Alors que la CFE-CGC d’Airbus, réunie jeudi après-midi en assemblée générale entend « entrer dans la négociation » des modalités de mise en place du plan d’économie Power8, dans une interview à paraître vendredi dans le quotidien toulousain « La Dépêche du Midi », le Pdg du groupe, Louis Gallois estime qu' »Airbus ne doit pas tomber de l’euphorie dans la désespérance« .
Néanmoins, il dit comprendre l’inquiétude du personnel de l’entreprise. Ce qui sous entend que tout étant solidaire de leur situation, il n’en a pas moins conscience de sa gravité.
Tentant très certainement de redonner la motivation nécessaire pour mener à bien le plan de restructuration Power 8 et livrer les appareils dans les temps aux nouvelle dates promises aux clients, le PDG d’Airbus , Louis Gallois a jugé absurde de tomber de l’euphorie à la désespérance.
Il est vrai qu’à comparer les photos prises lors du 1er vol de l’appareil en avril dernier et celles des manifestations actuellement organisées par les syndicats pour montrer leur désaccord face aux mesures contenues dans le plan Power 8, l’on comprend rapidement qu’on est passé d’un temps radieux au régime de la douche froide.
Le patron de l’avionneur européen ajoute au sujet du plan de restructuration Power8: « je veux dire aux salariés qu’on a la chance de réaliser ce plan sans licenciement sec (…) C’est notre carnet de commandes de 2.500 avions qui permet de faire bouger Airbus sans drame social (…) il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain: Airbus reste très puissant, il a devant lui de fantastiques perspectives s’il sait les saisir ».
Messieurs et mesdames, traduisez : salariés d’Airbus, ne commettez pas l’erreur qui pourrait être fatale pour tous de faire grève ou de stopper momentanément l’activité des chaînes de production, car de telles mesures pourraient être définitivement désastreuses pour l’entreprise. Pour rappel, de nombreux syndicats ont récemment laissé sous entendre qu’ils pourraient être amenés à mettre en oeuvre des opérations de cette sorte pour obtenir gain de cause.
Ainsi, à l’issue du comité européen d’Airbus qui s’est tenu à Blagnac le 14 mars, les syndicats avaient annoncé qu’ils étaient prêts à aller plus loin dans le mouvement si la direction restait sur ses positions. « Nous avons plusieurs propositions, mais la direction ne nous a pas répondu. Si elle ne fait pas preuve de plus d’ouverture il faut qu’elle soit consciente que nous pouvons aller jusqu’au blocage », insistait alors le coprésident FO du comité, Jean-François Knepper, pour qui « les politiques et les actionnaires doivent prendre leur responsabilité ».
Lors d’une réunion de la CFTC tenue à la même date, les responsables syndicaux ont déclaré être conscients que la marge de manoeuvre était réduite. « Mais on va se battre, on ne peut pas entendre qu’on ne peut plus rien faire », avait déclaré Marina Lensky, la déléguée syndicale centrale CFTC, largement applaudie par la salle.
En ce qui concerne l »avenir des sites de Saint-Nazaire ville et de Méaulte (Somme), Louis Gallois se veut par ailleurs rassurant. « Il n’y aura aucun problème d’emploi à Saint-Nazaire, je m’y suis engagé », affirme-t-il, ajoutant que pour Méaulte, des négociations sont en cours avec la firme Latécoère. « Je n’ai pas de religion sur le niveau de participation de chacun pour ce site. Je sais qu’il passera aux composites grâce aux investissements réalisés », précise-t-il, avant d’ajouter qu’il recevra la pointe avant du successeur de l’A320.
Sur le programme de l’A380, le pdg d’Airbus estime à une vingtaine le nombre de commandes en 2007.
Interrogé sur la gouvernance bicéphale d’EADS, la maison-mère d’Airbus, Louis Gallois estime que « deux présidents exécutifs, cela cristallise un clan français et un clan allemand. Ce n’est pas bon ». « L’évolution vers une gouvernance plus normale prendra du temps mais il faut y penser », ajoute-t-il.
Enfin il veut apaiser les craintes exprimées à Toulouse sur une perte du rôle de leader de la Ville Rose sur la scène aéronautique européenne. « Toulouse restera le coeur d’Airbus (…) mais il faut que chacun dans l’entreprise comprenne que les autres partenaires sont aussi les acteurs de son développement et de son avenir ». Monsieur Gallois lancerait-t-il ainsi quelques messages à Martin Malvy, Président de la région Midi-Pyrénées qui a du très certainement « influencer » Ségolène Royal dans leur volonté commune de faire participer les régions au capital de l’avionneur
« Airbus n’a pas les moyens d’attendre la fin de la période électorale française pour entrer dans la négociation », a estimé pour sa part jeudi Gabriel Artero, président fédéral de la CFE-CGC métallurgie. « On ne sait pas exactement où ces postes seront supprimés. Il nous faut vérifier qu’ils ne vont pas affaiblir la capacité en ressources humaines de l’entreprise qui en a besoin pour faire face aux défis de demain », a estimé Bernard Van Craeynest, président confédéral du syndicat.
