Chicago : nouveau record pour le cours du blé

Ble_coucher_soleilflambeeLe blé est resté la grande vedette du marché à terme de Chicago cette semaine, montant à de nouveaux records et dépassant les 8 dollars le boisseau.

Si le cours du blé a entraîné le soja dans son sillage, le cours du maïs est quant à lui resté quasi stable.

Vendredi, le contrat de blé pour livraison en décembre a terminé à 8,4350 dollars le boisseau, un nouveau record de clôture, contre 7,7550 dollars vendredi dernier en clôture. Le boisseau avait déjà atteint mardi et mercredi des records historiques en augmentant de sa limite maximale de progression en séance qui s’élève à 30 cents.

Le contrat de maïs pour livraison en décembre a clôturé, lui, à 3,4750 dollars en clôture, contre 3,40 dollars vendredi dernier. Le contrat des graines de soja pour livraison en novembre a terminé à 9,0525 dollars, contre 8,8275 dollars vendredi dernier à la clôture.

Depuis plusieurs semaines, les cours du blé flambent en raison de l’impact négatif des conditions climatiques sur le niveau de production alors que la demande est renforcée par l’achat préventif de certains acquéreurs redoutant une pénurie de graines dans les mois à venir.

La demande des grands pays importateurs ne faiblit pas quant à elle, l’Algérie ayant ainsi procédé à un achat récent de 700.000 tonnes de blé, les acquisitions du Maroc s’élevant à 125.000 tonnes et celles du Japon à 175.000 tonnes. Tous ces ventes ont été réalisées en grande partie par les Etats-Unis, les seuls actuellement en mesure d’alimenter en blé le marché international observent les analystes. Les blés européens sont pénalisés par un prix trop élevé et une parité euro/dollar défavorable. L’Ukraine, victime d’une faible récolte, a imposé des quotas d’exportation tandis que la Russie, très active sur les deux premiers mois de la campagne, envisage de taxer fortement ses exportations pour protéger son marché intérieur.

La semaine prochaine, l’attention des opérateurs sera tournée vers la publication de deux rapports mensuels de l’USDA (Département américain à l’Agriculture), l’un sur l’offre et la demande agricoles mondiales pour septembre et l’autre sur l’estimation de la production américaine. Certains s’attendent d’ores et déjà à ce que l’un des documents montre des stocks descendus à des niveaux inférieurs à celui du début des années 1980. A noter que selon le dernier rapport hebdomadaire de l’USDA, les Etats-Unis ont vendu moins de blé durant la semaine qui s’est achevée le 30 août par rapport à la semaine précédente.

Le marché cherche désormais à déterminer si la demande de blé se maintiendra à des niveaux élevés. En ce qui concerne le niveau de l’offre, les investisseurs s’inquiètent du fait que les régions de culture de l’Argentine et l‘Australie souffrent à leur tour de la sécheresse alors que leurs récoltes devaient permettre d’alimenter le marché. Si les prévisions météo annoncent des pluies pour l’Argentine, l’Australie occidentale pourrait être dans une situation critique d’ici deux semaines, s’il n’y pas de précipitations.

A noter par ailleurs que les importations marocaines de blé ont atteint, au terme des sept premiers mois de l’année en cours, quelque 3,1 milliards de dirhams, s’inscrivant ainsi en hausse de 66 % par rapport à la période correspondante de 2006, selon l’Office des changes. Cette hausse en valeur a été accompagnée d’une progression moins importante en volume, qui s’est élevé, à fin juillet dernier, à quelque 1,5 million de tonnes contre 1,22 million (+23,5 %), précise l’Office qui vient de publier les indicateurs mensuels des échanges extérieurs du Maroc pour la période janvier-juillet 2007. La France arrive en tête des fournisseurs du Maroc en blé avec 568.500 tonnes, suivie des Etats-Unis (320.400 tonnes) et du Canada (220.000 tonnes), note l’Office ajoutant que le prix moyen de la tonne du blé importée a atteint 2.088 dirhams contre 1.553 dirhams.

Source : AFP

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