J’avoue ne pas comprendre pour quelle raison la perspective de l’éviction d’un DG si manifestement incompétent provoque la chute du titre de 10%.
J’avoue ne pas comprendre pour quelle raison la perspective de l’éviction d’un DG si manifestement incompétent provoque la chute du titre de 10%.
Crise des subprimes: la banque Fortis annonce le départ de son patron
Le patron du bancassureur Fortis Jean-Paul Votron, contraint de démissionner vendredi après la grogne d’actionnaires mécontents de sa gestion des difficultés financières rencontrées ces derniers mois, paie de sa personne la crise des subprimes en Europe.
La groupe belgo-néerlandais, vivement critiqué par ses actionnaires alors qu’il est touché par la crise des subprimes et a des difficultés à digérer le rachat d’ABN Amro, a annoncé vendredi, à l’issue d’un Conseil d’administration exceptionnel, le départ de son directeur exécutif Jean-Paul Votron.
« Dans l’intérêt du groupe, le Conseil d’administration de Fortis et Monsieur Jean-Paul Votron ont décidé de commun accord de mettre un terme au mandat de CEO (directeur exécutif, ndlr) de Monsieur Jean-Paul Votron », écrit Fortis dans un communiqué.
Herman Verwilst, directeur exécutif adjoint et membre exécutif du Conseil d’administration, a accepté de prendre la place de M. Votron, précise Fortis.
Le mandat de M. Votron n’expirait qu’en 2011. Alors qu’il avait été couronné de lauriers pour sa gestion à la fois téméraire et virtuose de la bataille pour le rachat du monstre néerlandais ABN Amro, il doit aujourd’hui payer pour les mauvais résultats du groupe.
Le bénéfice net 2007 de Fortis a été fortement touché par la dépréciation de ses actifs, responsables d’une perte de 1,5 milliard d’euros, un mauvais chiffre confirmé au premier trimestre, où le bénéfice net de 808 millions d’euros a dû être amputé de 380 millions d’euros pour parer aux dépréciations causées par la crise de l’immobilier à risque américain.
Son cours à la Bourse d’Amsterdam avoisinait les 30 euros il y a un an, aujourd’hui, une action Fortis vaut moins de 10 euros. Et à l’heure actuelle, sa valorisation boursière est inférieure au prix qu’il avait déboursé pour l’achat d’une partie d’ABN Amro l’an dernier, soit 24 milliards d’euros.
La grogne des actionnaires a surtout enflé après le lancement d’un plan de solvabilité le 26 juin.
Ils sont furieux de n’avoir été prévenus ni de l’augmentation de capital de 1,5 milliard d’euros annoncée ce jour-là par la direction, ni du non paiement d’un dividende intérimaire permettant au groupe de récupérer 1,3 milliard d’euros, parmi d’autres mesures destinées à dégager 8 milliards d’euros.
L’annonce avait été reçue comme une douche froide par les marchés : le titre a perdu 19% en une seule journée, un triste record pour la banque.
La nomination Herman Verwilst comme remplaçant est toutefois temporaire car Fortis « a décidé de lancer une recherche d’un futur successeur, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’entreprise ».
« Le Conseil est convaincu que, grâce à sa grande expérience au sein du groupe, Herman Verwilst est le choix idéal pour diriger le groupe dans cette période et cet environnement difficiles », poursuit la banque.
M. Votron, né en 1950, avait démarré sa carrière chez Unilever avant de grimper les échelons dans le monde financier. Il a dirigé Citibank Belgique, travaillé chez ABN Amro et Citigroup. Il a été nommé directeur exécutif de Fortis en octobre 2004.
Outre le directeur de la banque britannique Northern Rock, qui a démissionné en novembre 2007, il est l’un des rares dirigeants européens à ce niveau à avoir dû payer de sa personne pour les effets dévastateurs de la crise des subprimes.
Le directeur de la banque suisse UBS Peter Wuffli avait lui été remercié en juillet 2007 alors que la crise n’en était qu’à ses balbutiements.
