Mur budgétaire US: Standard and Poor’s affirme ne pas vouloir rétrograder

 Impact à suivre de très près  … Alors  que   républicains et démocrates  n’arrivent toujours pas à se mettre  d’accord sur le budget US – situation qui pourrait mener les Etats-Unis  à faire face à un véritable  « mur fiscal » en l’absence de compromis  avant le 1er janvier 2013 –  précisons  tout de même, en guise de lueur  d’espoir,  que l’agence Standard and Poor’s a indiqué vendredi soir que l’impasse actuelle  ne devrait  pas la contraindre  à une nouvelle  dégradation   de la note de la dette US.

Chose que de nombreux  investisseurs redoutent et qui pourrait accentuer la récession   dans laquelle les Etats-Unis risquent de plonger si les  deux parties ne parviennent pas à se mettre d’accord.

Standard and Poor’s a tenu ainsi à préciser vendredi dans un communiqué qu’elle ne « s’attend pas à que les négociations sur le mur budgétaire aient un impact sur la note » des Etats-Unis (AA+) …  tout  en   prenant  acte d’une véritable  » impasse » au Congrès.

Tout  n’est  pas idyllique  pour autant :  l’agence  de notation a  par ailleurs  rappelé qu’elle maintenait  la perspective négative pour le pays,  laissant même entendre  qu’elle  n’excluait  pas devoir effectuer  une nouvelle dégradation  dans les prochains mois.

Rappelons qu’à l’été 2011, Standard and Poor’s avait retiré aux Etats-Unis leur triple A,  justifiant sa position par l’effet  négatif du blocage politique observé alors sur le relèvement du plafond légal de la dette publique.

En septembre 2012, l’agence de notation Moody’s a averti pour sa part qu’elle retirerait également  son triple A aux Etats-Unis si le Congrès ne trouvait pas en 2013 un moyen de réduire à moyen terme le ratio  dette publique/PIB.

Ce  week-end, Barack Obama a clairement fait peser sur les républicains la responsabilité de l’impasse actuelle   sur le dossier budgétaire, affirmant dans un entretien diffusé dimanche que  la situation  était due au refus de ses adversaires de voir les impôts des américains les plus aisés augmenter quelque  peu.

« Ils disent que leur priorité est de faire en sorte de traiter sérieusement du déficit, mais la façon dont ils se comportent semble montrer que leur seule priorité est de faire en sorte que les allègements fiscaux des Américains les plus riches soient protégés », a-t-il ainsi martelé lors de   l’émission Meet the press  enregistrée samedi.

En retour, dimanche, le dirigeant républicain de la Chambre des représentants américaine a vigoureusement riposté  aux déclarations de Barack Obama, affirmant que le président avait été élu « pour diriger, pas pour accuser« .

Principaux  points de blocage : les allègements fiscaux découlant  de la présidence du républicain George W. Bush.

Si Barack Obama  souhaite qu’ils prennent  fin – comme  convenus initialement  – pour les foyers aux revenus supérieurs à 250.000 dollars par an, les républicains refusent  jusqu’à présent toute  augmentation des taux d’imposition,   souhaitant   réduire  le déficit  en diminuant les dépenses de l’Etat.

Sources : AFP, Reuters

Elisabeth STUDER – www.leblogfinance.com – 30  décembre 2012