On ne passe plus par la case départ, on ne ramasse plus 20 000 boules, et le jeu s’éteint.
Reflux des loyers dans certaines régions, hausses des stocks, baisses des transactions à défaut -encore- de baisses des prix constatés, on voit que le monopoly est rompu.
La consommation stagne : 0.1 % en plus sur le trimestre, après un + 1.6 % en juin.
La masse monétaire liée à l’immobilier a commencé son processus de destruction : on crée de l’argent en achetant, par l’intermédiaire des prêts, on en détruit en remboursant les emprunts.
Or le taux d’épargne vient de bondir, passant de 14.9 % début 2006 à 16.7 % début 2007.
Quelle explication ? Le taux d’épargne est constitué de deux choses : l’épargne financière effective, entre 5 et 6 %, et les remboursements d’emprunts qui s’analysent comme une épargne, déjà affectée.
D’ailleurs, beaucoup de ménages seraient surpris de connaitre leur taux d’épargne calculé…
Mais, c’est même pire. La décroissance de l’épargne financière concomitante à une croissance de l’épargne immobilière est annonciatrice de bien des catastrophes au niveau des ménages. C’est la perte de toute capacité de faire face à des coups durs, et défalqués les intérêts des placements en cours, et leur capitalisation, on voit que cette épargne financière est essentiellement « fossile » , et que le taux d’épargne réel, ne dépasse pas 1 ou 2 %…
La remontée du taux d’épargne global est donc lié à un ralentissement des transactions, un murissement des emprunts (plus ils vieillissent, plus les annuités sont composées de remboursements, et la part des intérêts déclinent). Phénomène déjà visible depuis 2005.
Dans ce contexte là, les plus values disparaissent, et c’étaient elles qui faisaient « l’effet de richesse » lié à l’immobilier.
Le recul de la consommation des biens durables, notamment automobile est un autre signe.
La politique de l’offre échoue sempiternellement.
Il est nécessaire, si l’on veut de la croissance d’augmenter les salaires directs.