Aux Etats-Unis, les démissions de patrons se sont multipliées, comme au sein de banques aussi prestigieuses que Citigroup ou Merrill Lynch. http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?news=5685321
Les banques européennes vont devoir encore lever entre 60 et 90 milliards d’euros de capitaux frais ou ne pas verser de dividendes pendant une année si elles veulent collectivement retrouver un ratio Tier 1 de 9%, estime Goldman Sachs dans une analyse.
C’est le niveau qu’ont retrouvé les banques qui viennent de boucler une augmentation de capital, comme UBS, Royal Bank of Scotland, Crédit agricole ou encore Fortis.
Selon Goldman Sachs, ce ne sont pas les dépréciations en tant que telles qui vont obliger les banques à augmenter leur capital.
« Les contraintes réglementaires et une évolution radicale du cycle du crédit en Europe, voilà les deux principaux sujets d’inquiétude pour ceux qui investissent dans le secteur bancaire », précise l’intermédiaire.
Le BRI prévoit déjà un relèvement du « Core Tier 1 » (les fonds propres) de 4% à 6% et l’AMF recommande déjà aux banques françaises un taux de 5.5%.
Pour l’actionnaire, les fonds propres c’est la grande question. Après de douloureuses augmentations de capital, les banques européennes présentent maintenant un ratio Tier 1 de 9,3% en moyenne. En clair, le capital et les réserves déclarées représentent 9,3% du bilan.
Ce ratio devait s’imposer comme le nouveau standard, selon une étude de Goldman Sachs. Si tel est le cas, un besoin de rattrapage se manifeste au sein de plusieurs institutions. Si elles n’agissent pas dans ce sens, leur risque de contrepartie sera inférieur à la moyenne et elles subiront un «désavantage compétitif» dans toutes leurs activités.
Les banques européennes doivent encore lever 60 milliards d’euros estime Goldman Sachs. Ce montant correspond à une année de dividendes.
Mais iront-elles jusqu’à supprimer leur versement aux actionnaires? Les autorités de surveillance feront pression pour un relèvement des standards. Elles n’obligeront cependant pas les banques à des décisions aussi coûteuses en pleine crise. Elles maintiendront la pression pour que leurs souhaits soient exercés lorsque la tempête se sera apaisée. D’autant plus que l’accord de Bâle II, entré en vigueur cette année en Europe, exerce un effet procyclique.
Mais il y a fort à parier que les conditions de crédit vont rester très sévères. Goldman Sachs prévoit une hausse du coût du crédit de 56 points de base l’an dernier à 82 points de base en 2010. Ce renchérissement se traduirait par 80 milliards d’euros d’amortissements supplémentaires, soit le double du montant enregistré durant la récession de 2002. Comme la situation financière du consommateur s’est dégradée ces dernières années, un scénario plus défavorable est envisageable. Si le crédit se détériore comme dans les années 1993-95, les pertes de crédit grimperaient à 110 points de base. Le ratio Tier 1 risquerait alors de n’être plus que de 8% à la fin 2010.
Les banques renonceraient alors à l’expansion de leurs crédits pour maintenir un ratio de fonds propres confortable. Goldman Sachs estime ce renoncement à plus de 2000 milliards d’euros.
Consécutivement à cette étude, les analystes de la banque américaine ont abaissé leurs prévisions de résultats, pour les années 2008 à 2010, pour 40 banques européennes. Parmi les banques concernées figurent les Françaises BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole, Natixis et la Franco-Belge Dexia.
Le trésor américain pourraient perdre son rating AAA à cause de Fannie and Freddie selon Moody’s.
Les CDS portant sur les obligations du trésor américain ont connu vendredi une hausse de leur spread de 8.5 à 17 points de base (bps) pour les titres à 5 ans et de 3.5 à 18.5 bps pour les 10 ans.
Ce niveau de spread implique une note A2 et non AAA pour le trésor américain.
Près de 1450 milliards de $ de CDS portant sur les obligations du Trésor américains ont été vendus par Fannie et Freddie. http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=20601087&sid=acaaEZ.cfruo&refer=home http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=20601087&sid=aH32O9bJZSlw&refer=home
J’avoue ne pas comprendre pour quelle raison la perspective de l’éviction d’un DG si manifestement incompétent provoque la chute du titre de 10%.
