Pétrole : le cours en hausse avant une tempête en provenance d’Iran et du Nigeria ?

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Le prix du baril a fini en hausse lundi à New-York, le cours oscillant entre une – relative ? – accalmie du coté de la Grèce, mais des regains de tension au Nigéria et en Iran, importants pays producteurs.

Le baril de light sweet crude pour livraison en décembre a ainsi achevé la journée à 95,52 dollars sur le New York Mercantile Exchange, progressant tout de même de 1,26 dollar par rapport à la clôture de vendredi. Les spéculateurs ne sont pas loin …

Parallèlement à Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a terminé à 114,56 dollars sur l’Intercontinental Exchange, en hausse de 2,59 dollars par rapport à la clôture de vendredi. Et on nous dira une nouvelle fois qu’il n’y a pas de spéculation ? Pour un peu, on y croirait …

Certes, la stabilisation de la situation politique en Grèce a pu être jugée positivement par les marchés, mais de là à provoquer une telle envolée …

Rappelons que la crise politique grecque – laquelle vient désormais s’ajouter à la crise économique et financière du pays – semble s’estomper à la faveur d’un accord intervenu dimanche soir entre les deux principaux partis politiques en vue de former un gouvernement d’union nationale.

Il n’en demeure pas moins que l’Italie est elle aussi à deux doigts de basculer du mauvais côté, celui ou cela fait mal … Les taux des obligations de l’Etat italien n’en finissent pas de s’envoler, signe de l’inquiétude des investisseurs à son sujet.

Mauvais point pour la croissance et donc la demande de pétrole : les ventes de détail dans la zone euro ont reculé en septembre de 0,7% par rapport à août, mois durant lequel elles avaient progressé de 0,1%.

Comparé à septembre 2010, les ventes de détail dans la zone euro ont enregistré une baisse de 1,5%.

Les tensions géopolitiques en Nigeria et en Iran semblent désormais refaire surface, venant en quelque sorte à la rescousse des prix du baril, alors que la tendance revient à la baisse.

Le Nigeria est de nouveau sous le coup de menaces d’attentats, en particulier dans sa capitale Abuja, alors que des attaques d’islamistes ont causé la mort d’au moins 150 morts vendredi.

Les analystes redoutent que les régions productrices de pétrole du pays ne soient à leur tour la cible de nouvelles violences.

Le rapport de l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) concernant l’Iran, dont la publication est attendue pour mardi pourrait être la source de nouvelles tensions dans la région. Selon des sources diplomatiques occidentales, le nouveau rapport de l’AIEA pourrait fournir de nouveaux éléments concernant le volet militaire du programme nucléaire iranien.

Parallèlement, le gouvernement israélien étudie quant à lui l’opportunité de frappes préventives contre les installations nucléaires iraniennes. Le président israélien Shimon Peres a même évoqué l’éventualité l d’une attaque militaire contre l’Iran.

Sources : AFP, AWP