Cela bouge autour d’Areva ! Alors que Toshiba envisagerait de faire une offre de plus de 500 milliards de yens (3,8 milliards d’euros) sur l’activité Transmission et Distribution (T&D) du groupe nucléaire public français, un autre conglomérat japonais, Mitsubishi Heavy Industries (MHI) étudierait une entrée au capital du numéro un mondial de l’énergie nucléaire.
Effet de bord des tractations entre Bouygues, Alstom et Areva ?
Selon le quotidien Nikkei, une telle opération permettrait de « renforcer les relations entre ces deux industriels déjà partenaires ». Liés d’ores et déjà par différents accords de coopération, Areva et MHI contrôlent notamment ensemble une coentreprise, Atmea, chargée de développer et commercialiser un réacteur proche de l’EPR mais dans la gamme des puissances moyennes (900 à 1200 MW).
En juin dernier, interrogé sur le dossier de l’ouverture de capital d’Areva, Mitsubishi avait laissé entendre que si la demande lui était clairement formulée, elle serait examinée par le groupe.
Le groupe japonais devrait assez rapidement déterminer la part d’Areva qu’il est susceptible d’acquérir. Un taux de participation relativement faible si l’on en croit le Nikkei, les finances de MHI n’étant pas élastiques.
Rappelons qu’Areva, dont l’Etat français est propriétaire à plus de 90%, a décidé d’augmenter son capital. L’objectif affiché : une ouverture à des partenaires privés stratégiques, à hauteur de 15%.
Vendredi le cours de l’action avait été dopé par l’annonce du conglomérat industriel japonais Toshiba concernant l’offre sur l’activité (T&D) de Areva, valorisé par les analystes entre 3 et 5 milliards d’euros.
Les candidats se bousculent alors que les groupes français Alstom et Schneider Electric ainsi que l’américain General Electric (GE) avaient précédemment montré leur intérêt sur le dossier.
A la recherche d’environ 3 milliards d’euros pour financer ses investissements, Areva envisage en effet de se séparer de sa filiale spécialisée dans la transmission et la distribution d’électricité. Le 19 mai dernier, le Premier ministre François Fillon avait déclaré que le groupe public devait se concentrer sur le nucléaire, « son coeur de métier », afin d’assurer le financement de sa stratégie industrielle.
La CGT et la CFE-CGC craignent quant à eux craignant « un affaiblissement », voire un « démantèlement » du groupe.
« Areva est déjà le champion national et mondial pour le nucléaire civil (…) en quoi la cession de T&D contribuera à l’y maintenir », demande la CGT en interpellant le Premier ministre.
La CFE-CGC s’est d’ores et déjà prononcée quant à elle « pour que l’Etat reste majoritaire au sein d’Areva, tout en ouvrant le capital aux investisseurs privés et à l’actionnariat salarié sans se séparer de T&D ».
Trés bonne idée tellement c’est logique.
Mais sinon Martin (Bouygues) , il ne va pas être content. Notre président va se faire gronder
Qui est pris qui croyait prendre ?