J’avoue ne pas comprendre pour quelle raison la perspective de l’éviction d’un DG si manifestement incompétent provoque la chute du titre de 10%.
Crise des subprimes: la banque Fortis annonce le départ de son patron
Le patron du bancassureur Fortis Jean-Paul Votron, contraint de démissionner vendredi après la grogne d’actionnaires mécontents de sa gestion des difficultés financières rencontrées ces derniers mois, paie de sa personne la crise des subprimes en Europe.
La groupe belgo-néerlandais, vivement critiqué par ses actionnaires alors qu’il est touché par la crise des subprimes et a des difficultés à digérer le rachat d’ABN Amro, a annoncé vendredi, à l’issue d’un Conseil d’administration exceptionnel, le départ de son directeur exécutif Jean-Paul Votron.
« Dans l’intérêt du groupe, le Conseil d’administration de Fortis et Monsieur Jean-Paul Votron ont décidé de commun accord de mettre un terme au mandat de CEO (directeur exécutif, ndlr) de Monsieur Jean-Paul Votron », écrit Fortis dans un communiqué.
Herman Verwilst, directeur exécutif adjoint et membre exécutif du Conseil d’administration, a accepté de prendre la place de M. Votron, précise Fortis.
Le mandat de M. Votron n’expirait qu’en 2011. Alors qu’il avait été couronné de lauriers pour sa gestion à la fois téméraire et virtuose de la bataille pour le rachat du monstre néerlandais ABN Amro, il doit aujourd’hui payer pour les mauvais résultats du groupe.
Le bénéfice net 2007 de Fortis a été fortement touché par la dépréciation de ses actifs, responsables d’une perte de 1,5 milliard d’euros, un mauvais chiffre confirmé au premier trimestre, où le bénéfice net de 808 millions d’euros a dû être amputé de 380 millions d’euros pour parer aux dépréciations causées par la crise de l’immobilier à risque américain.
Son cours à la Bourse d’Amsterdam avoisinait les 30 euros il y a un an, aujourd’hui, une action Fortis vaut moins de 10 euros. Et à l’heure actuelle, sa valorisation boursière est inférieure au prix qu’il avait déboursé pour l’achat d’une partie d’ABN Amro l’an dernier, soit 24 milliards d’euros.
La grogne des actionnaires a surtout enflé après le lancement d’un plan de solvabilité le 26 juin.
Ils sont furieux de n’avoir été prévenus ni de l’augmentation de capital de 1,5 milliard d’euros annoncée ce jour-là par la direction, ni du non paiement d’un dividende intérimaire permettant au groupe de récupérer 1,3 milliard d’euros, parmi d’autres mesures destinées à dégager 8 milliards d’euros.
L’annonce avait été reçue comme une douche froide par les marchés : le titre a perdu 19% en une seule journée, un triste record pour la banque.
La nomination Herman Verwilst comme remplaçant est toutefois temporaire car Fortis « a décidé de lancer une recherche d’un futur successeur, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’entreprise ».
« Le Conseil est convaincu que, grâce à sa grande expérience au sein du groupe, Herman Verwilst est le choix idéal pour diriger le groupe dans cette période et cet environnement difficiles », poursuit la banque.
M. Votron, né en 1950, avait démarré sa carrière chez Unilever avant de grimper les échelons dans le monde financier. Il a dirigé Citibank Belgique, travaillé chez ABN Amro et Citigroup. Il a été nommé directeur exécutif de Fortis en octobre 2004.
Outre le directeur de la banque britannique Northern Rock, qui a démissionné en novembre 2007, il est l’un des rares dirigeants européens à ce niveau à avoir dû payer de sa personne pour les effets dévastateurs de la crise des subprimes.
Le directeur de la banque suisse UBS Peter Wuffli avait lui été remercié en juillet 2007 alors que la crise n’en était qu’à ses balbutiements.
