Pour Stiglitz, les Etats-Unis connaissent « la pire récession depuis longtemps »
WASHINGTON (AFP)
Deutsche Bank prépare une très grosse levée de fonds
La première banque allemande Deutsche Bank prépare une levée de fonds massive et compte obtenir à une assemblée générale fin mai le feu vert pour récupérer jusqu’à 17 milliards d’euros, affirme l’hebdomadaire Der Spiegel daté de lundi.
C’est ce que prévoient les dispositions de l’ordre du jour de la réunion, qui doit être envoyé dans la semaine aux actionnaires, écrit le magazine.
Quelque 55 millions de nouvelles actions sont censées apporter au moins 4 milliards d’euros d’argent frais à la banque, écrit Der Spiegel.
Le patron de la Deutsche Bank, Josef Ackermann, veut en outre faire approuver la cession de 9 milliards d’euros supplémentaires de crédits, ajoute le magazine.
Plusieurs journaux, dont le Financial Times et le Wall Street Journal, ont déjà rapporté que la banque allemande cherchait à céder plusieurs milliards de dollars de crédits accordés pour financer des reprises d’entreprises par effet de levier. Selon le Wall Street Journal, la somme irait jusqu’à 20 milliards de dollars (soit 12 milliards d’euros).
Josef Ackermann a signifié son intérêt pour une acquisition de la banque postale Postbank et pour le rachat des activités de Citigroup en Allemagne.
Il veut ainsi renforcer les activités de la Deutsche Bank dans la banque de détail en Allemagne, source de revenus stables, contrairement aux revenus tirés de la banque d’affaires qui dépendent de la situation des marchés financiers. http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?news=5430027
Pour Morgan Stanley, les difficultés des banques US débutent
Les analystes de Morgan Stanley conseillent à leurs clients de passer à la vente après le « rally » qu’ont connu les valeurs financières, taillant dans leurs prévisions de résultats des grandes banques américaines et avertissant que la crise actuelle du crédit ne fait que commencer.
La banque d’affaire américaine a réduit globalement de 17 milliards de dollars, soit 26%, sa prévision totale des résultats cumulés des grandes banques américaines pour 2008, et de 13 milliards pour 2009, soit une diminution de 15%.
Les analystes de Morgan Stanley s’attendent à des pertes et à des frais sur créances accrus, qui devraient toutefois être éclipsés par une hausse du produit net des intérêts, mais les bénéfices pourraient baisser davantage si la Réserve fédérale américaine arrêtait de réduire ses taux directeurs.
« Il faut s’attendre à davantage d’augmentations de capital et de réductions des dividendes alors que notre crédit se détériore et que les perspectives de résultats se dégradent », écrivent dans ce document les analystes, avec Betsy Graseck à leur tête. « Nous pensons que nous ne sommes que dans le troisième tour de batte (sur neuf au baseball) du cycle de crédit et nous prévoyons que ce cycle sera pire que (le marasme) de 1990-91. »
Un nombre croissant d’investisseurs et de responsables du secteur, dont le patron de Morgan Stanley, John Mack, ont prédit ces dernières semaines que les marchés étaient plus proches de la fin de la crise des prêts immobiliers et du crédit que de son début. Ces commentaires, couplés à des efforts des banques pour améliorer leurs bilans, ont déclenché un rebond des actions bancaires la semaine dernière.
Morgan Stanley estime que Bank of New York, JPMorgan Chase et PNC Financial sont moins sensibles en matière de crédit, avec une meilleure structure de capital.
Les investisseurs devraient au contraire, selon la banque, « sous-pondérer » les établissements plus exposés aux crédits immobiliers – Wells Fargo et Wachovia – et ceux qui opèrent dans des segments plus touchés aux Etats-Unis comme Fifth Third Bancorp and KeyCorp.
Morgan Stanley est aussi à alléger sur Citigroup, citant son exposition à des actifs risqués comparé à son capital.
DES D
Sombres perspectives
La situation s’est dégradée, et les perspectives sont mauvaises : telle est la conclusion de l’agence de notation Moody’s au terme de son étude trimestrielle sur la qualité de crédit en Europe occidentale.
