Les conseils municipaux donnent des marques bien involontaires d’humour.
La cause ? La construction d’un quartier.
Il y a quarante ans, il y avait eu enquête.
Avis favorable.
Pourtant, les anciens avaient clairement fait savoir que le petit cours d’eau, tout petit, le ZZZ, charriait des vaches en 1914. (une bande de vieux c.. qui voulait empêcher de bétonner en choeur, j’vous dis).
Il avait couvert de deux mètres d’eau, une assez grande cuvette (300 à 400 hectares), le quartier fut bâti, inondé au début des années 1980 (les habitants eurent de la chance, la crue n’atteignit que quelques centimètres), et maintenant, on va obtenir des financements sur… des études…
A mourir de rire. Vu l’importance de la crue de 1914, le bassin de rétention projeté devrait être pharaonique… Deux existent déjà. A vue de nez, ils arrêteraient 1 % d’une crue similaire… Même si on arrêtait 10 % de la crue, ce dont je doute, on ferait baisser le flot à… 1.80 mètre…
La vraie solution, celle qui sera retenue après le drame sera la destruction du quartier. Bien sûr, on attendra mort d’homme.
En attendant, le simple entretien des cours d’eau (des arbres de belle taille ont poussés) semble une prouesse extraordinaire, et bien sûr, on n’a pas fait le plus important : couper les arbres ET sur toute la longueur. La crue les taillera, les bloquera sous les nouveaux ponts (les anciens sont plus hauts, construits « à la romaine »), et formera un phénomène d’embâcle/débâcle.
Le bois est un matériau d’une résistance extrême, mais qui finit quand même par céder.
Le niveau de 1914 sera donc battu. Le seul espoir est finalement de limiter la futur catastrophe. Et un entretien courant serait bien plus efficace qu’un bassin de rétention, qui sera de toute façon, inutile pour la grande catastrophe.