La chute du cours du cacao perdure, les inquiétudes relatives à la zone euro, les perspectives de production laissant entrevoir une offre abondante et le renforcement du dollar plombant toujours les prix.
Un contexte qui pénalise en général les matières premières, seul le café tirant son épingle du jeu face à des inquiétudes liées à l’offre.
La dégringolade du cours du cacao, qui a débuté début septembre, s’accentue chaque jour un peu plus.
Mardi, le prix de la tonne de fèves a chuté jusqu’à 1525 livres à Londres, ce qui correspond à son plus bas niveau depuis près de trois ans.
Vendredi, le cours a atteint 2387 dollars à New York, chose qui ne s’était plus vue depuis mai 2009.
Les analystes expliquent la situation par des stocks massivement excédentaires suite à la récolte record observée en 2010-2011 en Côte d’Ivoire, premier pays exportateur mondial.
Si les volumes de fèves arrivés depuis début octobre dans les ports ivoiriens sont en baisse de 20% en valeur glissante annuelle, ceci ne semble pas correspondre à une chute des volumes récoltés cette saison. Selon les experts, le phénomène serait lié avant tout à la volonté des fermiers de conserver leurs production en espérant voir remonter les prix.
Plus globalement, l’affaiblissement de l’euro face au dollar rend en effet encore moins attractifs les achats de matières premières – libellés en dollars – pour les investisseurs non détenteurs de billets verts.
Au final, sur le Liffe de Londres, la tonne de cacao pour livraison en mars valait 1532 livres vendredi à la pause méridienne contre 1584 livres la semaine précédente.
Parallèlement sur le NYBoT-ICE américain, le contrat pour livraison en mars valait 2383 dollars la tonne contre 2492 dollars vendredi dernier.
Sources : AWP, AFP