Le constat d’abord. Le rythme global de cette détérioration s’est accéléré au 1er trimestre 2008 par rapport au 4e trimestre 2007. Si l’agence a révisé la notation de 52 émetteurs, ce fut dans 17 cas seulement pour revoir à la hausse son jugement, et donc dans 35 cas pour faire part de son abaissement. Le début de l’année 2008 est donc mauvais, la suite devrait l’être plus encore.
Outre les notations, les agences spécialisées se prononcent en effet aussi sur les perspectives de ces notations. Vont-elles être relevées ou abaissées ? Sur 43 modifications de perspective, toujours en Europe occidentale, 11 sont positives, 32 négatives. Désormais, 371,4 milliards de dollars (241 milliards d’euros) de dette sont susceptibles de voir leur notation dégradée, soit une hausse de plus de 25 % par rapport à la fin 2007. Le « stock » d’améliorations possibles est, lui, limité à 89,1 milliards de dollars de dette.
Si l’on regarde par secteur d’activité, sans surprise, les sociétés financières apparaissent dans une situation particulièrement fragile. Au cours du 1er trimestre, le nombre d’abaissements (17) a atteint son niveau le plus élevé depuis le 2e trimestre de 2003.
Les banques, qui sont toujours surprises lorsqu’elles se rendent compte qu’elles ne peuvent emprunter sur les marchés à plus de trois ans, devraient peut-être se remémorer les critères d’investissement, et particulièrement l’importance de la notation décernée par les agences. Les entreprises non financières de qualité, elles, ne l’oublient pas et parviennent à émettre des obligations à sept ans – ce fut le cas de Danone le 23 avril.
Ces émetteurs non financiers n’ont pourtant pas de quoi se réjouir. Moody’s souligne en effet que les chiffres de dette montrent nettement que le pire est à venir. Reste à espérer un effet positif sur la croissance américaine, et donc européenne, de la nouvelle baisse de ses taux par la Réserve fédérale, à la veille du 1er mai. http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/05/03/sombres-perspectives-sur-la-qualite-de-credit-en-europe-par-isabelle-ehrhart_1040866_3234.html#ens_id=1038921
UBS : nouveau président et nouvelle augmentation de capital de 15 milliards de francs suisses (9,3 milliards d’euros) annoncée aujourd’hui après les 13 milliards de francs suisses d’il y a quelques mois.
http://www.latribune.fr/info/Nouveau-president-et-augmentation-de-capital-pour-UBS-~-ID657AA672227D29B2C1257434003D7478-$Channel=Entreprises%20&%20secteurs-$SubChannel=Banque
Pour Stiglitz, les Etats-Unis connaissent « la pire récession depuis longtemps »
WASHINGTON (AFP)
Deutsche Bank prépare une très grosse levée de fonds
La première banque allemande Deutsche Bank prépare une levée de fonds massive et compte obtenir à une assemblée générale fin mai le feu vert pour récupérer jusqu’à 17 milliards d’euros, affirme l’hebdomadaire Der Spiegel daté de lundi.
C’est ce que prévoient les dispositions de l’ordre du jour de la réunion, qui doit être envoyé dans la semaine aux actionnaires, écrit le magazine.
Quelque 55 millions de nouvelles actions sont censées apporter au moins 4 milliards d’euros d’argent frais à la banque, écrit Der Spiegel.
Le patron de la Deutsche Bank, Josef Ackermann, veut en outre faire approuver la cession de 9 milliards d’euros supplémentaires de crédits, ajoute le magazine.
Plusieurs journaux, dont le Financial Times et le Wall Street Journal, ont déjà rapporté que la banque allemande cherchait à céder plusieurs milliards de dollars de crédits accordés pour financer des reprises d’entreprises par effet de levier. Selon le Wall Street Journal, la somme irait jusqu’à 20 milliards de dollars (soit 12 milliards d’euros).
Josef Ackermann a signifié son intérêt pour une acquisition de la banque postale Postbank et pour le rachat des activités de Citigroup en Allemagne.
Il veut ainsi renforcer les activités de la Deutsche Bank dans la banque de détail en Allemagne, source de revenus stables, contrairement aux revenus tirés de la banque d’affaires qui dépendent de la situation des marchés financiers.
http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?news=5430027
Pour Morgan Stanley, les difficultés des banques US débutent
Les analystes de Morgan Stanley conseillent à leurs clients de passer à la vente après le « rally » qu’ont connu les valeurs financières, taillant dans leurs prévisions de résultats des grandes banques américaines et avertissant que la crise actuelle du crédit ne fait que commencer.
