Suisse : le découvert des caisses de pension s’améliore

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La France n’est pas le seul pays d’Europe à avoir du mal à gérer l’épineux dossier de l’assurance sociale. Loin s’en faut. Si les caisses de pension suisses  se portent mieux – nous dit-on – l’heure n’est tout de même pas à l’euphorie

Selon la Conférence des autorités cantonales de surveillance LPP (Prévoyance Professionnelle ) et des fondations  , laquelle contrôle 3200 instituts de prévoyance, le nombre d’institutions suisses de ce type affichant des déficits a diminué de 30 à 11,9% en 2009.

Au total, seules 2% des caisses en découvert affichaient un degré de couverture inférieur à 90% l’an passé contre un taux de 10 % observé pour 2008.

En ce qui concerne les caisses de pension d’intérêt public bénéficiant d’une garantie de l’Etat, la proportion est d’un tiers, contre deux tiers l’année précédente.

Une situation certes stabilisée reconnaît la conférence des autorités de surveillance, mais qui n’autorise pas  selon elle à lever l’alerte.

Rappelons qu’en Suisse, la sécurité sociale repose sur le principe dit des trois piliers. Le 2e pilier, à savoir la prévoyance professionnelle, est censé permettre aux personnes âgées de maintenir leur niveau de vie.

Les caisses de pension indiquent à leurs assurés quel sera le montant de la rente qu’ils percevront en échange de leur avoir de vieillesse personnel via la mise en place d’un taux de conversion.

Si ce dernier vient à chuter, cela signifie qu’à avoir de vieillesse égal, ils toucheront une rente de vieillesse inférieure.

En 1985, le taux de conversion LPP se situait à 7,2%. Autrement dit, un avoir de vieillesse de 100 000 francs se traduisait par une rente de vieilles de 7200 francs.

Depuis 1985, l’abaissement simultané des taux d’intérêt et de conversion a entraîné une réduction de 30 % des rentes de vieillesse. Or, le niveau de vie mesuré au produit intérieur brut (PIB) par tête a crû durant la même période de 50 %.

Sources : ats, PPS