Israël : Standard & Poor’s relève la note

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Petite lueur d’espoir alors que les agences de notation  semblent se « régaler » à dégrader les notes   d’un plus grand nombre de pays chaque jour.

Standard & Poor’s vient de relever d’un niveau la note de la dette à long terme d’Israël. 

Raisons invoquées : l’amélioration de la santé économique  du pays.

La note est assortie d’une perspective stable, l’agence n’envisage donc pas de la modifier, dans un sens ni dans un autre, à moyen terme.

Le relèvement de la note effectué par Standard & Poor’s résulte selon l’agence d’une croissance forte et d’une gestion prudente sur les dossiers macro-économiques.

« Israël est sur un chemin crédible concernant la poursuite de la réduction de sa dette », ajoute par ailleurs S&P.

Fait notable : l’agence de notation tient compte des récentes découvertes de gisement de gaz  en Méditerranée, lesquelles devraient améliorer les capacités de l’économie israélienne selon elle. Les choses pourraient ne pas être aussi faciles qu’il n’y paraît, les voisins d’Israël n’ayant pas dit leurs derniers mots à ce sujet, refusant d’être lésés.

Alors   qu’en décembre 2010 un accord a été signé entre Israël et Chypre  en vue de faciliter et de poursuivre les recherches off-shore d’hydrocarbures – de part et d’autre – dans la partie orientale de la Méditerranée –  de gigantesques réserves de gaz ayant récemment été découvertes dans la zone – en juillet dernier, le président de la République libanaise, Michel Sleimane, a mis en garde  l’état hébreu   contre toute  tentative  de prise de décision unilatérale concernant  la démarcation de ses frontières maritimes en Méditerranée.

Le président Michel Sleimane a ainsi averti que si Israël agissait de la sorte, cela constituerait à ses yeux une violation du droit international, le communiqué officiel de la Présidence pointant du doigt le fait que l’Etat hébreu ait « l’habitude » de fonctionner ainsi.

L’en jeu est énorme : le groupe américain Noble Energy, principal opérateur du site, laissant entendre que les réserves du gisement offshore de gaz naturel au large d’Israël – baptisé Léviathan  – étaient estimées à 450 milliards de m3. Des ressources qui devraient permettre à l’Etat hébreu de devenir exportateur de gaz …

S&P note quant à elle que les importants risques géopolitiques  ont été pris en compte, ces derniers étant en partie compensés par l’impact du soutien des Etats-Unis.

S&P relève par ailleurs qu’au cours des cinq dernières années, le taux de croissance par habitant a atteint 2,4% dans l’Etat hébreu, et ce, en tenant compte de la récession enregistrée en 2009.

L’agence de notation s’attend toutefois à ce que le taux ne soit plus que de 2% en 2011 et de 0,7% en 2012, avant de retrouver un niveau compris entre 2% et 2,5% par la suite.

Rappelons toutefois qu’Israël a été confronté cet été par des mouvements de contestation sociale de grande ampleur, conduisant des centaines de milliers d’Israéliens des classes moyennes dans la rue en vue de protester contre la cherté de la vie et d’obtenir justice sociale.

L’agence estime néanmoins que ce mouvement de protestation  n’aura que des effets limités sur le budget 2011-2012, avec un déficit prévu de 3% en 2011.