Bilan de semaine plutôt mitigé sur le marché des changes pour les devises européennes. La tension reste encore très forte sur l’euro et la livre sterling alors que les dollars des antipodes continuent leur appréciation. Cette semaine fut surtout marquée par les décisions de politique monétaire des banques centrales et par les bons chiffres du chômage américain vendredi
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La banque centrale australienne a ouvert le bal dès mardi en décidant de relever ses taux à 4%, profitant de la reprise de l’activité économique dans le pays. L’Australie est l’un des rares pays de l‘OCDE qui résisté à la crise et peut se targuer, en ce début d’année, d’un chômage contenu aux alentours de 6% et de finances publiques saines qui n’affolent pas les marchés. Ce contexte est évidemment favorable à une nette appréciation du dollar australien sur le marché des changes. Bien que des inconnues demeurent concernant la pérennité de la croissance australienne, notamment la demande de matières premières chinoise, les investisseurs sont plutôt confiants, à raison d’ailleurs. Le dollar australien pourrait être l’une des devises phare de l’année 2010.
A l’inverse, la situation est nettement plus compliquée dans l’hémisphère nord. Au Canada, la banque centrale a décidé de garder ses taux inchangés, soulignant que le rebond de l’économie canadienne est dépendant de la demande américaine. Sur ce terrain, il convient d’être en effet prudent. Plus inquiétantes sont toutefois les situations de la zone euro et du Royaume-Uni. Mauvais départ en début de semaine pour la livre sterling qui l’a pénalisé jusqu’à vendredi. Les rumeurs vont bon train à Londres alors que la passation de pouvoirs entre Conservateurs et Travaillistes se précise. Dans la zone euro, le même scénario domine depuis plusieurs semaines avec les déboires de la Grèce. De nombreuses inconnues demeurent, notamment concernant la position de Paris et de Berlin.
Christopher Dembik, forex.fr