BP pourrait prendre le contrôle de Pakistan State Oil

Pakistan_southasia_map_p31 La compagnie pétrolière britannique British Petroleum serait au tout premier rang pour racheter 51% de la société Pakistan State Oil (PSO) que vend le gouvernement pakistanais, pour un montant de 600 millions de dollars, rapporte lundi le Times.

Le groupe malaisien Petronas et la société néerlandaise Vitol seraient également candidats au rachat, mais BP, associé avec la banque d’affaires britannique MerchantBridge, serait le mieux placé.

La Chine quant à elle ne « néglige » pas le Pakistan, ses ressources et sa position stratégique …

Le gouvernement pakistanais détient 54% de PSO et a mandaté la banque américaine JP Morgan pour en céder 51%. Le reste est coté à la Bourse de Karachi.

Pakistan State Oil détient deux raffineries et 3.700 stations-service dans le pays, indique le journal. Son chiffre d’affaires s’est élevé à 353 milliards de roupies pakistanaises (soit 5,9 milliards de dollars au taux de change actuel) sur l’exercice achevé en juin 2006.

A noter que la Chine est loin de se désintéresser du pétrole du Pakistan, puisque le président pakistanais Pervez Musharraf a officiellement inauguré le 20 mars dernier le volet 1 (Phase one) de l’ambitieux projet de Gwadar, port en eau profonde ouvert sur la mer d’Arabie, à quelques encablures de l’Iran et du Golfe Persique.

Situé sur la mer d’Arabie, aux portes du détroit d’Ormuz et à une centaine de kilomètres de la frontière iranienne, le port de Gwadar a pour ambition à long terme de desservir l’Asie centrale et la Chine.
Sa première phase, d’un coût de plus de 250 millions de dollars, a été financée aux trois-quarts par la Chine.

Pakistan_gwadar Gwadar constitue ainsi un complexe portuaire ultramoderne en eau profonde à vocation civile et militaire, « hub » régional de l’Asie du sud, de l’Asie Centrale et du Moyen-Orient, pôle de développement pour le Baloutchistan. Au port proprement dit s’adjoindront sur 20 000 hectares un aéroport international, un terminal pétrolier et une raffinerie, une zone spéciale dédiée à l’export, une autre à l’industrie, une zone résidentielle.

L’opérateur, PSA International, détenue par la société d’investissement Temasek Holdings de Singapour, a reçu une concession de quarante ans et devrait investir quelque 700 millions de dollars dans le développement du port.

« Gwadar va devenir un centre industriel et un noeud essentiel pour le transport de containeurs », a affirmé le général Musharraf lors de la cérémonie d’inauguration.
Dans un premier temps, le port de Gwadar devrait effectuer uniquement des opérations de transbordement entre navires, notamment en raison de son enclavement, en plein désert, à 650 km à l’ouest de Karachi, le premier port pakistanais.

Selon les calculs d’Islamabad, grâce à son emplacement stratégique, ce programme serait voué à un bel avenir. Envisagée quelques décennies plus tôt, lorsque l’Indian Navy imposa (1971) à sa rivale pakistanaise le blocus de Karachi, la perspective de relocaliser à l’ouest diverses installations prit corps au tournant du Millénaire. Jusqu’alors, le financement et l’expertise technique faisaient défaut ; grâce à son traditionnel (et généreux) allié chinois, ces deux carences disparaissent.

Pakistan_cartegwadarMais si Islamabad n’en fait guère la publicité, Gwadar pourrait bien constituer pour la Chine une base avancée en mer d’Arabie, en vigie pointée sur le détroit d’Ormouz, et tel pourrait bien en  être l

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