Les monarchies du Golfe (CCG) reportent le projet de monnaie unique

Ccg_council_cooperation_mapgulfLes monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG) devront fixer une nouvelle date pour le lancement de leur union monétaire, a indiqué le gouverneur de la Banque centrale saoudienne dans des déclarations publiées dimanche.

Les six pays du CCG (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman, Qatar) avaient jusqu’à présent pour objectif de mettre sur pied une union monétaire et de créer une monnaie unique sur le modèle de l’euro d’ici à 2010.

Fin septembre, le ministre qatari des Finances, Youssef Hussein Kamal, avait exclu la mise en place, à cette date d’une monnaie unique pour les six monarchies pétrolières du Conseil de coopération. Il a au contraire affirmé que le rial qatari restait lié au dollar.

« Une évaluation sera faite en fonction de la situation économique dans la région afin de fixer une nouvelle date pour l’union monétaire du CCG« , a déclaré Hamad al-Sayari après une réunion samedi à Djeddah, dans l’ouest de l’Arabie saoudite, des ministres des Finances et des gouverneurs des Banques centrales des six membres du CCG. Les participants ont souligné, selon lui, leur « intérêt » pour l’union monétaire mais sans prendre de décision. Celle-ci pourrait être annoncée par les chefs d’Etat du CCG lors de leur sommet annuel, prévu en décembre au Qatar.

Face à la perspective d’un report de cette union monétaire, certains proposent un schéma à deux vitesses permettant aux Etats membres qui le voudraient de lancer dès 2010 cette union, les autres membres pouvant les rejoindre ultérieurement, a indiqué le secrétaire général du CCG, Abderrahman Al-Attiyah. M. Sayari a en outre affirmé que les monarchies du CCG « allaient maintenir leur politique de change ».

Les monnaies des membres du CCG sont indexées sur le dollar, à l’exception du Koweït qui a lié en mai sa monnaie nationale, le dinar, à un panier de devises plutôt qu’au seul dollar. L’initiative du Koweït avait été perçue par des experts économiques comme un handicap au lancement de la future monnaie unique du Golfe.

Pour sa part, le sultanat d’Oman avait affirmé en mai qu’il pourrait renoncer à participer à la monnaie unique du CCG après avoir fait savoir qu’il ne serait pas capable de respecter l’échéance de 2010.

A l

Un commentaire

  1. Les Etats du Golfe approuvent un projet d’union monétaire
    Les banquiers centraux des Etats arabes du Golfe ont approuvé un projet d’union monétaire qui devrait se concrétiser par une banque centrale commune dès l’an prochain.
    Ils ont cependant indiqué que leur projet de monnaie unique ne pourrait sans doute pas être mis en place d’ici 2010, date jusqu’ici prévue, en raison des pressions inflationnistes actuelles.
    Les pays du Golfe sont confrontés à des niveaux d’inflation record, alimentée par des politiques monétaires relâchées et une manne pétrolière abondante, qui menacent de déstabiliser leurs économies émergentes.
    « Les niveaux d’inflation n’étaient jamais un problème avant et, même s’il s’agit d’un phénomène temporaire, c’est maintenant le facteur qui explique les divergences d’opinion à ce stade et cela peut différer la mise en circulation de la monnaie unique au-delà de 2010 », avait déclaré le gouverneur de la banque centrale des Emirats arabes unis, le sultan Nasser al Souweidi, dans une interview au journal Gulf News accordée avant la réunion.
    Le projet d’union monétaire concerne cinq des six pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) : Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Qatar, Koweït et Bahrein. Le sixième membre du CCG, le sultanat d’Oman, a choisi de ne pas se joindre au projet.
    Les banquiers centraux réunis à Doha ont convenu d’un calendrier pour mettre en place des institutions monétaires communes d’ici 2010. Le projet de banque centrale sera soumis à l’approbation des ministres des Finances lors d’une réunion le 17 septembre à Djeddah, avant une signature définitive en novembre, a indiqué Salim al Goudhea, chargé du dossier au secrétariat général du CCG.
    L’affaiblissement du dollar en raison du cycle de détente monétaire entamé en septembre 2007 par la Réserve fédérale américaine a augmenté les coûts d’importation des pays du Golfe, dont l’activité est pourtant florissante grâce à une multiplication par six des prix du pétrole en six ans.
    En Arabie saoudite, les prix à la consommation ont fait un bond de 10,5% en avril, un plus haut d’au moins 30 ans, et ces prix ont augmenté de 14,75% au cours du premier trimestre au Qatar.
    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?&news=5586684

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