Le géant minier brésilien Companhia Vale do Rio Doce (CVRD) a annoncé lundi qu’il prolongeait son offre sur le groupe minier canadien Inco jusqu’au 16 octobre, alors que l’offre devait initialement être close le 28 septembre.
CVRD se « réjouit » par ailleurs dans un communiqué de la recommandation favorable émise dimanche par le conseil d’administration d’Inco à l’offre publique du groupe brésilien.
Malgré le soutien du conseil d’administration d’Inco, « CVRD doit encore obtenir plusieurs avis des autorités de régulation au Canada et en Europe avant la conclusion du processus de l’offre », souligne toutefois le groupe brésilien. Si le Brésilien a obtenu le feu vert du bureau canadien de la concurrence ainsi que des autorités de la concurrence américaine pour son offre, lui reste a obtenir ceux de la Commission européenne et d’Investissement Canada.
CVRD avait présenté le 14 août une offre exclusivement en espèces de 17,5 milliards de dollars canadiens sur Inco. Vale do Rio Doce espère devenir ainsi le numéro un mondial du nickel avec le rachat du producteur canadien Inco, deuxième producteur mondial de nickel, qui détient les premières réserves de ce métal. Inco a annoncé quant à lui dimanche que son conseil d’administration avait décidé de recommander à ses actionnaires d’accepter l’offre d’achat du Brésilien Companhia Vale do Rio Doce (CVRD).
« Nous considérons que l’offre de CRVD à 86 dollars (76,90 USD) par action représente une valeur très intéressante pour nos actionnaires », a déclaré le Pdg d’Inco Scott Hand dans un communiqué. Rappelant que CRVD est la troisième compagnie à proposer le rachat d’Inco et que ces trois compagnies ont fait un total de six offres depuis mai, M. Hand a jugé que ce « processus avait eu un résultat très positif pour les actionnaires », et leur recommande en conséquence d’accepter l’offre du Brésilien.
Outre la valeur de son offre, CVRD est un « partenaire intéressant pour Inco », a ajouté le Pdg. « En supposant que l’acquisition par CVRD soit menée à bien, nous avons l’intention de lui prêter tout notre concours afin de parvenir à la meilleure intégration possible de nos deux compagnies et d’assurer une transition réussie, dans le but de créer un nouveau leader mondial dans le secteur des mines et des métaux », a encore fait valoir M. Hand.
Au début du mois Inco et l’Américain Phelps Dodge avaient annoncé qu’ils renonçaient à leur projet de fusion, ouvrant la voie au rachat du géant canadien du nickel par le brésilien CVRD. Le retrait de Phelps et l’entrée en scéne de CVRD avaient constitué un énième rebondissement dans le feuilleton du rachat des groupes miniers canadiens, qui avait commencé l’automne dernier avec le lancement par Inco d’une OPA amicale sur son concurrent national Falconbridge, quatrième producteur mondial de nickel.
Ce projet avait été contré au printemps par une offre hostile de l’anglo-suisse Xstrata. Falconbridge, Inco et Phelps avaient riposté en juin avec un projet de mariage à trois, mais Xstrata avait réussi le mois dernier à avaler Falconbridge, grâce à une offre entièrement en numéraire.
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