Dans cette courte note, je vous fais part d’un certain nombre de particularités de l situation actuelle qui vont dans le sens d’une correction à court terme (et pour une fois, on ne parlera ni de décomposition elliottiste, ni de traitement du signal, c’est promis!). On commence par le marché de la dette, le tristement célèbre CMBX que nous suivons ici depuis des lustres et qui mesure la largeur des spreads sur les obligations privées à forte composante banque/assurance. Comme vous le voyez, grace aux interventions énergiques de nos éminents spécialistes de la relance, la confiance est complètement revenue; pour mémoire, le pic ridicule à gauche, c’était au moment du crash de Lehman Bros. Bien entendu, ceci explique de facon limpide le rebond autour de 50% en 10 jours de cotations du secteur bancaire et financier; c’est bien normal, la liquidité circule au poil, c’est meme précisément pour cela que Helicopter Ben et sa bande de joyeux lurons ont proposé de faire acheter par la FED des T-bills en faisant tourner à donf’ les rotatives à greenbacks. On termine avec le plus chou: le ratio put/call equity, qui atteint un joli plus bas de 10 mois … Je me contente de citer l’auteur de l’article « Longs, this looks like a good time to take some profits. Shorts, expiration week can sometimes delay trend reversals by a few days, but by Monday, the trend is likely to be back down« . Franchement, j’aurais pas pu trouver mieux comme conclusion!
Honnêtement, je vois bien qu’il y a pas mal d’espoirs haussiers…beaucoup de gens voient le rebond se poursuivre. Pour ma part je ne vois pas vraiment sur quels indicateurs ils se basent ! Il y a toujours un biseau ou une quelconque figure à tracer pour dire ce qu’on espère…mais bon, j’ai l’impression que c’est bear là ! Demain on va peut être avoir une vraie direction ! merci pour vos analyses, elles sont souvent pertinentes.
N’étant pas du tout du monde de la finance, mais aimant bien me renseigner sur ce domaine ce qui me semble que beaucoup de personne se basent sur la méthode Couet pour espérer quelques reprises….
Bonjour laurent,
D’accord avec toi, avec une vue hebdo. il est fort probable que la semaine prochaine et peut-être la suivante soient bien baissières.
Cependant, avec une vue Mois le marché pourrait trouver un point d’appui sur 2400 / 2350 pour rebondir un peu au cours du mois d’avril.. ?
@DAve: c’est la méthode Coué.
@Pierre: complètement d’accord avec toi. Elliott et le traitement du signal anticipent tous les 2 une reprise d’environ 30% au 2eme trimestre 2009. Fondamentalement, ce sera l’effet des plans de relance internationaux. C’est aussi l’argument mis en avant dans la dernière note de TB …
Laurent,
question bête, c’est quoi la dernière note de TB
TP =
Tropical Bear : http://tropicalbear.over-blog.com/
Merci Pierre,
en plus je connais déjà, mais je n’avais pas songé à cela en voyant le sigle TB.
Bonsoir, ca va chuter! le $ et le Dow
et le CAC dans la foulé, une new crise arrive de l’ est ; bon courage. mon conseil: se présenter de ma part said BOUDISSA contacter le manager, du fond Mansa Moussa gold found, monsieur Mostapha Belkhayate, placer son argent avec un rendement sur ,garanti et protéger, sur ce soyez prudent ca va chuter!
USA : faillite du numéro 2 des centres commerciaux
L’immobilier commercial américain a connu jeudi une faillite retentissante, avec le dépôt de bilan du deuxième gestionnaire de « malls » du pays, General Growth Properties, victime de l’effet conjugué de la crise du crédit et de la chute de la consommation.
Le groupe basé à Chicago (nord des Etats-Unis) et 158 de ses 200 centres commerciaux ont demandé à bénéficier des dispositions du chapitre 11 de la loi sur les faillites, qui permet à une entreprise de se restructurer à l’abri de ses créanciers.
Depuis plusieurs mois le groupe inspirait une très grande méfiance aux investisseurs: l’agence Standard and Poor’s l’avait classé en mars parmi les émetteurs en défaut de paiement, et la capitalisation boursière du groupe s’était effondrée de 97% en un an, pour tomber à 329 millions de dollars.
General Growth était l’archétype du groupe surendetté, expliquait dès octobre la maison de courtage Nicolaus Stifel, et semblait une victime toute désignée de la crise du crédit.
« Les problèmes (du groupe) sont essentiellement dues à des acquisitions reposant trop sur l’endettement ces cinq dernières années », expliquait alors l’analyste David Fick.
