USA : le Pentagone redoute des coupes budgétaires drastiques

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Le doute persiste quant à une réelle sortie de crise que pourrait permettre l’accord obtenu in extremis sur le relèvement du plafond de la dette américaine. Si les marchés demeurent quelque peu sceptiques, c’est au tour du Chef du Pentagone  lui-même de s’inquiéter de l’impact de futures coupes budgétaires. 

 Le secrétaire américain à la Défense Leon Panetta s’est dit particulièrement inquiet des restrictions prévues sur le budget du Pentagone si la commission spéciale bipartite du Congrès ne parvenait pas à un accord sur la réduction du déficit.

Jeudi, Leon Panetta a de nouveau fait part de ses inquiétudes, redoutant les éventuels impacts négatifs  de l’accord sur la dette entériné mardi dernier.

Ce dernier prévoit 350 milliards de dollars de coupes budgétaires dans la Défense, étalées sur 10 ans. Faute d’accord ce sont près de 600 milliards supplémentaires qui pourraient s’y ajouter, une solution inacceptable selon lui.

Fin juillet, l’amiral Mike Mullen, chef de l’état-major interarmées américain avait indiqué pour sa part que les Etats-Unis pourraient ne pas être en mesure de payer les soldes des soldats américains en cas d’un défaut de paiement.

« Allons-nous dire à nos soldats et nos soldates que nous n’allons pas les payer et soutenir leurs familles? », s’était alors interrogée cette semaine une conseillère de la Maison blanche, Valérie Jarrett, face au blocage observé à cette période entre les deux camps. 

« Le Pentagone se prépare à cette éventualité » avait alors déclaré Mike Mullen, répondant aux inquiétudes de soldats américains déployés en Afghanistan concernant la situation de l’économie US.

« Si les chèques ne devaient plus être versés, l’impact serait dévastateur », avait toutefois reconnu Mullen.

Lors d’une visite aux troupes basées dans le camp de Leatherneck, dans la province de Helmand, Mullen avait toutefois minimisé les répercussions d’un éventuel défaut de paiement sur les opérations des forces américaines menées à l’étranger. 

« Je ne m’attends pas à ce que cela affecte les opérations en Afghanistan et dans le reste du monde », avait-t-il indiqué.

Sources : AFP, Reuters