Airbus A400M : Morin souhaite une discussion avec l’UE

Mauvais présage …. Alors qu’Airbus vient d’annoncer réduire les cadences de production de son avion militaire A400M, Hervé Morin semble prendre le taureau par les cornes, à moins que ceci ne corresponde à une volonté de la part du gouvernement de mettre les pieds dans le plat … voire de mettre les partenaires européens au pied du mur.

Quoiqu’il en soit, le ministre français de la Défense, Hervé Morin, entend réunir ses homologues de l’Union européenne concernés par le programme de l’avion de transport militaire A400M, en marge d’un Conseil européen lundi à Bruxelles.

« Il s’agit de définir une position commune » sur l’avenir de ce programme frappé par une série de retards, « l’objectif étant de réaffirmer son importance et la volonté commune de le mener à son terme », précise-t-on dans l’entourage du ministre.

M. Morin a ainsi adressé des invitations à ses homologues britannique, allemand, espagnol, belge, luxembourgeois et turc. « Des contacts bilatéraux sont toutefois noués dès à présent pour préparer cette position commune« , précise-t-on.

Lundi, en marge d’un « Conseil affaires générales et relations extérieures », les ministres concernés devraient ainsi tenter de « se mettre d’accord sur une position commune vis à vis des industriels (dont le chef de file est Airbus Military) et de l’OCCAR », l’Organisation conjointe de coopération en matière d’armement, gestionnaire du programme.

« En échange du respect d’un calendrier » de production, la France plaide « pour qu’il y ait un peu de souplesse dans la négociation au regard des spécifications de l’appareil et du problème des indemnités de retards » dues par l’industriel, selon les sources proches du dossier.

Interrogé fin octobre sur d’éventuelles demandes de pénalités à EADS, M. Morin avait répondu que le gouvernement « serait prêt à fermer les yeux sur un certain nombre de pénalités » si l’industriel s’engageait « sur une date de livraison précise, ferme et définitive ».

EADS avait annoncé en septembre le report du premier vol de l’A400M à une date indéterminée.

Le groupe européen arguait alors de « la non disponibilité du système de propulsion« , assurée par le consortium européen EPI (le français Safran, le britannique Rolls Royce, l’espagnol ITP et l’allemand MTU).

Souhaitant en aucune façon assurer le rôle de bouc-émissaire, le groupe Safran avait affirmé en suivant fin septembre dans un communiqué que les huit turbopropulseurs TP400 destinés aux deux premiers avions de transport militaire A400M d’essais en vol avaient bien été livrés à Airbus.

« Le logiciel de régulation de ces moteurs, qui couvre également les contrôles de l’hélice et de la nacelle, qui sont de responsabilité Airbus Military, est en phase finale de mise en conformité selon les standards de l’aviation civile« , ajoutait-t-il.

« En tout état de cause, le logiciel devra, avant le premier vol de l’A400M, intégrer les ajustements et réglages à l’issue des essais en vol moteur effectués sur un C130« , avion de transport américain, continuait-t-il.

« Ces essais, de responsabilité Airbus Military, n’ont pas commencé à ce jour, le consortium EPI

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