Mauvaise semaine pour le cuivre, le cours chutant de 4 %, les turbulences de la zone euro et tout particulièrement celles de l’Espagne et de l’Italie lui causant ombrage, étant signe notamment d’une baisse de la production, elle-même synonyme du baisse des approvisionnements en matières premières.
Pour la troisième semaine consécutive, les métaux de base ont été nettement impactés par l’inquiétude des investisseurs face à l’aggravation de la crise des dettes souveraines dans la zone euro.
Les analystes indiquent ainsi que les prix de ce matières premières chutent de manière inversement proportionnelle à la progression des taux obligataires en vigueur sur les marchés, considérant que « le moral des investisseurs est emporté dans une spirale négative ».
Certains redoutent même « une contagion de la crise aux sphères économiques et financières » mondiales.
Des statistiques encourageantes publiés cette semaine aux Etats-Unis n’auront pu que très faiblement atténuer la tendance, pourtant un ralentissement de l’inflation et une hausse de la production manufacturière du pays ont été observés.
Néanmoins, le marché du cuivre connaît actuellement des tensions croissantes, ces dernières étant générées par une baisse générale de la qualité du minerai, des difficultés d’ordre technique au Chili (premier producteur mondial) ainsi que des mouvements sociaux.
Une grève débutée en septembre dernier paralyse toujours la mine géante de Grasberg (laquelle concerne environ 4% de l’offre mondiale) en Indonésie. Pas d’issue en vue à court terme alors que les dirigeants du groupe américain Freeport McMoran, qui contrôle le site, considèrent les revendications salariales comme « excessives ».
A noter également que la Zambie, 7e producteur mondial, a annoncé vendredi, le doublement des taxes qu’elle perçoit sur ses mines de cuivre.
Au final sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s’échangeait à 7.525 dollars en milieu d’après midi vendredi contre 7.623 dollars la semaine précédente.
Sources : AWP, AFP