La banque d’affaire américaine a réduit globalement de 17 milliards de dollars, soit 26%, sa prévision totale des résultats cumulés des grandes banques américaines pour 2008, et de 13 milliards pour 2009, soit une diminution de 15%.
Les analystes de Morgan Stanley s’attendent à des pertes et à des frais sur créances accrus, qui devraient toutefois être éclipsés par une hausse du produit net des intérêts, mais les bénéfices pourraient baisser davantage si la Réserve fédérale américaine arrêtait de réduire ses taux directeurs.
« Il faut s’attendre à davantage d’augmentations de capital et de réductions des dividendes alors que notre crédit se détériore et que les perspectives de résultats se dégradent », écrivent dans ce document les analystes, avec Betsy Graseck à leur tête. « Nous pensons que nous ne sommes que dans le troisième tour de batte (sur neuf au baseball) du cycle de crédit et nous prévoyons que ce cycle sera pire que (le marasme) de 1990-91. »
Un nombre croissant d’investisseurs et de responsables du secteur, dont le patron de Morgan Stanley, John Mack, ont prédit ces dernières semaines que les marchés étaient plus proches de la fin de la crise des prêts immobiliers et du crédit que de son début. Ces commentaires, couplés à des efforts des banques pour améliorer leurs bilans, ont déclenché un rebond des actions bancaires la semaine dernière.
Morgan Stanley estime que Bank of New York, JPMorgan Chase et PNC Financial sont moins sensibles en matière de crédit, avec une meilleure structure de capital.
Les investisseurs devraient au contraire, selon la banque, « sous-pondérer » les établissements plus exposés aux crédits immobiliers – Wells Fargo et Wachovia – et ceux qui opèrent dans des segments plus touchés aux Etats-Unis comme Fifth Third Bancorp and KeyCorp.
Morgan Stanley est aussi à alléger sur Citigroup, citant son exposition à des actifs risqués comparé à son capital.
DES D
Sombres perspectives
La situation s’est dégradée, et les perspectives sont mauvaises : telle est la conclusion de l’agence de notation Moody’s au terme de son étude trimestrielle sur la qualité de crédit en Europe occidentale.
Le constat d’abord. Le rythme global de cette détérioration s’est accéléré au 1er trimestre 2008 par rapport au 4e trimestre 2007. Si l’agence a révisé la notation de 52 émetteurs, ce fut dans 17 cas seulement pour revoir à la hausse son jugement, et donc dans 35 cas pour faire part de son abaissement. Le début de l’année 2008 est donc mauvais, la suite devrait l’être plus encore.
Outre les notations, les agences spécialisées se prononcent en effet aussi sur les perspectives de ces notations. Vont-elles être relevées ou abaissées ? Sur 43 modifications de perspective, toujours en Europe occidentale, 11 sont positives, 32 négatives. Désormais, 371,4 milliards de dollars (241 milliards d’euros) de dette sont susceptibles de voir leur notation dégradée, soit une hausse de plus de 25 % par rapport à la fin 2007. Le « stock » d’améliorations possibles est, lui, limité à 89,1 milliards de dollars de dette.
Si l’on regarde par secteur d’activité, sans surprise, les sociétés financières apparaissent dans une situation particulièrement fragile. Au cours du 1er trimestre, le nombre d’abaissements (17) a atteint son niveau le plus élevé depuis le 2e trimestre de 2003.
Les banques, qui sont toujours surprises lorsqu’elles se rendent compte qu’elles ne peuvent emprunter sur les marchés à plus de trois ans, devraient peut-être se remémorer les critères d’investissement, et particulièrement l’importance de la notation décernée par les agences. Les entreprises non financières de qualité, elles, ne l’oublient pas et parviennent à émettre des obligations à sept ans – ce fut le cas de Danone le 23 avril.
Ces émetteurs non financiers n’ont pourtant pas de quoi se réjouir. Moody’s souligne en effet que les chiffres de dette montrent nettement que le pire est à venir. Reste à espérer un effet positif sur la croissance américaine, et donc européenne, de la nouvelle baisse de ses taux par la Réserve fédérale, à la veille du 1er mai.
http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/05/03/sombres-perspectives-sur-la-qualite-de-credit-en-europe-par-isabelle-ehrhart_1040866_3234.html#ens_id=1038921