« Nous savons que le plan est prévu pour quatre ans. Nous espérons que ce laps de temps permettra en particulier d’y voir plus clair sur la gouvernance de l’entreprise, de voir le pacte d’actionnaires refondé avec des actionnaires fiables et stables, sur le long terme, pour cette industrie à cycle long », a ajouté M. Van Craeynest, pour qui le désengagement de Lagardère du capital « est une pilule qui ne passe pas ».
Gabriel Artero a également mis en garde la direction d’Airbus sur le cas du site de Méaulte (Somme), où l’avionneur souhaite nouer des partenariats avec l’équipementier Latécoère dans le domaine des matériaux composites. « Nous voulons savoir quelles sont les garanties de non-délocalisation et de pérennité financière du tour de table, et aussi quelles seront les possibilités des salariés de monter dans le capital », a-t-il précisé.
Sources : AFP, 20 minutes, Dépêche du Midi
A lire également :
ceci peut expliquer cela
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Reuters le 27/03/2007 18h38
Emirates Airlines craint un nouveau retard de l’Airbus A380
DUBAI (Reuters) – Emirates Airlines a déclaré mardi coopérer avec Airbus pour assurer la livraison l’an prochain de son premier très gros porteur A380, un appareil dont il est à ce jour le plus gros client, mais il a dit *** craindre un nouveau retard lié aux mouvements sociaux chez l’avionneur.****
Le président de la compagnie des Emirats arabes unis, Tim Clark, a précisé qu’il se rendrait au siège d’Airbus à Toulouse pour faire le point sur le calendrier prévisionnel de livraison du premier des 43 exemplaires de l’A380 commandés par son groupe.
Cette première livraison, déjà retardée de deux ans, est prévue en août 2008.
« Il y a une convergence de pensée et une volonté d’arriver à finir le travail », a expliqué Clark lors d’une conférence organisée par Reuters à Dubai.
*****Toutefois, « s’il commence à y avoir des grèves, cela pourrait de nouveau compromettre les livraisons », a-t-il ajouté.*****
Emirates envisage parallèlement la possibilité de commander soit des A350-XWB, le futur modèle d’Airbus, soit des Boeing 787-10X, la version allongée du 787 « Dreamliner » de l’américain.
Cette commande pourrait porter sur 60 à 100 exemplaires. « Si nous optons pour l’un de ces avions, nous pensons que c’est le nombre d’exemplaires que nous pourrions acheter », a dit Clarke.
Il a souligné que le gouvernement de Dubai ne prendrait sans doute pas cette année une décision sur cette commande.
Position CFTC qui va dans le même sens : éviter la grève pour ne pas nuire à la bonne marche de l’entreprise.
On en reparle + précisement demain
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La Fédération de la Métallurgie CFTC a réuni ses responsables d
Augmentation des cadences chez Airbus
La grande filiale d’EADS va porter sa production de modèles long courrier A330 et A340 de 7 à 8 puis à 9 par mois.
Airbus, la grande filiale d’EADS, annonce qu’il va porter ses cadences de production de la famille de long courrier A330 et A340 de 7 appareils par mois à 8 appareils/mois d’ici le début 2008, puis 9 par mois d’ici la mi-2009.
Airbus a livré mercredi à Toulouse le 800ème appareil de cette famille lancée au début des années 1990, un bi-réacteur A330-200 destiné à Qatar Airways. cette dernière, qui exploite une flotte de 52 Airbus dont 29 A330/340, a aussi commandé 2 très gros porteurs A380 et a annoncé ce mercredi son intention d’acquérir 80 nouveaux A350 XWB (voir ci-contre).
En y ajoutant les quadriréacteurs A340, le constructeur fait état de 1.080 appareils commandés par 85 utilisateurs, dont 280 restent à livrer. « Cette famille est la première dans ce segment de marché à franchir le cap des 1.000 commandes », a déclaré John Leahy directeur général délégué aux ventes d’Airbus.
Les A330 ont engrangé, en 2006, 104 commandes, le meilleur résultat depuis l’an 2000, mais les commandes de quadriréacteurs A340, pénalisées par leur consommation de carburant ont chuté à 15 exemplaires pour la deuxième année consécutive.
Boeing envisage d’augmenter la cadence de production du 787
Le constructeur américain a déjà enregistré 490 commandes pour son « Dreamliner » dont la première livraison est prévue en mai 2008. Le plan de fabrication est plein jusqu’en 2013.
