Pétrole : une telle baisse ne s’était plus vue depuis décembre 2008

Oil_0Prices_0down.jpgPas de pitié pour le cours du pétrole : alors que les bourses internationales subissent tour à tour le contre-coup de la crise grecque et des difficultés financières des différents Etats européens, le prix du baril ne cesse de chuter. En dehors d’une  – courte –  embellie  provoquée par l’annonce d’Obama  concernant le forage  en mer.

La pente atteint désormais un taux qui ne s’était plus vu depuis décembre 2008.

Le cours du pétrole termine ainsi le mois en repli de 14,1 %, les prix poursuivant leur baisse durant la journée de vendredi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour livraison en juillet a terminé à 73,97 dollars, en recul de 58 cents par rapport à la veille. Au même moment, le Brent cédait 46 cents (0,62%) à 74,20 dollars.

Une nouvelle chute provoquée par l’abaissement de la note souveraine de l’Espagne par l’agence de notation Fitch alors que le cours avait pu tout de même prendre près de six dollars, soit plus de 8%, sur les deux séances précédentes.

Les investisseurs semblent s’attendre à de nouveaux sursauts de la crise de la dette en Europe, estimant que de prochaines annonces de réductions des dépenses pourraient rapidment voir le jour. Au final, des décisions qui devraient freiner la demande d’hydrocarbures.

A l’ouverture de la séance, un indicateur moins bon que prévu aux Etats-Unis avait d’ores et déjà impacté l’évolution du cours, les marchés réagissant à l’annonce faisant état de la stabilité des dépenses de consommation des ménages US en avril. Après six mois consécutifs de hausse, les analystes s’attendaient au contraire à une nouvelle progression.

Or, le comportement des consommateurs américains intéresse tout particulièrement le marché pétrolier ces dernières heures, ce week-end étant prolongé par un lundi férié marquant traditionnellement le début de la saison estivale. Laquelle est synonyme – en principe – d’importants déplacements en voitures.