ZERALDE NIOUZES 3 SEPTEMBRE 2007

Tribunal_de_commerceIl n’y a pas à dire, ces titres anglo-saxons, ça fait cllllllllaaasssse pas possible. Mais c’est pour vous parler d’un problème bien français. Celui du dépôt de bilan.
Nouvelle esbaudissante, ce jourd’hui, des résidences de loisirs en dépôt de bilan. Mais sont concernés aussi, des résidences étudiantes, pour lequel la gestion n’est pas « en direct » celle des propriétaires.
La carambouille est simple.
Une société vend à des pigeons des investisseurs avisés et prudents des appartements en résidence de loisir, ou des résidences étudiantes.
Puis la gestion est assurée par une société had-hoc.
Double avantage pour le promoteur. L’investissement est assuré par le pigeon rentier, mais, le risque aussi.
Explication. Le loyer est payer par le locataire, à la société qui le restitue aux propriétaires. Après ses frais, bien sûr. Mais entre temps,  beaucoup de choses peuvent se passer. Entre autre, la non

rentabilité de l’ opération (Pour les résidences étudiantes, je me souviens d’avoir été bombardé de coups de téléphones de relances, assorties de remises, preuve qu’ils recherchent les clients), surtout que le paiement aux propriétaires se fait par trimestrialités.
Ce paiement par trimestre permet à la société de disposer théoriquement d’une trésorerie confortable (j’encaisse de suite, mais je paie à terme), génératrice d’intérêts. Mais le dépôt de bilan, n’en est que plus douloureux. (3 au lieu d’1).
Une fois le bilan déposé, le lien n’est d’ailleurs pas rompu.
Pour les loyers non perçus, les propriétaires peuvent bien fonder autant d’associations qu’ils le veulent, ils seront classés privilégiés, mais dans ce cas là, en fin de liste (dans les faits chirographaires)… Ce qui sera réalisable servira à payer les créanciers plus privilégiés. Pour eux, la boule de cristal dira qu’il ne restera rien, de rien.
Pire.
La société peut être en effet, autorisé à continuer son activité par le tribunal de commerce.
Elle garde l’actif, mais fait une croix sur les dettes.
Quand à récupérer les loyers impayés ? Impossible. Les locataires ont déjà payés. La société n’est plus solvable. Et il faudra rendre les garantis…
Investir, veut aussi dire prendre le risque à sa charge. D’abord celui de n’avoir pas de rentabilité réelle, ensuite celui de défaillance des intermédiaires. Notamment celui de ces sociétés gérantes des résidences.