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  1. Hausse prévue des taux de la BCE en 2007, baisse pour la Fed
    Le ralentissement économique attendu aux Etats-Unis, lié au tassement du marché immobilier, entraînera sans doute une baisse des taux américains au deuxième trimestre 2007, selon des enquêtes Reuters.
    Dans la zone euro, les risques inflationnistes et le maintien d’une croissance solide pourraient se traduire par deux nouvelles hausses du taux de refinancement durant l’année.
    Ces enquêtes, réalisées auprès de plus de 150 analystes sur la semaine du 13 au 20 décembre, prédisent également des hausses des taux d’intérêt dans deux autres pays, le Japon et la Grande-Bretagne, respectivement en mars et en février.
    Plus généralement, les politiques des autorités monétaires devraient être moins tranchées l’an prochain. La principale inquiétude des gouverneurs ne serait plus l’inflation, comme ce fut le cas en 2006, mais une croissance qui fléchirait dans le sillage du marché de l’immobilier américain.
    Si l’économie mondiale faiblit davantage que prévu, et si l’inflation ne se tasse pas autant que le pensent bon nombre d’économistes, les banques centrales disposeront de moins de marge de manoeuvre pour stimuler la consommation en jouant sur les taux.
    Mais la hausse des prix à la production enregistrée en novembre aux Etats-Unis – la plus forte hausse mensuelle depuis trente ans, et quatre fois la hausse anticipée par les analystes – a rappelé que l’inflation reste un risque fort et que les prix de l’énergie sont toujours volatils.
    LA BOJ PRUDENTE
    L’enquête Reuters table en moyenne sur un taux d’inflation annuel de 2,3%, mesuré par l’indice des prix de détail central (hors alimentation et énergie) à la fin de l’année 2007, ce qui laisse ouverte la possibilité pour la Réserve fédérale américaine (Fed) de réduire son taux d’intervention à 5,0% en milieu d’année, puis à 4,75% au troisième trimestre.
    Le taux annuel d’inflation américain ainsi mesuré est ressorti à 2,6% en novembre.
    Mais selon Gilles Moec, économiste chez Bank of America, la première économie au monde est en phase de tassement et seule une petite majorité des économistes interrogés pense que le pire est déjà passé pour le marché de l’immobilier américain. Au vu de ces incertitudes, il est donc difficile d’anticiper l’ampleur du ralentissement plus général à venir.
    D’après les nouvelles estimations de Reuters, l’économie américaine devrait enregistrer une croissance de 2,4% en 2007, contre 3,3% anticipé pour 2006, tandis que la croissance du PIB japonais devrait ressortir à 1,8%, contre 2,1% attendu en 2006.
    Les prévisions pour l’économie japonaise ont été revues à la baisse, après que les autorités nippones ont elles mêmes corrigé en nette baisse leurs propres projections annuelles.
    La Banque du Japon (BoJ) devrait se montrer très prudente sur l’ensemble de l’année, estiment les experts, et ne pas procéder de façon trop agressive à de nouvelles hausses de taux, d’autant plus que les exportations à destination des Etats-Unis risquent de se tasser.
    L’enquête prévoit que la BoJ relève son taux directeur à 0,5% d’ici la fin mars, puis le laisse inchangé jusqu’au trimestre octobre-décembre. La BoJ a, comme prévu, observé le statu quo monétaire en décembre.
    Au Japon, qui vient à peine de sortir d’une longue période de déflation, l’inflation n’est pas perçue comme un risque cardinal à la différence d’autres pays, comme ceux de la zone euro ou la Grande-Bretagne.
    DEUX HAUSSES DU TAUX DE REFI EN 2007?
    L’inflation liée à la probable réévaluation des salaires et traitements en début d’année, conjuguée aux perspectives de croissance robuste, devrait conduire la Banque centrale européenne (BCE) à relever son taux de refinancement, une première fois à 3,75% d’ici la fin du premier trimestre, et une seconde à 4,0%, vraisemblablement au dernier trimestre de l’année.
    Les économistes interrogés lors de la précédente enquête, réalisée juste après la décision de la BCE de laisser inchangé son taux de refi en décembre, tablaient en majorité sur un taux à 3,75 à la fin 2007.
    « La baisse du chômage en Allemagne et dans la zone euro crée des risques haussiers sur les salaires, qui vont subir des pressions à la hausse », estime Stuart Bennette, chez Calyon. « Si les syndicats allemands se font entendre et obtiennent une hausse des salaires qui serait jugée inflationniste l’an prochain, alors cela n’augurera rien de bon pour l’inflation. »
    La confiance des entreprises allemandes s’est encore améliorée en décembre, pour atteindre son meilleur niveau depuis la réunification, comme en atteste l’indice de référence Ifo.
    « Les taux d’intérêt sont encore trop bas et des indicateurs comme l’Ifo justifient un relèvement à 3,75% », estime Kenneth Broux, de Lloyds TSB, qui table sur une nouvelle hausse, à 4,0% du taux refi de la BCE au troisième trimestre, ce taux étant alors, selon lui, à un niveau plus neutre.
    Mais à son sens, cela dépendra en grande partie des répercussions des hausses salariales sur l’inflation l’an prochain.
    Les économistes interrogés tablent en moyenne sur une inflation supérieure au plafond de 2,0% fixé par la BCE, soit 2,2% en 2006 puis 2,1% l’an prochain. L’économie de la zone euro va enregistrer une croissance de 2,7% cette année, puis de 2,0% l’an prochain, d’après eux.
    En Grande-Bretagne, les sondés estiment qu’il existe un risque important de voir les taux monter de 5,0 à 5,25%, si les syndicats obtiennent eux aussi une forte revalorisation des salaires en début d’année, pour compenser une hausse des factures d’eau et d’électricité et un renchérissement du crédit immobilier.
    D’après le compte-rendu de la réunion monétaire de décembre publié mercredi après que les enquêtes eurent été réalisées, les responsables de la Banque d’Angleterre notent l’existence de risques à la hausse sur les prix à la consommation, en raison de la croissance monétaire, de l’évolution du marché de l’immobilier et à des anticipations croissantes d’inflation.
    Toutefois, d’après la prévision médiane des économistes interrogés, les taux de la Banque d’Angleterre devraient rester stables, à 5,0%, sur les 18 prochains mois.
    L’enquête prévoit une croissance de 2,4% de l’économie britannique en 2007, contre 2,6% prévus en 2006.

  2. hausse du refi en 2007 de 50 pt ?
    Pas aussi sur ; si la croissace US est faible la FEd a tout intéret a laisser baisser le dollard jusqu’a 1.40 (US/

  3. pour ne pas agraver la hausse de l’euro. Scénario possible que l’on ne peut ecarter

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