Grippe aviaire : impact potentiel de 3% sur PNB mondial

GrippeaviaireUne pandémie sévère de grippe aviaire demeure un « risque réel », qui pourrait coûter plus de 3% du produit national brut des pays de la planète, a mis en garde dimanche un responsable de la Banque mondiale, Jim Adams.

Les territoires sur lesquels sévit la grippe aviaire se sont étendus ces derniers mois, la pandémie se manifestant à présent en Asie du sud, en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique. Jusqu’ici 144 personnes sont décédés de ses suites alors que 244 cas d’infections ont été constatés dans dix pays. Selon lui, la plupart des victimes auraient été en contact avec la volaille.

« Nous estimons qu’une pandémie sévère pourrait coûter plus de 3% du Produit national brut de l’économie mondiale » en raison de son impact sur le commerce et l’activité économique, a indiqué M. Adams, responsable du programme Grippe aviaire à la Banque mondiale.

Cela représenterait un coût « certainement supérieur à un millier de milliards, peut-être deux dans le pire des cas », a-t-il ajouté lors d’un point presse en marge des assemblées annuelles du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale à Singapour.

« Je pense que nous avons eu beaucoup de chance que les infections demeurent assez rares, dans la mesure où des millions de gens peuvent avoir été exposés au H5N1 », le virus aviaire hautement pathogène à l’origine de l’épizootie, a-t-il souligné.

La communauté internationale a promis près de 2 milliards de dollars lors de la conférence internationale de Pékin début 2006. Sur cette somme près de 1,2 milliard de dollars ont été alloué aux programmes de lutte contre le virus dans les pays en développement, a rappelé M. Adams, se félicitant du « net changement de comportement » constaté chez les pays donateurs.

Le coordinateur des Nations unies pour la lutte contre la pandémie, David Nabarro, a de son côté insisté sur la nécessité pour les gouvernements d’être prêts à voir le virus se transmettre à l’homme.

Pour l’heure, il ne se transmet pas de manière systématique d’homme à homme, a-t-il relevé, mais si c’était le cas, les gouvernements devraient être prêts à mettre en oeuvre des stratégies pour le « contenir » et s’assurer « que les économies, la sécurité et les système d’aide peuvent continuer à fonctionner malgré la pandémie ».

L’Afrique et l’Est asiatique, notamment l’Indonésie et la Chine, sont les principales zones à risque pour des épidémies de grippe aviaire, en dépit des progrès réalisés dans la lutte contre cette maladie, ont averti dimanche à Singapour de experts de la Banque mondiale.
Ils se disent également préoccupés par le continent africain, où le niveau de ressources n’est pas semblable à celui existant en Asie de l’Est et en Europe de l’Est.

David Nabarro, s’est lui aussi montré inquiet devant l’apparition du virus de la grippe aviaire en Afrique, mais il a souligné que l’urgence concernait encore l’Est asiatique.

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(6 commentaires)

  1. Grippe aviaire/échantillons chinois: craintes d’usage commercial (Onu)
    AFP 17.09.06 | 09h14
    La Chine, accusée par l’OMS de ne pas avoir transmis des échantillons de virus de grippe aviaire promis en mars, a peut-être craint qu’un « usage commercial » n’en soit fait, a estimé dimanche le coordinateur des Nations unies pour la grippe aviaire, David Nabarro.
    Interrogé sur cette polémique apparue au début du mois, M. Nabarro a souligné que la question du partage des échantillons était « extrêmement complexe ».
    « Il y aura toujours des craintes qu’un échantillon, s’il est partagé, ne soit pas uniquement utilisé à des fins scientifiques, comme par exemple le séquençage du contenu génétique du virus, mais aussi peut-être à des fins commerciales, comme la production de matériels de diagnostic », a-t-il souligné.
    Il s’exprimait lors d’une conférence de presse en marge des assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale à Singapour.
    « Je sais que chaque épisode de transmission d’échantillon fait l’objet de beaucoup de négociations et de débat au sujet de l’usage qui va (en) être fait », a-t-il dit.
    Selon l’Organisation mondiale de la Santé, la Chine avait accepté en mars de transmettre une vingtaine d’échantillons de virus prélevés sur des volailles mortes dans le pays afin qu’ils soient analysés dans des laboratoires agréés par l’OMS.
    Mais elle ne les a toujours pas transmis, retardant potentiellement les efforts pour mettre au point un vaccin, a déploré l’OMS au début du mois. La Chine a répliqué peu après en incriminant le laboratoire américain censé les recevoir, qui selon elle n’aurait toujours pas rempli les procédures douanières nécessaires.

  2. Et l’affaire des canards de la Cagnes (06) morts mystérieusement ?
    D’après mon médecin, cette histoire de grippe avaiaire a été montée de toute pièce par les multinationales pharmaceutiques.
    En cas de retour de la « grippe espagnole », je pense que l’impact serait autrement supérieur à 3% de PNB…

  3. @ Elisabeth : curieusement, je pense que la grippe aviaire est déjà passée par nous, ce printemps.
    Et que personne n’en a parlé, pour ne pas affoler l’opinion publique et parce que finalement, elle n’est pas si mortelle que ça.
    Cette affaire de grippe arrange tout le monde : politiciens sécuritaires », labo, médecins.
    Sauf les comptes de notre sécu.

  4. ce qui se disait il y a quelques mois dans les milieux vétérinaires de l’Ecole de Purpan à Toulouse:
    « A noter parallèlement que des voix s

  5. « certains pays favorisant la stérilisation et la pasteurisation de leurs produits pourraient trouver intérêt à propager de telles rumeurs en vue d

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