Le directeur opérationnel Tom Nolan a assuré jeudi que c’était uniquement le niveau d’endettement et l’impossibilité de renégocier à temps les remboursements arrivant à échéance qui avaient acculé le groupe a déposé son bilan.
« Notre modèle d’affaires est bon », a-t-il assuré lors d’un entretien à la chaîne de télévision CNBC, en vantant un taux d’occupation de ses magasins de 92,5%, et des baux longue durée non soumis à renégociation.
Mais GGP est aussi exposé à la crise du tourisme, car il a fait de lourds investissements de prestige à Las Vegas, notamment dans l’hôtel-casino The Venetian (propriété de Las Vegas Sands, un groupe dont l’action a perdu 92,5% en un an), sur lesquels il est en défaut de paiement.
La dette du promoteur s’élève à 27 milliards de dollars, alors que les actifs mentionnés par General Growth dans sa demande de dépôt de bilan couvrent seulement 24 milliards de dollars, a rapporté le Wall Street Journal.
Le groupe « s’efforcera d’émerger de la procédure de faillite aussi vite que possible en mettant en oeuvre un plan de restructuration qui préserve les opérations nationales de l’entreprise », a-t-il expliqué dans un communiqué.
Mais sur le site d’analyse financière 247WallSt.com, l’analyste Douglas McIntyre craignait un effet domino.
D’une part parce que les investisseurs se méfient des propriétaires de centres commerciaux qui ont pour clients des détaillants essuyant de plein fouet la crise de la consommation, dans l’habillement, dans l’électronique ou les jouets. D’autre part parce que ces groupe ont aussi bien souvent un gros portefeuille d’immeubles de bureaux dont les taux d’occupation baissent.
« Les centres commerciaux ne sont que la partie émergée de l’iceberg de l’immobilier commercial », relevait M. McIntyre.
Selon lui, « de grands immeubles de bureaux dans les plus grandes villes du pays ont un taux croissant de locaux vides et de nombreux locataires en arriéré de loyer, ou, pire, en défaut ».
General Growth, dont le chiffre d’affaires était ressorti à 3,4 milliards de dollars l’an passé, a indiqué avoir déjà reçu l’engagement d’une ligne de crédit d’environ 375 millions de dollars de la part du fonds d’investissement Pershing Square Capital Management, déjà actionnaire de l’entreprise.
« Les activités quotidiennes de l’ensemble des centres commerciaux du groupe, ainsi que celles concernant ses autres propriétés, se poursuivent normalement », a-t-il précisé.
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jUp-sBqBCzJRnTXDlzzDOXWL7Z4w
Pendant ce temps le CMBS.NA.A3 flirte avec les 37.5% contre 32.5% il y a un mois.
Grosse inquiétude depuis une semaine sur CIT Group (à ne pas confondre avec Citi Group ou Citibank) dont la compagnie fait partie des entités qui sont côtés dans de nombreux contrats de type CDS, CDS Index et CDOs qui sont des contrats standardisés très utilisés pour couvrir les risques de défaut de paiement.
En cas de faillite, il est à craindre une situation qui ne sera pas sans rappeler celle de Lehman Brothers en septembre 2008 avec une majorité de CDS et de CDOs concernant cette société qui sont placés en Europe avec environ une montant net de 3.46 milliards de $ pour les CDS et plus de 360 milliards de $ pour les CDS Index dont CIT Group fait partie.
http://in.reuters.com/article/fundsNews/idINN1429282120090714
Une lueur d’espoir reste avec l’intervention directe du gouvernement US pour sauver cette compagnie qui finance une grande part des PME aux USA. La dette de CIT Group est estimée à 39 milliards de dollars.
http://www.boursier.com/vals/US/cit-group-lueur-d-espoir-news-340992.htm
Fin 2008, les 2/3 des CDOs européens incluaient CIT Group dans la liste des sociétés composant leur panier.
http://www.forexyard.com/en/reuters_inner.tpl?action=2009-07-14T100204Z_01_LD55365_RTRIDST_0_CIT-CDOS
Mais où le gouvernement US ira-t-il chercher les liquidités pour financer tous ces sauvetages ? A moins qu’il ne fasse un emprunt genre SArkozy réservé aux salariés de Goldman Sachs …
CIT dépose le bilan
Le conseil d’administration groupe financier américain « a approuvé la proposition de déposer volontairement un dossier au tribunal des faillites ». Il s’agit de la cinquième plus grosse faillite de l’histoire des Etats-Unis.
