La 69ème Assemblée Générale de l’Alliance des Pays Producteurs de Cacao, qui se tenait à la Caisse de Stabilisation depuis le 28 août dernier vient de s’achever en Cote d’Ivoire.
Selon le Ministre du Commerce ivoirien, Moussa Dosso, ces assises devraient permettre « d’asseoir les bases d’une réflexion profonde et féconde sur les défis à relever par la filière, afin de parvenir à une meilleure exploitation des immenses potentialité de croissance et de développement. »
« Vers une production rationnelle et une utilisation efficiente du cacao pour une économie cacaoyère mondiale durable. » C’est le thème qui réunissait depuis une semaine dernier les membres de l’Alliance des Pays Producteurs de Cacao (COPAL) à Abidjan dans le cadre de sa 69ème assemblée générale.
Pendant 5 jours, les participants se sont entretenus sur les avantages nutritionnels et les bienfaits pour la santé de la consommation du cacao, les programmes d’alimentation scolaires, les nouveaux marchés et marchés émergents et les enjeux sanitaires.
La raréfaction des terres disponibles pour la cacaoculture, la nécessité d’accroître la longévité des cacaoyères, d’étendre les domaines d’utilisations du cacao et des sous-produits du cacao ou encore de développer des politiques de la production pour une adéquation de l’offre et de la demande, sont autant de sujets qui ont suscité cette rencontre.
Selon, M. Sona Ebai, secrétaire général, « une production intelligente du cacao, à savoir produire en fonction de la demande, permettra de réduire les pertes sur le marché. »
La COPAL a pour objectifs, la promotion du cacao, la défense des prix aux planteurs et la promotion les relations entre les pays membres. Elle comprend dix pays, à savoir, le Brésil, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la République Dominicaine, le Gabon, le Ghana, la Malaisie, le Nigeria, Sao-Tomé-et-Principe et le Togo. Ces pays produisent environ 75% de la production totale de cacao mondial.
Pour pouvoir atteindre les objectifs de régulation du marché, d’amélioration des circuits de commercialisation et de croissance de la transformation, il est primordial que les pays producteurs de cacao harmonisent leurs stratégies et actions, en vue d’optimiser l’offre du cacao sur le marché et améliorer la qualité du produit.
Aussi, face à la gestion quelque peu critiquable des ressources générées par la filière café-cacao, le ministre Moussa Dosso a-t-il souhaité que la Côte d’Ivoire élabore « une nouvelle politique managériale du secteur, afin de les orienter vers la lutte contre la pauvreté et amorcer ainsi, un développement durable. »
Au cours de cette assemblée générale, les participants ont révélé que la production mondiale du cacao a connu une hausse de 3,8% en 2005/2006, selon un rapport sur l’économie cacaoyère mondiale. Ce document met en évidence les cours du marché mondial, la production, les broyages, les stocks et la consommation locale où la production est passée de 3378 millions de tonnes en 2004/2005 à 3504 millions de tonnes au cours de l’exercice actuel.
Concernant les recommandations, la 69ème assemblée générale de la COPAL a retenu le thème «Vers une production rationnelle et une utilisation efficiente du cacao pour une économie cacaoyère mondiale durable» pour la 16ème conférence Internationale sur le Recherche Cacaoyère qui se tiendra en 2008.
S’agissant des exportations, elle a noté que l’Afrique demeure le plus gros exportateurs de fèves de cacao mais également le plus petit consommateur et le plus faible en broyages. Concernant la maladie du Swollen Shoot, elle a recommandé un programme sous régional en vue de limiter voire enrayer ses effets dévastateurs et souhaite réunir dans les meilleurs délais les pays de l’Afrique de l’Ouest et du centre en vue d’une concertation. Par ailleurs, un programme vigoureux en vue de l’augmentation de la consommation de cacao devrait être mis en oeuvre en particulier dans les pays producteurs, les marchés émergents, ainsi que dans les marchés traditionnels.
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