Entre crise des subprimes, hausse des prix du pétrole et baisse du dollar, les difficultés sont de plus en plus nombreuses pour les Etats-Unis. Mardi soir, le département du Trésor américain a fournit le nouveau montant actualisé de la dette. La dette publique est ainsi désormais estimée à plus de 6100 milliards d’euros, soit 9000 milliards de dollars. Mais le déficit budgétaire pur cette année est l’un des meilleurs depuis 2002 avec un montant de 110,6 milliards d’euros (162,8 milliards de dollars). Toutefois, il est à noter que l’année budgétaire prise ici en référence pour la calcul du déficit budgétaire était fixée au mois de septembre de cette année, soit avant les premières répercussions annoncées par la plupart des acteurs de l’économie américaine.
Concernant plus précisément le montant de cette dette record, cette annonce intervient seulement un mois après que le Président George W. Bush a modifié le plafond maximum d’endettement. Le plafond a ainsi été passé à 6700 milliards de dollars (9815 milliards de dollars), et a été réévalué pour la cinquième fois depuis le début du mandat du président en janvier 2001.
En parallèle de cette annonce, le président de la Réserve fédérale américaine, Ben Bernanke, a reconnu, seulement quelques jours après l’annonce de la nouvelle baisse des principaux taux directeurs, que des risques subsistent tant pour ce qui est de l’inflation que pour les prévisions de la croissance. Et cette instabilité serait d’autant plus à craindre lorsque l’on observe des phénomènes tels que la baisse du dollar, la hausse des cours du pétrole et de plusieurs matières premières. Les perspectives de la croissance américaine au quatrième trimestre seraient donc évidemment à réviser à la baisse par rapport au troisième trimestre.
Toujours est-il que le président de la Fed estime que le dollar reste et restera, malgré ces mauvaises nouvelles, l’actif de réserve dominant à travers le monde.
« Toujours est-il que le président de la Fed estime que le dollar reste et restera, malgré ces mauvaises nouvelles, l’actif de réserve dominant à travers le monde ».
« Reste » oui, mais le « restera » combien de temps encore ? La Chine, la Russie, l’Iran, etc. qui possèdent des réserves de changes gigantesques, commencent à se détourner massivement du dollar pour des raisons à la fois financières et politiques.
Les marchés ont eux aussi bien compris ce qui se passe : ils jouent depuis longtemps le dollar à la baisse.
Comme Henry Paulson (« Un dollar fort est dans l’intérêt des Etats-Unis »), Ben Bernanke pratique l’humour involontaire…
Je pense aussi que l’optimisme (voire même l’humour) est de mise pour la Fed! Le temps est certainement compté…
J’ajoute un élément, qui a certainement aussi son importance sur cette question du dollar comme référence: les pays du Golfe hésitent désormais de plus en plus à maintenir le lien qui existe entre leur monnaie et le dollar. D’ailleurs au mois de mai le Koweït a déjà mis fin à ce lien entre le dinar et le dollar pour rattacher désormais sa monnaie à un panier de devises. D’autres pays de la région vont certainement suivre!
Et à propos des 9000 Mds de dollars perdus ?
http://www.lepost.fr/article/2009/05/27/1552985_9-000-milliards-de-dollars-a-la-fed-disparu-et-le-silence-des-medias.html
La vidéo est éloquente…