Les dés seraient-ils pipés ?
Selon le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung, la Banque centrale européenne (BCE) disposerait d’un plafond secret pour ses rachats d’obligations des pays de la zone euro, opértaions pratiquées de manière hebdomadaire.
Selon le quotidien, le conseil des gouverneurs de la BCE fixerait de manière bi-mensuelle le montant maximal pour ces rachats sur le marché secondaire.
La pratique serait en vigueur depuis mai 2010, date du lancement de ce programme destiné à soutenir les pays de la zone euro en difficulté.
Compte-tenu des critiques grandissantes envers ce programme au sein même du conseil, le plafond aurait été ramené récemment à 20 milliards d’euros.
Jens Weidmann, président de la Bundesbank et par là même gouverneur de la BCE, s’est refusé à l’heure actuelle à tout commentaire sur ce sujet.
Rappelons que M. Weidmann est l’un des plus virulents adversaires du programme de rachat d’obligations.
Après s’être axée dans un premier temps sur les titres de la Grèce, du Portugal et de l’Irlande, la BCE achète depuis le mois d’août de la dette italienne et espagnole.
Début août, 22 milliards d’euros avaient été dédiés en une seule semaine à ce type d’opération.
A l’heure actuelle, ses achats avoisinent 4 à 5 milliards d’euros par semaine.
Rappelons que début septembre, la BCE avait annoncé dans un communiqué la démission de son chef économiste, l’Allemand Jürgen Stark pour « des raisons personnelles ».
Un des points de discorde : le programme de rachat d’obligations d’Etat, jugé à l’heure actuelle comme l’une des principales méthodes permettant efficacement de lutter contre la crise de la dette.
Rappelons que Jürgen Stark occupait ce poste majeur au sein de la BCE, depuis le 1er juin 2006. Son mandat ne devait s’achever que le 31 mai 2014.
Au cours des dernières semaines, l’économiste avait à plusieurs occasions exprimé ses doutes sur le programme de rachat d’obligations publiques mené par l’institution monétaire de Francfort en vue de soulager les pays les plus fragiles de la zone euro.
En mai 2010, lorsque la BCE avait adopté ces mesures en vue de tenter de sauver la Grèce du naufrage, Jürgen Stark avait indiqué que selon lui, les rachats d’obligations par la Banque centrale européenne étaient des solutions provisoires dont l’objectif premier devait être avant tout de permettre aux pays qui rencontrent des difficultés budgétaires de gagner du temps.
Selon lui, les rendements des obligations d’Etat ne baisseront durablement « que si les structures économiques sont réformées, l’endettement réduit et les déficits maîtrisés ».
Crise de la dette : la BCE recommence
Les ventes de dettes europ
Le spectre de la « crise de 29 » raviv