Aux Etats-Unis, les démissions de patrons se sont multipliées, comme au sein de banques aussi prestigieuses que Citigroup ou Merrill Lynch.
http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?news=5685321
Les banques européennes vont devoir encore lever entre 60 et 90 milliards d’euros de capitaux frais ou ne pas verser de dividendes pendant une année si elles veulent collectivement retrouver un ratio Tier 1 de 9%, estime Goldman Sachs dans une analyse.
C’est le niveau qu’ont retrouvé les banques qui viennent de boucler une augmentation de capital, comme UBS, Royal Bank of Scotland, Crédit agricole ou encore Fortis.
Selon Goldman Sachs, ce ne sont pas les dépréciations en tant que telles qui vont obliger les banques à augmenter leur capital.
« Les contraintes réglementaires et une évolution radicale du cycle du crédit en Europe, voilà les deux principaux sujets d’inquiétude pour ceux qui investissent dans le secteur bancaire », précise l’intermédiaire.
Le BRI prévoit déjà un relèvement du « Core Tier 1 » (les fonds propres) de 4% à 6% et l’AMF recommande déjà aux banques françaises un taux de 5.5%.
Pour l’actionnaire, les fonds propres c’est la grande question. Après de douloureuses augmentations de capital, les banques européennes présentent maintenant un ratio Tier 1 de 9,3% en moyenne. En clair, le capital et les réserves déclarées représentent 9,3% du bilan.
Ce ratio devait s’imposer comme le nouveau standard, selon une étude de Goldman Sachs. Si tel est le cas, un besoin de rattrapage se manifeste au sein de plusieurs institutions. Si elles n’agissent pas dans ce sens, leur risque de contrepartie sera inférieur à la moyenne et elles subiront un «désavantage compétitif» dans toutes leurs activités.
Les banques européennes doivent encore lever 60 milliards d’euros estime Goldman Sachs. Ce montant correspond à une année de dividendes.
Mais iront-elles jusqu’à supprimer leur versement aux actionnaires? Les autorités de surveillance feront pression pour un relèvement des standards. Elles n’obligeront cependant pas les banques à des décisions aussi coûteuses en pleine crise. Elles maintiendront la pression pour que leurs souhaits soient exercés lorsque la tempête se sera apaisée. D’autant plus que l’accord de Bâle II, entré en vigueur cette année en Europe, exerce un effet procyclique.
Mais il y a fort à parier que les conditions de crédit vont rester très sévères. Goldman Sachs prévoit une hausse du coût du crédit de 56 points de base l’an dernier à 82 points de base en 2010. Ce renchérissement se traduirait par 80 milliards d’euros d’amortissements supplémentaires, soit le double du montant enregistré durant la récession de 2002. Comme la situation financière du consommateur s’est dégradée ces dernières années, un scénario plus défavorable est envisageable. Si le crédit se détériore comme dans les années 1993-95, les pertes de crédit grimperaient à 110 points de base. Le ratio Tier 1 risquerait alors de n’être plus que de 8% à la fin 2010.
Les banques renonceraient alors à l’expansion de leurs crédits pour maintenir un ratio de fonds propres confortable. Goldman Sachs estime ce renoncement à plus de 2000 milliards d’euros.
Consécutivement à cette étude, les analystes de la banque américaine ont abaissé leurs prévisions de résultats, pour les années 2008 à 2010, pour 40 banques européennes. Parmi les banques concernées figurent les Françaises BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole, Natixis et la Franco-Belge Dexia.
Le trésor américain pourraient perdre son rating AAA à cause de Fannie and Freddie selon Moody’s.
Les CDS portant sur les obligations du trésor américain ont connu vendredi une hausse de leur spread de 8.5 à 17 points de base (bps) pour les titres à 5 ans et de 3.5 à 18.5 bps pour les 10 ans.
Ce niveau de spread implique une note A2 et non AAA pour le trésor américain.
Près de 1450 milliards de $ de CDS portant sur les obligations du Trésor américains ont été vendus par Fannie et Freddie.
http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=20601087&sid=acaaEZ.cfruo&refer=home
http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=20601087&sid=aH32O9bJZSlw&refer=home