« Le pire de la crise est derrière nous« , avons-nous entendu répéter à maintes reprises depuis la première étape de la correction mi-aout. « La subprime crisis n’aura pas d’incidence sur l’économie réelle » fut aussi une rengaine dont la monotonie n’avait rien à envier à celle de feu les boys bands des années 90. Ce n’est pas pour autant que tous ces voeux pieux, auxquels on pourrait ajouter « les risques liés au subprime sont contenus » avaient plus de chances de s’avérer réalistes; le monde réel n’accorde que peu d’importance à l’entetement de certaines élites agacées par ses soubressauts imprévus …
Toutefois, la journée d’aujourd’hui fut une telle débacle sur tous les fronts qu’elle mérite que l’on s’y attarde un moment. Les choses ont mal commencé ce matin avec des rumeurs de profit warning émanant de la Société Générale. Ce n’est pas rien, car cet établissement passe pour etre la Rolls Royce du secteur bancaire francais … A midi, le secteur bancaire était déjà écarlate; mais c’est à 14h30 que le séisme s’est déclenché avec la première contraction du marché du travail US depuis des lustres. Ce qui signifie en particulier que la crise du crédit a véritablement un effet sur l’économie réelle … Adieu les voeux pieux!
Cette nouvelle a déclenché une cascade d’ordres de ventes enfoncant tous les paliers graphiques acquis laborieusement depuis fin aout; la cloture à Paris est à 5430 points, mais ce n’est pas (selon moi) le plus révélateur (bien que l’on soit désormais très proche de l’oblique basse du canal haussier initié en 200 dont tout le monde a déjà entendu parler). Les crosses EUR-JPY et USD-JPY repartent plein sud, aux alentours de 156.2 et 113.4; si les liquidités repartent vers le Pays du Soleil Levant, avec quoi va-t-on soutenir nos indices boursiers ?
On parle de plus en plus d’une baisse importante des Fed Funds le 18 septembre; ce faisant, à mon humble avis, on se trompe et voici pourquoi. Bernanke a bien insisté vendredi dernier sur le fait que la mission de la Federal Reserve n’était pas de voler au secours des marchés mais de préserver la santé de l’économie US (ce qui diffère d’ailleurs de la mission de la BCE qui est de tenir l’inflation sous controle). Or, si l’on se base sur les temps de réaction entre une baisse des taux directeurs et le retour à l’embauche, on voit qu’il n’y a pas urgence. Plus grave, une baisse de taux massive ferait plonger le dollar; or, il semblerait que les acheteurs/détenteurs de dette américaine soient déjà en train d’arbitrer leurs bucks contre de l’or et des yens … Bernie n’a surement pas envie de voir le dollar à 0.5
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