L’Angola pourrait rejoindre les rangs de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) dès la réunion du cartel prévue jeudi à Abuja, a estimé mardi le ministre qatariote de l’Energie, Abdallah ben Hamad Al-Attiyah.
L’Angola est le deuxième producteur de pétrole d’Afrique sub-saharienne derrière le Nigeria. Il avait fait part fin novembre de son intention d’adhérer à l’organisation.
Le ministre qatariote de l’Energie a répondu par l’affirmative à des journalistes, qui lui demandaient mardi si l’Angola pourrait dès la prochaine réunion du cartel devenir le 12e membre de ce cartel.
L’Angola, deuxième producteur de pétrole d’Afrique sub-saharienne derrière le Nigeria, avait annoncé au tout début décembre qu’il souhaitait adhérer à l’Organisation des pays exportateurs de pétrole. L’Opep avait d’ores et déjà jugée quant à elle que l’intention affichée de l’Angola de rejoindre ses rangs était une « bonne initiative ».
Ancienne colonie portugaise ravagée par une guerre civile de 27 ans (1975-2002) qui a fait au moins 500.000 morts, l’Angola est le 2ème producteur de pétrole d’Afrique sub-saharienne, après le Nigeria, important membre de l’Opep. Sa production de brut, qui se situe actuellement autour de 1,4 million de barils par jour, devrait atteindre 2 millions de barils par jour d’ici à la fin de 2007.
Le pétrole représente aujourd’hui 80% des recettes budgétaires de l’Etat angolais. Mais la manière dont sont gérés les fonds publics suscitent maintes interrogations sur l’utilisation de la manne pétrolière. Selon l’organisation de défense de droits de l’Homme Human Rights Watch plus de 4 milliards de dollars provenant des revenus du pétrole ont disparu des caisses de l’Etat angolais entre 1997 et 2002.
Le gouvernement angolais assure de son côté être engagé sur la voie d’une plus grande transparence. Début mai, la société d’Etat angolaise Sonangol a rendu publique la liste des groupes candidats à l’exploration et l’exploitation de deux gisements off-shore.
Les ressources pétrolières du pays ont attiré les principaux groupes pétroliers mondiaux. Les Chinois, qui sont devenus, en quelques années, le premier acteur du programme de reconstruction du pays grâce à d’énormes lignes de crédit accordées à Luanda, se sont récemment positionnés favorablement dans la course à l’attribution de licences d’exploitation très convoitées. La Chine est aujourd’hui le 2ème importateur de pétrole angolais, derrière les Etats-Unis et devant la France.
L’Angola assiste « depuis des années » aux réunions de l’Opep en tant qu’observateur, et par conséquent, « s’ils ont pris l’initiative de vouloir nous rejoindre, c’est certainement une bonne initiative », avait par ailleurs déclaré début décembre Omar Farouk Ibrahim, chef des relations publiques de l’Opep.
La question de cette adhésion ne devrait toutefois pas encore être abordée lors de la prochaine réunion de l’Opep prévue le 14 décembre à Abuja (Nigeria), avait cependant indiqué M. Farouk Ibrahim, selon qui la demande devrait plutôt intervenir au premier trimestre 2007, après les procédures requises par la législation du pays.
Le thème de l’élargissement de l’Opep, qui compte actuellement 11 membres (Algérie, Arabie saoudite, Emirat arabes unis, Irak, Iran, Libye, Indonésie, Nigeria, Venezuela, Koweït et Qatar) avait déjà été abordé lors de sa réunion du 1er juin à Caracas, suite à l’envoi par le président de l’Opep, Edmund Daukoru, d’une lettre au Soudan et à l’Angola. L’adhésion de l’Equateur, et l’octroi d’un statut spécial à la Bolivie, qui produit davantage de gaz que de pétrole avaient également été évoqués. Ces discussions n’ont pas progressé depuis lors, a indiqué M. Farouk Ibrahim.
Une fois l’adhésion d’un nouveau pays formellement acceptée, les membres devront auusi allouer un quota de production au nouveau pays, en prenant compte de sa production, du niveau de la demande mondaile et de leur propre production. Le sujet des quotas est régulièrement source de tensions parmi les membres du cartel.
Sources : AFP, Angola Press Agency
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OPEP: l’Angola a formellement déposé sa candidature
ABUJA, 14 déc 2006 (AFP)
L’Angola a déposé jeudi à Abuja sa demande formelle d’adhésion auprès de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), a constaté un journaliste de l’AFP.
La demande a été déposée par le ministre angolais du Pétrole Desiderio Dagraca Verissimo E Costa. « Nous ne déposons la demande que maintenant, mais notre souhait d’adhérer à l’Opep remonte à notre indépendance », a-t-il déclaré.
Le cartel de son côté a toujours dit clairement qu’il serait ravi de faire de l’Angola son douzième membre, et certains ministres des pays membres ont indiqué ces derniers jours que le feu vert de l’Organisation pourrait lui être accordé dès ce jeudi.
L’Angola est le deuxième producteur de pétrole d’Afrique sub-saharienne derrière le Nigeria. Sa production de brut se situe actuellement autour de 1,4 million de barils par jour, et devrait bondir à 2 millions de barils par jour d’ici à la fin de 2007.
L’Opep est actuellement réunie à Abuja pour décider de sa production de pétrole pour les mois à venir.
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