Boeing, l’un des deux grands constructeurs aéronautiques mondiaux, a expliqué lundi envisager d’augmenter la cadence de production de son nouveau modèle, le 787, pour prendre en compte les nouvelles commandes passées par les compagnies aériennes. Le groupe américain a déjà enregistré 490 commandes de 38 clients pour le B787 « Dreamliner », dont le prix catalogue avoisine 150 millions de dollars, et le carnet de commandes devrait franchir le cap des 500 exemplaires « dans un avenir pas trop lointain », a déclaré lors d’une téléconférence Mike Bair, directeur du programme.
L’appareil, qui recourt aux matériaux composites pour réduire sa masse et ses coûts d’exploitation, doit effectuer son premier vol d’essai fin août et sa première livraison est prévue en mai 2008, a-t-il précisé. Le plan de fabrication est plein jusqu’en 2013 et la demande soutenue que suscite l’appareil justifie une augmentation de la cadence de production, a-t-il poursuivi.
« Nous allons sans doute finir par augmenter les cadences, sous la pression de l’énorme intérêt du marché », a estimé Mike Bair. Boeing prévoit pour l’instant de construire 112 exemplaires du B787 au cours des deux premières années de production.
Mais les cadences ne seront pas augmentées avant que le site proche de Seattle ait accru sa capacité, ce qui est prévu d’ici deux ans (soit la date de la fin de la production du C17), et la décision dépendra aussi de la capacité et de la volonté des sous-traitants d’accroître leur propre activité, a expliqué Mike Bair. Boeing sous-traite complètement la fabrication de plusieurs parties importantes du B787 à des partenaires, notamment au Japon.
http://www.latribune.fr/info/Boeing-envisage-d-augmenter-la-cadence-de-production-du-787-~-ID5FCC72624B896382C12572A4002F44CA-$Db=Tribune/Articles.nsf
Certains analystes prévoient des ruptures d’approvisionnement de certains fournisseurs et des problèmes de cadences dans la production, comme l’a déjà connu Boeing en 1997 ce qui avait bloqué la production durant un mois et lui avait couté 2.6 milliards de $.
Le syndrome de l’A380 hante-t’il les esprits à Seattle ?
j’ai bien l’impression
quant à moi, je mets tout de suite la Chine en ligne … car il faut désormais compter aussi avec elle ….
Boeing ne veut sans doute pas se retrouver piégé avec des programmes mal gérés.
Boeing prévoit la sortie du Y1 (797 ?) remplaçant du 737 et concurrent de l’A320 vers 2012. Airbus ne prévoit pas le successeur de l’A320 avant 2015 et c’était avant l’annonce du lancement du programme A350WB.
De même le remplaçant du 777 (A350 WB killer ?) est prévu vers 2015 et un très gros avion à aile portante concurrent (successeur ?) de l’A380 est envisagé vers 2020-2030.
http://en.wikipedia.org/wiki/Boeing_Yellowstone_Project
oui, oui, c’est pourquoi Gilbert Plo , CFTC a récemment qualifié de suicidaire toute action de grève .
oui, oui, c’est pourquoi Gilbert Plo , CFTC a récemment qualifié de suicidaire toute action de grève .
Radical new Boeing aircraft takes flight
The company’s new blended-wing plane prepares for its first test, carrying with it the airline’s hopes for fuel-saving planes.
It would be a dream come true for the airline industry: A plane that uses up to 30 percent less gas to reach its destination, compared with today’s jets.
That’s the promise of the blended-wing, a radically new kind of aircraft set to take to the skies for the first time this month. Originally conceived by McDonnell Douglas and developed by NASA, the blended-wing merges fuselage and wings and eliminates the tail, reducing drag. That makes it vastly more fuel-efficient than regular « tube-and-wing » jets, according to Boeing (Charts) engineer Norm Princen.
His X-48B blended-wing prototype, now on the runway at Edwards Air Force Base, is only about a 10th the size of the 240-foot-wingspan craft he hopes to build. But the Pentagon is watching keenly. « Blended-wing technology can cost-effectively fill many roles required by the Air Force, » says Capt. Scott Van-Hoogen of the Air Vehicles Directorate. As a tanker, for example, it could refuel two planes in midair at the same time.
For now Boeing is focused on making a military version of the plane by 2022. But by 2030 blended-wing aircraft could be carrying commercial passengers. Last November a team from MIT and Cambridge University unveiled the SAX-40, a blended-wing design that promises to be more fuel-efficient than a Toyota Prius – and thanks in part to the engine placement, just as quiet (at 63 decibels).
These designs still have a bumpy ride before they’ll be accepted by airlines: How to build a flat pressurized cargo hold is one challenge; another is asking passengers to sit 25 seats away from the window. Still, the rising costs of air travel may leave future road warriors with no choice but to blend into a blended-wing.
http://money.cnn.com/2007/03/12/magazines/business2/planestakewing.biz2/?postversion=2007031309
http://www.trendsnow.net/trends_now_/2007/03/le_projet_x48b_.html
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