GDF Suez ouvre la porte aux fonds souverains chinois

Hedge_fund Où l’on reparle de la participation des fonds souverains chinois dans les grands groupes industriels français.

Alors qu’en février 2009, le pétrolier Total avait annoncé – via la voix de son PDG Christophe de Margerie – que le fonds souverain entré au capital de Total en 2008, avait « légèrement augmenté sa participation« , Gérard Mestrallet, PDG de GDF Suez a affirmé lundi que le groupe énergétique qu’il dirige était ouvert à l’entrée d’un fonds souverain chinois dans son capital.

S’exprimant dans le journal Libération, le patron de GDF Suez a précisé ne pas avoir pris l’initiative d’une telle démarche. Précisant ainsi que c’étaient les Chinois qui avaient fait le premier pas, « désireux d’étudier un investissement minoritaire de long terme ».

Ce à quoi Gérard Mestrallet leur a répondu par la bienvenue.

En septembre dernier, Les Echos avaient révélé que des cadres du fonds souverain chinois China Investment Corporation avaient rencontré Gérard Mestrallet en juillet. L’objectif de leur entrevue étant d’évoquer les perspectives des différentes activités de GDF Suez et de sa filiale Suez Environnement, et une éventuelle entrée au capital du groupe français.

Précisons que l’événtuel partenaire a les reins solides, disposant de 297,5 milliards de dollars d’actifs fin 2008.

Rappelons par ailleurs que l’entrée d’un fonds souverain au capital de Total avait été annoncée en avril 2008, le groupe ne fournissant alors plus ample précision sur le nom de l’institution en question. Néanmoinsla presse belge et le Financial Times étaient les premiers à affirmer que le fons public chinois SAFE (State Administration of Foreign Exchange) était entré « graduellement » au capital de Total « depuis quelques mois ». Sa participation aurait alors été de 1,8 milliard de dollars, soit 1,6% du capital du groupe pétrolier français.

En février 2009, lors de la prise de participation accrue de la Chine, un porte-parole de Total avait estimé que l’opération était un « message positif pour le groupe », justifiant sa position en arguant que « les fonds souverains placent leurs liquidités dans des actifs rentables et de long terme ».

Le groupe tablait à cette date sur une participation accrue des actionnaires asiatiques à son capital. Total estimant alors que l’Asie était « en pleine croissance » et qu’il était « normal que ses actionnaires montent au capital ».