Le groupe financier américain CIT, acteur incontournable du financement des PME américaines, a annoncé qu’il se mettait sous la protection de la loi sur les faillites (Chapter 11). « Le Conseil d’administration a approuvé la proposition de déposer volontairement un dossier au tribunal des faillites du district sud de New York », indique le groupe dans un communiqué.
Les actifs de CIT étant évalués à 71 milliards de dollars, il s’agit de la cinquième plus grosse faillite de l’histoire des Etats-Unis, après celles de Lehman Brothers (2008), Washington Mutual (2008), WolrdCom (2002) et General Motors (2008). La procédure ne concerne que la maison-mère, qui espère ainsi réduire son endettement de 10 milliards de dollars, et non les agences de CIT et ses filiales, ce qui leur permettra de poursuivre leurs activités, précise le communiqué.
68 milliards de dollars de dettes
CIT, qui compte un million de clients à son actif, dont beaucoup de commerces de détail, fait face à 68 milliards de dollars de dettes au total, dont 3 milliards arrivant à échéance cette année et 8 milliards l’an prochain. Les difficultés du groupe se sont intensifiées en juillet, alors que devait expirer en août une tranche d’un milliard de dollars de sa dette obligataire, qu’il n’était pas en mesure de refinancer. CIT s’était vu refuser une nouvelle injection de fonds fédéraux par Washington, après avoir reçu 2,3 milliards en décembre.
CIT avait déclaré mercredi avoir obtenu une facilité de crédit garantie supplémentaire de 4,5 Milliards de dollars. La nouvelle tranche de 4,5 milliards de dollars, dont l’échéance est fixée à janvier 2012, était fournie par un groupe diversifié de créanciers, dont plusieurs obligataires actuels de la Société.
http://www.lesechos.fr/info/finance/300386674-cit-depose-le-bilan.htm
Immobilier Commercial US : 200 à 300 milliards de pertes à venir selon la Commission de Contrôle du Congrès.
http://cop.senate.gov/documents/cop-021110-report.pdf
Le taux de l’indice CMBX.NA.A.3 (qui mesure la prime de risque) reste toujours à un taux très élevé avec 24% (après un maximum à 35% en octobre dernier) démontrant toujours le peu de confiance des investisseurs dans l’immobilier commercial.
Effectivement, l’immo commercial US est sur le point de se révéler un gros problème … Exactement comme la dette municipale, et plus généralement la dette gouvernementale des pays développés. Quelque part vous allez trouver une interview de Marc Faber qui dit qu’inévitablement, les états vont faire défaut et que la dette US est ‘junk’. Par ailleurs, il trouve que la dette de Singapore est de meilleure qualité, ce qui fait carrément tiquer les gars de CNBC qui font l’interview!
Le taux de « délinquence » dans l’immobilier commercial CMBS (commercial mortgage-backed securities) aux USA a explosé passant à 8.71% en juillet soit 5 points de plus qu’il y a un an. Il y a plus de 60 milliards de dollars de prêts en retard de paiement et ce chiffre risque d’atteindre les 90 milliards de dollars à la fin de l’année pour environ 800 milliards de prêts au total.
http://retailtrafficmag.com/news/cmbs_delinquencies_surpass_60b_08022010/
Le gouvernement américain s’inquiète de plus en plus du nombre attendu de faillites (+200 en 2010) de banques spécialisées sur ce marché car si les faillites ont surtout touché les petites banques pour l’instant (125 faillites de banques en 2009), ces prêts sont réalisés majoritairement par des banques de taille moyenne.
Current delinquency rates by property type:
Hotel: 18.64%
Multifamily: 13.87%
Retail: 6.35%
Industrial: 5.20%
Office: 5.08%
Quand à l’immobilier résidentiel aux USA, il ne se porte guère mieux. Les saisies par les banques sont en hausse de 38% au second trimestre.
http://www.latimes.com/business/realestate/la-fi-foreclosures-20100715,0,5786857.story
J’attends toujours le retour de Monsieur Gosse.
Laurent, au plaisir de te lire.
J’aimerais avoir ton avis sur l’énormité de la partie de poker menteur qui est entrain de ce jouer.
Monsieur JPPearson, mr Gosse laurent s’occupe actuellement surtout de son propre blog, donc si vous souhaitez lire ses article rendez vous là:
http://italo-francese.over-blog.fr/
Il y a des articles très intérressants sur la psychologie et autres.
Pour l’instant son blog est plutôt en vacances, mais il va surement nous remettre des articles captivant vers la rentrée.
Et le plus intérressant c’est qu’on peut largement suivre les 2 blogs en même temps, et même plusieurs blogs…
Bonnes lectures