S’il n’en restait qu’un, cela aurait pu être celui-là … mais l’ampleur de la crise est si importante que le Brésil semble lui aussi pris dans la tourmente, alors que de nombreux analystes fondaient de nombreux espoir sur le pays.
« Nous nous attendons à une croissance encore basse au troisième trimestre 2011 et à une accélération de la croissance au quatrième, de sorte que nous clôturerons 2011 avec une croissance proche de 4%« , a ainsi affirmé vendredi le ministre brésilien des Finances, Guido Mantega, lors d’une conférence à la presse étrangère.
Un chiffre inférieur aux estimations antérieures lesquelles tablaient sur un taux de 5 %. valeur d’ores et déjà nettement inférieure aux 7,5 % enregistrés en 2010.
Vendredi l’Institut brésilien de géographie et statistiques (Ibge) a indiqué pour sa part que le produit intérieur brut (PIB) du Brésil avait progressé de 0,8% au deuxième trimestre par rapport au trimestre précédent, confirmant ainsi le ralentissement de la croissance de l’économie brésilienne.
Selon Guido Mantega, ce ralentissement serait dû en partie aux mesures prises par le gouvernement fin 2010 en vue de freiner la consommation et de contenir l’inflation.
Parmi elles : hausse des taux d’intérêts et coupes budgétaires.
En juin dernier, alors que l’agence de notation Moody’s avait annoncé relever d’un cran la note attribuée à la dette souveraine du Brésil, l’économie du pays affichait parallèlement des indicateurs pour le moins satisfaisants.
Le ministre du travail brésilien, Carlos Lupi, avait ainsi annoncé que l’économie brésilienne avait généré 1,17 million de nouveaux emplois entre janvier et mai.
Tous les secteurs semblant profiter de la vague, et tout particulièrement les services, la construction et l’agriculture.
Le relèvement d’un cran de la note du Brésil par l’agence de notation Moody’s est « une reconnaissance de la solidité de la politique économique » du pays, avait affirmé alors le directeur de la Banque centrale, Alexandre Tombini. Selon lui, le passage de Baa3 à Baa2 reflétait également « l’amélioration des fondements de la politique économique, grâce à des politiques de contrôle de l’inflation, de taux de change flottants, d’accumulation de réserves internationales, de responsabilité fiscale et de solidité du système financier ».
Si au début de l’année, de nombreux investisseurs s’étaient inquiétés des perspectives économiques du Brésil, redoutant notamment une flambée du crédit, Moody’s expliquait encore au début de l’été, que les mesures budgétaires et monétaires prises par le nouveau gouvernement brésilien « étaient de nature à désamorcer les sources de la surchauffe économique ».
A la même période, le ministre du travail avait quant à lui maintenu sa prévision d’une création de trois millions de nouveaux emplois sur l’ensemble de l’année.
Rappelons à toutes fins utiles que le Brésil est la huitième économie mondiale et le cinquième pays de la planète par sa population.
Sources : AWP, AFP, France Info, Reuters, Le Monde