L’Argentine, nouvel eldorado pétrolier de la planète ?
C’est en tout cas ce qu’affirme à demi-mot le groupe pétrolier Repsol (Espagne/Argentine), à la suite d’importantes découvertes de réserves pétrolières.
Selon lui, le potentiel énergétique de l’Argentine et du Cône sud – zone d’Amérique du Sud la plus australe du continent – pourrait constituer une des accumulations de ressources non conventionnelles les plus importantes du monde.
Petit rappel et non des moindres : l’aspect non conventionnel du dossier signifie ni plus ni plus moins qu’il s’agit de pétrole bitumineux …
Repsol YPF a annoncé lundi une découverte majeure de brut dans le sud de l’Argentine. La zone pourrait constituer une des réserves d’hydrocarbures non conventionnelles parmi les plus vastes de la planète, dotée de surcroît d’une des meilleure qualités au monde, dans son domaine.
Les résultats d’exploration d’une première zone de 428 km2, dans la région de Loma La Lata montrent des ressources récupérables de 927 millions de barils équivalent pétrole, dont 741 millions correspondent à du pétrole et le reste à du gaz, a indiqué Repsol YPF dans un communiqué.
Mieux encore, ce premier volume, d’un montant équivalent aux réserves actuelles prouvées de YPF, pourrait être revu à la hausse d’une manière significative.
En effet de nouvelles explorations en cours actuellement dans une zone de 502 km2 ouvrent « des perspectives de volumes importants d’hydrocarbures de haute qualité ».
Le gisement se situe dans la province argentine de Neuquén, dans la zone appelée Vaca Muerta, d’une superficie totale de 30.000 km2 dont 12.000 km2 sont détenus par Repsol YPF.
En mai 2011, alors que la controverse sur le pétrole bitumineux battait son plein en France, la compagnie argentino-espagnole YPF avait annoncé la découverte de pétrole bitumineux à Vaca Muerta, jugeant alors ce gisement capable de fournir 150 millions de barils de pétrole non conventionnel.
Quelques jours auparavant, le groupe argentin Petersen avait acheté au groupe espagnol Repsol des parts d’YPF pour 1,3 milliard de dollars, la société contrôlant alors au final 25,46% des parts de la compagnie pétrolière argentino-espagnole.
Rappelons qu’en janvier dernier, Total a annoncé pour sa part une prise de participation dans 4 permis d’exploration en Argentine en partenariat avec YPF. Objectif : évaluer leur potentiel en « shale gas » ou gaz de schiste. Ces permis, situés également dans le bassin du Neuquén ont été attribués par les autorités de la province pour une durée de 6 années. Les quatre blocs concernés viennent compléter le portefeuille d’actifs du groupe Total en Argentine, lesquels intègrent d’ores et déjà de nombreux gisements géologique de type « gaz de schiste ».
Total a ainsi acquis des participations dans les permis d’Aguada de Castro et Pampa las Yeguas II (42,5%), deux permis dont il sera l’opérateur, ainsi que des participations dans les permis de Cerro Las Minas (40%) et Cerro Partido (45%) qui seront opérés par YPF.
Ces quatre prises de participations viennent s’ajouter à celles déjà obtenues, début 2010, dans les blocs de La Escalonada et Rincon La Ceniza (85% pour chaque bloc) et où Total, opérateur, y mène des études géologiques, sismiques et pétrophysiques.
L’ensemble de la zone d’intérêt en « gaz de schiste » détenue par Total représente une superficie globale de 1 548 kilomètres carrés.