Le fonds de pension public norvégien, deuxième plus gros fonds souverain au monde, a vu sa valeur approcher les 400 milliards d’euros au premier trimestre.
C’est en effet ce qu’a annoncé vendredi la Banque de Norvège, laquelle est chargée de sa gestion.
Le fonds pèse désormais 3.102 milliards de couronnes (395,7 milliards d’euros), affichant une hausse de 24 milliards depuis fin 2010 , atteignant ainsi son niveau le plus élevé depuis sa création.
Rappelons que le fonds – alimenté par les revenus pétroliers de l’Etat – est investi en actions et obligations internationales et partiellement dans l’immobilier.
Au cours des trois premiers mois de l’année 2011, ses placements financiers se sont appréciés de 59 milliards de couronnes, affichant un rendement de 2,9% pour les actions et de 0,7% pour les obligations.
Raisons d’un tel succès si l’on en croit le chef du fonds, Yngve Slyngstad : les résultats supérieurs aux prévisions d’un certain nombre d’entreprises, la hausse du prix du pétrole et du gaz et l’anticipation d’une croissance de l’économie mondiale. Autant d’éléments de nature à doper – selon lui – le cours des actions européennes et américaines.
Reste que les récents évènements survenus au Japon ont toutefois plombé sa performance : le fonds, dont 5% des investissements en actions ont été effectués sur le marché nippon, a enregistré une perte de 2,8% sur le territoire japonais.
A noter également : un abondement à hauteur de 38 milliards de couronnes via des recettes pétrolières nouvelles versées par l’Etat.
A contrario, le renforcement de la couronne norvégienne par rapport aux autres devises internationales a réduit sa valeur intrinsèque de 73 milliards de couronnes.
Premier investisseur sur les Bourses européennes, le fonds de pension norvégien est le deuxième fonds souverain au monde derrière celui d’Abou Dhabi.