Fait notable : la Banque centrale européenne n’a pas procédé à des rachats d’obligations d’Etats membres de la zone euro durant la semaine dernière.
Le volume total du programme mis en place en mai 2010 en vue de contenir la flambée des taux d’emprunt de la Grèce demeure donc stable à 219,5 milliards d’euros.
Rappelons par ailleurs que le mécanisme avait été étendu en août dernier, l’objectif étant d’éviter une éventuelle contagion des effets de vent de panique sur les marchés obligataires d’Italie et d‘Espagne.
Depuis plusieurs semaines, les interventions de la BCE sur le marché secondaire de la dette publique ont sensiblement diminué.
Précisons qu’au plus fort de la crise de la dette, en août dernier, la Banque Centrale Européenne avait racheté jusqu’à 22 milliards d’euros d’obligations en une semaine.
Certains analystes considèrent que cette « mise en sourdine » de la BCE correspond à un certain attentisme de la Banque avant sa seconde allocation exceptionnelle de liquidités sur trois ans. Cette nouvelle opération de refinancement à long terme (LTRO) de la Banque centrale européenne est prévue le 29 février prochain.
Rappelons que la première mesure de ce type, conduite par la BCE en décembre dernier, a atténué les tensions sur les marchés financiers, réduisant les craintes d’un défaut bancaire, favorisant un rebond de l’euro face au dollar et au yen.
Certains experts estiment pour leur part que les banques risquent de devenir dépendantes du refinancement proposé par la BCE à des conditions privilégiées, et ce d’autant plus que toutes autres alternatives demeurent coûteuses.
Sources : AFP, AWP, Reuters