Sakhaline-3 : Shell partenaire de Gazprom ?

Carte_sakhaline Si l’on en croit le géant gazier russe Gazprom, Shell aurait de « bonnes chances » de devenir un partenaire du gigantesque projet Sakhaline-3 situé dans l’Extrême-Orient russe.

C’est en effet ce qu’a affirmé vendredi le directeur du département des relations économiques extérieures de Gazprom, Stanislav Tsygankov.

« Dès que nous recevrons les licences, nous allons discuter de certains partenariats, en particulier avec Shell », a ainsi déclaré l’un des responsables du géant russe. Qualifiant par ailleurs de « positif » le travail mené avec le groupe anglo-néerlandais.

Rappelons que le projet Sakhaline 3 est composé de quatre blocs d’hydrocarbures, dont l’un d’entre eux, Veninsky, est actuellement détenu à 74,9% par Rosneft, et à 25,1% par le raffineur chinois Sinopec. Selon les estimations, ce dernier renfermerait 600 millions de tonnes de pétrole et 1.300 milliards de m3 de gaz.

Les relations entre Shell et Gazprom pourraient ainsi prendre une nouvelle tournure, après la perte de contrôle du groupe anglo-néerlandais sur le projet pétrolier et gazier Sakhaline 2 en 2007 au profit de Gazprom. Le tout puissant groupe énergétique russe souhaitant alors renforcer la main-mise du Kremlin sur les ressources du pays.

Les licences détenues par Shell avaient alors été révoquées par les autorités russes, ces dernières accusant le groupe d’avoir commis de graves dégâts écologiques.

Malgré ces aléas, Shell avait toutefois souligné à plusieurs reprises qu’il souhaitait augmenter ses investissements en Russie.

Le changement « politique » de l’Etat russe pourrait quant à lui être l’une des conséquences de la crise économique, certains analystes n’hésitant pas à affirmer que les projets d’investissements des entreprises énergétiques russes pourraient grandement être freinés en raison de la crise. A moins que les groupes étrangers ne viennent à la rescousse.

 Sources : AFP, Ria Novosti