La forte remontée du dollar depuis cet été a de quoi étonner. Comment la monnaie d’un pays en récession depuis un an, surendetté, épicentre de la crise financière qui dévaste la planète, a-t-elle pu retrouver ainsi la confiance des investisseurs ? De 1,60 dollar à la mi-juillet, l’euro est retombé à 1,27 aujourd’hui. Paradoxal, ce phénomène est le résultat de mécanismes de marché qui ne devraient pas durer bien longtemps.
Ce qui s’est passé tient d’abord au deleveraging. Derrière ce mot barbare se cache une réalité toute simple : pris à la gorge par l’effondrement des cours boursiers, les hedge funds ont été contraints de rapatrier leurs fonds en vendant précipitamment une grande partie de leurs actifs libellés en dollars. Ces liquidations brutales – qui durent encore – ont entraîné une ruée vers le billet vert, monnaie internationale indispensable à ces transactions.
Voir dans la bonne santé actuelle du dollar un pari sur la sortie de crise n’a donc guère de sens. Pour certains en effet, les Etats-Unis, entrés les premiers dans la récession, devraient en sortir plus vite que les autres – et notamment l’Europe, ce qui expliquerait la forte appréciation de leur monnaie par rapport à l’euro. En réalité, la situation économique de l’Oncle Sam est catastrophique : asphyxiés par leur niveau d’endettement, les ménages américains ne consomment plus. Alors qu’elles assurent en temps normal environ 70% de la croissance outre-Atlantique, leurs dépenses de consommation ont connu en octobre leur 4ème mois consécutif de baisse… la plus forte depuis 2001. L’industrie quant à elle est laminée, comme en témoigne l’indice ISM des directeurs d’achat du secteur, tombé en novembre à son plus bas niveau depuis 26 ans. Si l’on y ajoute un déficit public qui dépassera les 1000 milliards de dollars lors de l’exercice 2009 et un endettement, plans de sauvetage aidant, qui avoisine déjà les 13000 milliards, on voit mal d’où pourrait venir le salut.
Le deuxième facteur de hausse du dollar est également conjoncturel : l’aversion au risque favorise les placements « sûrs ». Les bons du Trésor américains en font partie, c’est du moins leur réputation. La demande de T-Bills à 3 mois ne faiblit d’ailleurs pas, en dépit de rendements si faibles que leurs acheteurs, une fois les frais déduits, paient en quelque sorte pour qu’on leur garde leur argent ! C’est dire l’état d’inquiétude dans lequel ils se trouvent ; c’est dire aussi le statut de valeurs refuges que conservent le dollar et les obligations émises par Washington.
Le problème est que les autorités américaines distribuent de l’argent à un rythme effréné pour tenter de sauver le système financier. Selon l’agence Bloomberg, les engagements de la Fed et du Trésor s’élèveraient à 7400 milliards de dollars depuis le début de la crise. Soit la moitié du PIB américain… Encore ce chiffre ne comprend-il pas le tout récent renflouement de Citigroup, ni le plan de 800 milliards destiné à soutenir les crédits à la consommation… La Fed « reflate » à tour de bras pour enrayer la spirale déflationniste. Si elle y parvient, la sortie de crise sera inflationniste et le dollar retrouvera sa pente naturelle, avec sans doute de nouveaux plus bas historiques face aux autres monnaies. Dans ces conditions, la confiance dans les bons du Trésor américains pourrait s’évanouir et les créanciers des Etats-Unis – japonais, chinois, moyen-orientaux – cesser d’en acheter (ou en acheter moins, ce qui reviendrait au même). Déjà échaudés par la crise financière qui leur a fait perdre des centaines de milliards, ils n’ont pas intérêt en effet à voir se déprécier indéfiniment leurs immenses réserves de dollars et pourraient décider de lâcher définitivement (sinon ouvertement) le billet vert.
La question à 1000 euros est bien évidemment : quand ? A en croire certains analystes, le retour au calme sur les marchés ne devrait pas intervenir avant le deuxième semestre 2009. Les hedge funds n’ont pas fini leur purge et nous avons, selon eux, au minimum 6 mois de récession devant nous… en restant optimiste.
Pour citer la folie des grandeurs:
Il est l’or
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