe français a simultanément publié mardi ses résultats financiers pour le deuxième trimestre, et meilleurs qu’attendu: un bénéfice net de 29,7 millions d’euros contre une perte de 0,9 million un an plus tôt, pour un chiffre d’affaires de 312,4 millions d’euros, en hausse de 62%.

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