Les pays membres de l’Opep pourront être satisfaits : alors qu’aucune nouvelle baisse de production n’a été retenue dimanche lors d’une réunion du cartel, les prix du baril de pétrole sont montés à près de 50 dollars mardi à New York.
Un niveau qui n’avait plus été atteint depuis plus de deux mois.
Principales raisons : la progression observée à Wall Street, laissant un tantinet augurer d’une possible reprise du marché.
Les craintes concernant d’éventuelles baisses de production en Russie pourraient à terme également peser dans la balance.
Le baril de « light sweet crude » pour livraison en avril a fini à 49,16 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), en hausse de 1,81 dollar par rapport à son cours de clôture de lundi. Jolie progression s’il en est alors qu’une hausse de 1,10 dollar avait déjà pu être constatée la veille.
Le baril de brut texan, référence du marché new-yorkais, est monté quant à lui jusque 49,82 dollars, son plus haut niveau depuis le 6 janvier.
Sur l’Intercontinental Exchange (Londres), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai, nouveau contrat de référence, a progressé pour sa part de 1,78 dollar à 48,24 dollars. Là aussi une hausse importante pour une seule journée.
Selon les analystes, la tendance actuelle du marché pétrolier est consécutive à la hausse du marché boursier outre-Atlantique. Appuyant leur argumentation sur une nette remontée de Wall Street vers 19H00 GMT. Un soubressaut correspondant selon eux à une anticipation de reprise économique.
L’annonce faite lundi par Barack Obama concernant un plan d’aide aux petites entreprises devrait permettre de relancer quelque peu l’activité économique, élément on ne peut plus « bénéfique » pour la demande de pétrole.
Néanmoins, les échanges sont restés très volatils en raison de l’expiration d’options.
Les opérateurs attendaient désormais les chiffres hebdomadaires sur les stocks de produits pétroliers américains, que publie le département à l’Energie mercredi à 14H30 GMT.
Mais le marché pourrait prochainement s’inquièter de la baisse de la production de la Russie, laquelle transparait désormais dans les chiffres. Une situation qui pourrait s’aggraver en raison du déficit d’investissement dans le pays.
Le ministre russe de l’Energie, Sergueï Chmatko a ainsi récemment déclaré que la production de pétrole en Russie pourrait baisser de manière relativement importante d’ici à 2013. Tout en affirmant parallèlement que le manque d’investissements dans le secteur pétrolier russe sera supérieur à 200 milliards de roubles (4,5 milliards d’euros) cette année …
Lors d’une réunion consacrée au développement de la branche, le ministre russe de l’Energie a ainsi affirmé que d’ici 2013 le volume de production pourrait n’atteindre que 450 millions de tonnes, contre 488 millions de tonnes en 2008.
La problématique est bien la suivante : la baisse actuelle du prix de baril réduit tant la manne pétrolière des pays producteurs – et donc leur capacité de financement
C’est vrai que l’on sait que le petrole sera fortement haussier à moyen terme (sortie de crise) mais on constate tout de meme que les contrats à terme sont de plus en plus sur-achetés.
Restons prudents.